Sale temps pour l’Agence de l’informatique de l’Etat : Le marché de 25 milliards de FCFA « déchiré » par l’ARMP
jeudi 19 novembre 2009
Sale temps pour l’Agence de l’informatique de l’Etat
L’Agence de l’informatique de l’Etat (Adie) a été désavouée. Le Comité de règlement des différends (Crd) des marchés publics a annulé hier la procédure de passation du marché de 25 milliards de FCFA lancé par les services de Tidiane Seck. En clair, l’Adie devra tout reprendre à zéro avec des correctifs. Un second désaveu qui intervient après celui de la Direction centrale des marchés publics (Dcmp) qui s’était opposé à l’attribution du marché de gré à gré à un soumissionnaire.
Comme annoncé par L’As, le Crd des marchés publics a « jugé » hier l’affaire relative à la procédure de passation du marché d’acquisition de matériels informatiques pour la mise en place d’une plateforme d’hébergement de contenus en ligne. Un marché en lot unique qui pèse 25 milliards de FCFA. Selon des sources très sûres, le Crd a ordonné l’annulation de la procédure de passation du marché. En clair, l’Agence de l’informatique de l’Etat (Adie) devra tout reprendre à zéro, non sans procéder à plusieurs changements dans le dossier d’appel d’offres. Cette décision prise hier sera communiquée, dés sa mise sur papier et son enregistrement, à l’Adie mais aussi au directeur de l’Autorité de régulation des marchés publics (Armp) et à la Direction centrale des marchés publics (Dcmp). Le Crd avait déjà posé un acte majeur en suspendant la procédure de passation du marché, vingt-quatre heures avant le dépouillement des offres prévues par l’Adie. À l’origine de cette mesure conservatoire prise le 03 novembre 2009, un recours d’un des soumissionnaires, West point computer (Wpc) en date du 30 octobre 2009, enregistré le 02 novembre 2009 sous le numéro 657/09 au Crd. En tout cas, c’est la deuxième fois que l’Adie est désavouée dans le cadre d’un marché de 25 milliards de FCFA. Dans un premier temps, le marché, alors estimé à 20 milliards de F CFA, devait être attribué de gré à gré à une société informatique établie à l’immeuble Kébé. La Dcmp avait opposé son veto et demandé le lancement d’un appel d’offres. Appel s auquel a participé, comme on le devine, la société à qui on voulait donner le marché.
Cheikh Mbacké Guissé
(Source : L’As, 19 novembre 2009)