Rencontres scientifiques : Des spécialistes expliquent les avantages des Tic
mardi 3 mars 2015
A l’initiative de l’Académie nationale des sciences et techniques du Sénégal (ANSTS), deux spécialistes ont exposé, le 27 février dernier, sur différents thèmes, dans le cadre des rencontres mensuelles de réflexions scientifiques.
Les scientifiques du Sénégal veulent d’échanger chaque mois sur un sujet bien déterminé. Une occasion pour aller au fond des questions, briser des énigmes et proposer des perspectives. Daniel Annerose, directeur général de Manobi, a exposé sur « Les technologies de l’information pour le développement de chaines de valeur inclusives et la création de valeur économique et sociale : applications au secteur de l’agriculture, de l’accès à l’eau et de l’assainissement ».
M. Annerose a soutenu que la technologie de l’information, si elle est bien utilisée, est source potentielle de valeurs économiques supplémentaires. Les Tic, a-t-il laissé entendre, sont applicables dans le secteur de l’agriculture et de l’accès à l’eau et de l’assainissement. A cet égard, il a proposé un système de collecte d’informations et de données mis à la disposition des agriculteurs et des marchands. Concernant l’agriculteur, il s’agira de mettre en ligne l’ensemble des produits dont il dispose et de permettre ainsi à l’acheteur, situé à des centaines de kilomètres, de pouvoir passer une commande.
L’expérience a été concluante dans plusieurs pays : Sénégal, Bénin, Mali, Niger, Burkina et République centrafricaine. « Cette technologie permettra au marché d’être beaucoup plus compétitif et de veiller à une collecte plus conséquente des données. Donc, ceux qui évoluent dans le monde agricole pourront davantage enregistrer des bénéfices à moindre coût », a avancé le spécialiste. Cette approche peut également veiller à l’amélioration des conditions de vie en zone rurale, en mettant fin à l’isolement dont les populations sont souvent victimes. « L’isolement peut être effectivement cassé à partir des téléphones portables. L’utilisation de cette technologie va décloisonner les limites du marché. Le téléphone portable étant utilisé comme outil d’information, il permet d’avoir accès à l’ensemble de la banque de données qui est proposée », a déclaré Daniel Annerose.
Auparavant, Gilles Riveau, directeur général du Centre de recherche biomédicale Espoir pour la santé (Epls), a exposé sur le thème de « La recherche biomédicale : instrument complexe et empirique du développement durable ». Selon lui, des recherches permanentes et continues sont nécessaires dans ce domaine. « Pour le cas du Sénégal, les recherches sont essentiellement concentrées dans la capitale ; ce qui implique un besoin de régionalisation. Partant de ce constat, nous avons monté un centre de recherche décentralisé pour pouvoir travailler sur les problématiques rurales », a-t-il indiqué.
Oumar Ba
(Source : Le Soleil, 3 mars 2015)