OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2012 > Septembre > Rencontre avec Laurent Liautaud, créateur de la Start-up sénégalaise Niokobok

Rencontre avec Laurent Liautaud, créateur de la Start-up sénégalaise Niokobok

vendredi 28 septembre 2012

Commerce électronique

Niokobok, qui signifie « on est ensemble » en wolof, est une start-up sénégalaise au service des Sénégalais, au Sénégal et à l’extérieur. Créée par Laurent Liautaud, l’entreprise a pour mission d’aider les membres de la diaspora sénégalaise à mieux soutenir leur famille, notamment via un service de commandes en ligne. « On ne souhaite pas rentrer dans le positionnement du migrant contre sa famille, au contraire, on veut aider les familles à gérer leur argent ensemble ». Vous voulez en savoir plus sur Niokobok ? Voici l’interview et voici le lien du site

Laurent Liautaud, peux-tu te présenter brièvement ?

Je suis français, âgé de 35 ans et je vis au Sénégal depuis 2 ans maintenant. Avant de venir vivre ici, j’ai travaillé en France et dans quelques autres pays émergents -à Cuba et au Mozambique notamment- dans la grande consommation et le conseil. J’ai toujours voulu concilier l’entreprenariat et le progrès social car ils peuvent se nourrir mutuellement.

Pourquoi as-tu choisi le Sénégal ?

C’est tout d’abord un pari mais sachez que c’est le pays dans lequel il faut être en ce moment. Le Sénégal peut devenir une locomotive pour l’innovation technologique. C’est un pays qui a beaucoup de potentiel, sa tradition de stabilité est un gros atout et de nombreuses entreprises ici arrivent à se créer et à évoluer. C’est un lieu intéressant pour l’innovation sociale car il y a beaucoup de choses à faire. Je dirais que difficulté, innovations et communautés sont trois mots que je peux utiliser pour décrire mon expérience passée ici depuis ces deux dernières années.

Qu’est-ce que Niokobok ?

L’expression Niokobok montre d’entrée la dimension sociale de ce projet. C’était à l’origine un projet de boutique de quartier améliorée, qui aurait pour engagement de baisser les prix et de promouvoir des produits bons pour le client. Niokobok est une entreprise de distribution qui permet aux Sénégalais de l’extérieur de commander en ligne un ravitaillement de base, que ce soit en alimentation, en hygiène ou en entretien.

Quels sont les moyens de paiement ?

Les clients commandent en ligne et paient par carte de crédit, par paypal ou par virement bancaire. Ils choisissent ensuite entre le retrait dans le magasin partenaire situé aux parcelles assainies Unité 18, ou la livraison à domicile moyennant des frais de 4euros (ou 2500fcfa) qui est effectuée dans toute la région de Dakar en 72h. Niokobok n’est pas un intermédiaire de paiement, c’est une boutique qui vent au prix boutique.

Comment et pourquoi as-tu eu une telle idée ?

L’idée est assez vieille et a été inspirée de l’entreprise sud-africaine Kawena qui a été montée dans les années 90. Kawena proposait aux Mozambicains d’Afrique du Sud de commander pour leurs familles et d’être livrés (notez qu’à l’époque il n’y avait pas Internet). Le projet a été un succès. Pourquoi ne pas reproduire ce modèle au Sénégal ? On essaie de se battre contre la vie chère (ndlr : RIP E.Leclerc) et on essaie d’être moins chers. Les produits vendus le sont au prix boutique généralement constatés à Dakar.

As-tu des partenaires sur ce projet ?

Il y cinq (5) personnes qui sont mobilisées de manière régulière par Niokobok. Certains à temps plein, d’autres à temps partiel. Pour l’instant !, il y a un français qui vit en France et quatre (4) personnes ici. A côté, il y beaucoup de gens qui nous conseillent ; des gens du secteur, du capital investissement ou du monde associatif sénégalais et français.
Existe-t-il des entreprises comme Niokobok en Afrique ?
Il me semble que oui au Kenya, mais aussi dans d’autres pays en Afrique de l’Est.

Penses-tu exporter Niokobok dans la sous-région ?

Dans un premier temps non. Nous commençons à peine et le marché Sénégalais nous parait déjà assez important. Je crois qu’il y a beaucoup de choses à faire ici et on voit énormément d’entreprises réussir d’un secteur à l’autre. Il est donc plus intéressant, quand tu as réussi à construire quelque chose, de t’en servir pour construire d’autres projets, toujours à portée sociale. Avant même de penser à l’exportation, qui je pense arrivera très vite, nous sommes plus intéressés par le fait de développer notre gamme et notamment de pousser des produits a vocation sociale.

Quels sont ces produits à vocation sociale ?

Ce n’est pas forcément nous à Niokobok qui savons quels sont ces produits mais on essaie vraiment d’avoir le maximum de feedbacks de nos clients. Nous voulons surtout pousser les Sénégalais de l’extérieur à donner leur avis sur l’économie en influençant la consommation. On remarque que les Sénégalais de la Diaspora sont au moins aussi sensibles que les Sénégalais ici, concernant l’importance de l’industrie agroalimentaire locale et les énergies renouvelables.

