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Salaires faramineux, prise en charge médicale à 100%, 14 véhicules de fonction pour le DG : Ripaille à l’Artp

jeudi 18 mars 2010

Gestion de l’ARTP

L’affaire du détournement des 2%issus de la vente de la licence de Sudatel est l’arbre qui cache la forêt de toutes les autres dérives en cours au sein de l’Agence de régulation des télécommunications et des postes (Artp), où les salaires sont astronomiques. De sources très sûres, on apprend que le directeur général touche un salaire mensuel de 8.300.000 Fcfa et que la boîte a mis à sa disposition 14 véhicules. Les autres agents ne se plaignent pas. Des chauffeurs aux directeurs de services, les salaires sont sans commune mesure avec ce qu’appliquent les autres agences. Lorsqu’ils ont des ennuis de santé, les travailleurs n’ont pas à s’inquiéter puisqu’ils bénéficient d’une prise en charge médicale totale.

Prêts véhicules accordés aux agents : la boîte paie les 80%

Sous les feux de la rampe depuis quelques jours avec l’affaire du détournement des 2% issus de la vente de la licence de Sudatel, l’Agence de régulation des télécommunications et des postes (Artp) est une boîte où le personnel, du Directeur général jusqu’au travailleur le plus subalterne, ne se prive de rien. A l’Artp, en effet, le salaire moyen est de 1.200.000Fcfa. Sitôt nommé Daniel Seck, selon des sources très au fait de ce qui se passe dans l’entreprise, a pris la décision de multiplier par trois les salaires. C’est ainsi qu’aujourd’hui, le Directeur général touche 8.300.000Fcfa par mois, le secrétaire général 6 millions Fcfa. Les directeurs, au nombre de 10, ont chacun un salaire de 3.200.000 Fcfa. Les chefs de services, les cadre, les chauffeurs, non plus, ne se plaignent pas avec des salaires variant entre 2 millions et 400.000 francs Cfa. Outre ces émoluments exorbitants, les agents de l’Artp bénéficient « d’autres avantages extraordinaires, notamment les prêts véhicules supportés à 80% par l’agence ». Conséquence : « tous les cadres roulent en véhicules dernier cri », apprend-on auprès de personnes bien renseignées, qui indiquent que les 20% supportés par l’agent sont payés sur une période de cinq ans.

Prise en charge médicale totale

Très amères, nos sources ajoutent pour s’en désoler : « il n’y a qu’à l’Artp que l’on trouve des jeunes frais émoulus des écoles de formation, avec un premier emploi payé à hauteur du million de francs Cfa ». Il est mensuellement octroyé à chaque chef de service un crédit téléphone à hauteur de 70.000 Fcfa sur les portables et 40.000Fcfa sur le fixe. Ils reçoivent également 150 litres de carburant par mois, tandis que les chefs de division bénéficient de 200 litres. Les chefs de direction, eux, ont 300 litres et le directeur général 1000 litres. Tous les agents de l’Artp bénéficient d’une prise en charge médicale à 100%. Lorsqu’ils ont des problèmes de vision et que cela nécessite des lunettes, l’entreprise prend en charge l’achat des lunettes si celles-ci ne dépassent pas 200.000Fcfa.

Par ailleurs, le Directeur général de l’Artp fait partie des rares Sénégalais à ne pas connaître le souci de la mobilité urbaine. D’autant dans son parc automobile, dorment ...14 véhicules mis à sa disposition par l’entreprise. Il s’agit d’une Land Cruiser GM, de deux Pajero, deux Prado, deux Chevrolet, deux L200, une 307, une C5, une Kangoo, et deux Pajero.

Niche des enfants des hauts d’en haut

A l’instar de l’école des fils de chefs, l’Artp donne l’impression de ne recruter que la progéniture des personnalités de l’Etat, et pour cause. Parmi les agents en service à l’Artp, nos sources citent la fille d’un inspecteur général d’Etat à la retraite, la fille d’une autorité en service à la présidence de la République, la fille d’un ancien ministre, le fils d’un ancien président d’institution sous le régime socialiste, le frère d’un collaborateur proche du chef de l’Etat. Et la liste des privilégiés est loin d’être exhaustive, selon nos informateurs qui s’émeuvent des incongruités relevées à l’Artp. En guise d’exemple, ils évoquent le cas du secrétaire général de l’Artp. Ce dernier, confient-ils, « après avoir quitté la Sonatel en départ négocié (très bien payé), il a transité par Tigo qu’il quitte en départ négocié (encore). Il va atterrir à l’Artp comme Sg avec un salaire mirobolant, tout en conservant des actions à la Sonatel, avec en prime son épouse qui est toujours cadre à la Sonatel ». Il y a là une collusion d’autant plus que l’Artp a pour mission de contrôler la Sonatel.

Thierno Ousmane Sy : vrai Dg de l’Artp

A l’Artp, le véritable Directeur général, dit-on, se trouve au palais de la République et se nomme Thierno Ousmane Sy. C’est ce qu’ont martelé des voix autorisées qui soutiennent que c’est ce dernier qui « régente les télécommunications et les Tic dans ce pays sans aucune responsabilité première ». Et nos sources d’ajouter très sûres d’elles : « tout le monde sait que c’est lui qui nomme et qui dégomme les Dg de l’Artp, qui sont condamnés à s’aplatir devant lui s’ils veulent conserver leur poste. Toute attitude de défiance est sanctionnée par un renvoi sans délai. A propos de la licence Sudatel, nos sources nichées à l’Artp indiquent que l’Agence n’a été qu’une « boîte aux lettres pour la réception des offres des soumissionnaires » Pour asseoir leur thèse, nos interlocuteurs se remémorent le cours magistral délivré par Thierno Ousmane Sy en conseil des ministres, sur la licence de Sudatel. Ce, au nez et à la barbe du ministre en charge des Télécommunications complètement aphone.

Comme l’ont révélé nos confrères de l’Observateur, l’acquisition de l’immeuble au centre-ville par l’Artp est effective. D’ailleurs, l’on apprend que l’agence va déménager au plus tard le 15 avril prochain dans ses nouveaux locaux sis à la rue Thèze Angle Assane Ndoye. Auparavant, elle logeait dans un immeuble loué, tenez-vous bien, à 12.000.000Fcfa par mois.

Hawa Bousso

(Source : L’As, 18 mars 2010)

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