“Contribution des technologies de l’information et de la communication à l’abandon de l’excision en Afrique francophone : rôle citoyen des jeunes ” est un projet de recherche qui vient d’être mis sur pied par l’Environnement et le Développement du Tiers Monde (enda tiers-monde) pour renforcer l’abandon de l’excision. Pour cela, un atelier méthodologique s’est ouvert hier à Dakar.
La sensibilisation est un moyen efficace pour faire passer une information et de l’appliquer avec connaissance. Les technologies de l’information et de la communication en sont un autre. Une remarque qui a été bien saisie par l’Environnement et Développement du Tiers monde (enda tiers-monde). Lors d’un atelier de projet de recherche tenu hier à Dakar, les membres de enda Tiers ont trouvé la nécessité de sensibiliser les jeunes. Et de les convaincre qu’ils peuvent utiliser les techniques de l’information et de la communication pour l’abandon de l’excision. “ Les techniques de l’information et de la communication sont utiles et constituent un puissant outil de communication pour lutter contre l’abandon de l’excision ”, a indiqué Mme Sylla, membre de enda tiers-monde. Selon elle, il faut de l’innovation, voir comment les jeunes pourront utiliser les Tic pour atteindre les objectifs visés. L’Internet, souligne Mme Sylla, n’est pas le seul moyen pour véhiculer une information, ajoutant que les radios et les téléphones portables sont également des moyens pour atteindre l’objectif. “ Il faut qu’il y ait des échanges. Nous faisons des enquêtes sur le terrain et des analyses documentaires ”, poursuit elle.
Par ailleurs, Mariama Ouattara du Burkina Faso a indiqué que la lutte contre l’excision est un problème où les jeunes ont une responsabilité. Intervenant sur l’apport religieux dans la lutte contre l’abandon de l’excision, Mme Awa Koné du Mali a soutenu que son pays a pu régler le problème, rappelant qu’il n’y a aucune religion qui prédicte l’excision. “ Au Burkina, nous sommes arrivés à convaincre les religieux à dire aux populations qu’il n’y a aucune religion qui prédicte l’excision ”, a souligné Mme Awa Koné.
Cet atelier qui regroupe les représentants du Burkina Faso, du Mali et du Sénégal compte trois panels d’organisation de représentants dont la Fao, l’Unicef et la Fawe.
En dehors de l’information et de la sensibilisation du grand public, le réseau genre et Tic vise des objectifs axés principalement sur la participation à la consultation et à la prise en compte du genre dans les politiques des Tic, la recherche de statistiques et indicateurs désagrégés par sexe et la promotion de la masse critique des femmes actrices dans le secteur des Tic
Khoyane Diouf
(Source : Le Soleil, 21 février 2007)