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Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2019 > Mars 2019 > Réseaux sociaux : Indéboulonnables fake news

Réseaux sociaux : Indéboulonnables fake news

mercredi 27 mars 2019

Médias/Réseaux sociaux

Les réseaux sociaux ont, certes, démocratisé le droit à la parole, mais leur dérive la plus dangereuse reste les fake news, ces fausses informations qui peuvent induire en erreur et fausser le jugement.

Aujourd’hui, avec la spontanéité des réseaux sociaux, il est hors de question de fermer l’œil sur ce qui se dit ou se passe sur la toile. Ils sont devenus tout simplement incontournables. Ce, malgré les innombrables griefs. L’histoire de l’information faisant état d’un voyage du président de la République au lendemain du scrutin du 24 février en est la preuve par mille. A peine l’information a été mise en ligne que les services de communication sont montés au créneau, photo à l’appui, pour démentir sur le compte Twitter du palais. C’est clair, pour le ministre conseiller à la Communication de la présidence, El Hadji Hamidou Kassé, « il n’est plus question de laisser prospérer cette culture de la manipulation et de la désinformation… Ce serait laisser la voie ouverte à toute sortes de dérives. Les fausses informations sont un fléau qui a des conséquences désastreuses. C’est le sens de la plateforme #stopfakenews. L’objectif est avant tout de protéger la présidence parce que cette institution n’appartient à personne. Elle appartient au peuple sénégalais, elle appartient à la Nation sénégalaise. Et tout ce qui peut porter atteinte à son image devra être liquidé, neutralisé », a-t-il déclaré.

Pour Assane Diagne, journaliste spécialisé en fact-checking (vérification des faits), la prolifération des fake news est la conséquence de la perte du monopole que les journalistes détenaient sur la collecte et la diffusion de l’information. « Aujourd’hui, grâce à l’accès de plus en plus facile à l’internet, n’importe quel citoyen peut diffuser des informations (vraies ou fausses). Cela est rendu plus facile par les réseaux sociaux. Cette situation appelle des changements de la part de tous, donc de ceux qui gouvernent. Il est évident que les fake news contribuent de manière ou d’une autre à façonner les opinions. On se rappelle l’affaire de la firme Cambridge Analytica, accusée d’avoir puisé dans des données personnelles et d’avoir diffusé de fausses informations qui auraient un impact sur la dernière élection présidentielle américaine », a-t-il analysé. D’ailleurs, au tout début de la campagne électorale, le candidat Macky Sall avait donné des consignes claires dans ce sens. « Les adeptes des réseaux sociaux devront se mettre au travail, car nous sommes en campagne. Nous devons détruire les fake news. Il faut les nettoyer et remettre le vrai discours », avait-il lancé.

Difficile de réguler

Selon Hamadou Tidiane Sy, directeur de l’Ecole supérieure des métiers de l’internet et de la communication (Ejicom), les réseaux sociaux ont démocratisé le droit à la parole. Selon lui, en politique par exemple, l’époque où seuls les candidats, les hommes politiques et leurs alliés avaient le monopole de la parole est révolue. « Le citoyen, où qu’il puisse se trouver, peut créer le débat. Si vous allez sur Facebook, les « lives » intéressent beaucoup d’internautes. Les réseaux sociaux constituent un moyen de promotion de la démocratie. Parce que tout espace qui permet à un citoyen de s’exprimer librement est un plus pour la démocratie », estime-t-il. Cependant, il est d’avis que cette facilité de partage d’informations n’est pas sans risques du fait justement des fake news. « A l’époque, c’étaient les propagandes menées par des politiques, mais aujourd’hui, les fake news viennent de partout. Le danger, c’est qu’il est devenu presque impossible de réguler, et gare à ceux qui s’aventureraient à bloquer les réseaux sociaux. C’est peine perdue, parce qu’on ne peut pas bloquer le réseau de quelqu’un qui ne se trouve pas au Sénégal », argumente-t-il. L’autre avantage avec les réseaux sociaux, rajoute-t-il, « c’est qu’avec un simple Smartphone, il est possible de partager des résultats de différents lieux de vote. C’est ce qui s’est passé avec le scrutin du 24 février dernier ». S’il est devenu impensable de contrecarrer l’envol des réseaux sociaux, il est cependant nécessaire de les réguler. C’est la conviction d’Aboubacar Sadikh Ndiaye, consultant en transformation digitale. Pour lui, ce sont des plateformes qui permettent de diffuser toutes sortes d’informations. « Il appartient à l’Etat d’organiser ces échanges de contenus de sorte que chacun puisse s’exprimer librement sans offenser, détourner des données à caractère personnel, diffuser des fausses nouvelles, discriminer, diffamer ou causer un dommage à autrui. Il faut prendre en compte la nouveauté et l’hybridité de ces réseaux sociaux, mais dans une démarche de concertation avec toutes les parties prenantes, et non dans une quelconque tentative de contrôle », avertit-il. Prompts à distiller l’information instantanément, les sites d’information se servent très souvent des réseaux sociaux comme source ; d’où la multiplication des informations fausses. Conscient de cette situation, Ibrahima Lissa Faye, président de l’Association des professionnels de la presse en ligne (Appel), et ses camarades ont décidé de mettre en place de l’Observatoire de la qualité pour la presse en ligne. « Il s’agit d’un système de notification pour assurer un contenu de qualité », détaille-t-il.

Oumar Fédior

(Source : Le Soleil, 27 mars 2019)

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