Quels sont les produits les plus en demande ? Sont-ils produits ici ?

Etonnement, les paniers sont les articles qui se vendent le mieux. Grosse surprise pour nous car cela fait de plus grosses commandes. Les produits ne sont pas tous fabriqués sur place mais sont tous achetés ici. C’est la consommation moyenne sénégalaise mais le problème est que 80% de la nourriture est importée au Sénégal : le riz est importé tout comme beaucoup d’autres produits. Au fur et à mesure, on souhaite aider la production locale mais cela ne peut se faire uniquement si les produits sont de bonne qualité et il faut surtout que les gens adhèrent à cette production.

Quelle est votre stratégie de communication ? Comment faites-vous pour promouvoir Niokobok ?

La communication vient à peine de commencer car le site a ouvert tout dernièrement. Il est actif depuis la fin du mois de juillet dernier car nous avons a attendu de voir si le site marchait grâce à quelques retours. Notre communication se fera beaucoup grâce aux associations, car les Sénégalais aiment ce type de regroupement. Ce sont des groupes avec lesquels nous parlons déjà. Nous essayons actuellement de savoir s’il est possible de promouvoir ce type de nouvelles entreprises à travers Internet et les réseaux sociaux. Pour l’instant, nous ne savons pas encore comment nous allons doser l’investissement promotionnel entre les deux.

Le dernier mot de Laurent Liautaud

Niokobok, c’est l’achat malin sénégalais. C’est un projet qui peut avoir un fort impact tout simplement parce qu’on se bat contre la vie chère, parce qu’on donne un outil pour une meilleure gestion des dépenses et parce qu’on veut promouvoir des produits à vocation sociale.

Karelle Vignon

(Source : Afrique ITnews, 28 septembre 2012)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 2131/2286 Régulation des télécoms
  • 174/2286 Télécentres/Cybercentres
  • 1567/2286 Economie numérique
  • 810/2286 Politique nationale
  • 2286/2286 Fintech
  • 256/2286 Noms de domaine
  • 844/2286 Produits et services
  • 714/2286 Faits divers/Contentieux
  • 367/2286 Nouveau site web
  • 2215/2286 Infrastructures
  • 810/2286 TIC pour l’éducation
  • 92/2286 Recherche
  • 122/2286 Projet
  • 1435/2286 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 874/2286 Sonatel/Orange
  • 809/2286 Licences de télécommunications
  • 135/2286 Sudatel/Expresso
  • 474/2286 Régulation des médias
  • 605/2286 Applications
  • 517/2286 Mouvements sociaux
  • 775/2286 Données personnelles
  • 60/2286 Big Data/Données ouvertes
  • 297/2286 Mouvement consumériste
  • 183/2286 Médias
  • 324/2286 Appels internationaux entrants
  • 805/2286 Formation
  • 51/2286 Logiciel libre
  • 874/2286 Politiques africaines
  • 475/2286 Fiscalité
  • 84/2286 Art et culture
  • 287/2286 Genre
  • 743/2286 Point de vue
  • 497/2286 Commerce électronique
  • 746/2286 Manifestation
  • 160/2286 Presse en ligne
  • 64/2286 Piratage
  • 105/2286 Téléservices
  • 461/2286 Biométrie/Identité numérique
  • 152/2286 Environnement/Santé
  • 161/2286 Législation/Réglementation
  • 170/2286 Gouvernance
  • 867/2286 Portrait/Entretien
  • 72/2286 Radio
  • 347/2286 TIC pour la santé
  • 133/2286 Propriété intellectuelle
  • 29/2286 Langues/Localisation
  • 508/2286 Médias/Réseaux sociaux
  • 933/2286 Téléphonie
  • 95/2286 Désengagement de l’Etat
  • 493/2286 Internet
  • 57/2286 Collectivités locales
  • 191/2286 Dédouanement électronique
  • 514/2286 Usages et comportements
  • 524/2286 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 280/2286 Audiovisuel
  • 1456/2286 Transformation digitale
  • 192/2286 Affaire Global Voice
  • 76/2286 Géomatique/Géolocalisation
  • 152/2286 Service universel
  • 334/2286 Sentel/Tigo
  • 88/2286 Vie politique
  • 749/2286 Distinction/Nomination
  • 17/2286 Handicapés
  • 344/2286 Enseignement à distance
  • 329/2286 Contenus numériques
  • 296/2286 Gestion de l’ARTP
  • 89/2286 Radios communautaires
  • 842/2286 Qualité de service
  • 212/2286 Privatisation/Libéralisation
  • 69/2286 SMSI
  • 226/2286 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 1297/2286 Innovation/Entreprenariat
  • 659/2286 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 23/2286 Internet des objets
  • 88/2286 Free Sénégal
  • 188/2286 Intelligence artificielle
  • 100/2286 Editorial
  • 13/2286 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous