D’ex-agents intérimaires au service clientèle d’Alizé ont engagé une fronde contre le Premier centre de contact international (Pcci). L’aventure que ces femmes dénoncent a commencé quand la Sonatel a signé un contrat de sous-traitance avec cette société, « pour rendre plus accessible le service clientèle 600 ». Déjà opérationelles à Alizé, elles soulignent qu’aucune base de travail précise ne leur a été signifiée dans leur nouveau cadre d’acceuil. Sauf qu’on leur avait promis le respect des mêmes conditions de travail qu’elles avaient à la Sonatel Alizé. Au bout du compte, elles ont déchanté.
« On a externalisé le service clientèle 600 sans notre consentement. Il y a une baisse de notre salaire et on nous propose quarante-huit heures de travail par semaine au lieu de quarante. Nous n’avons pas de droit de regard sur les clauses du contrat de travail », dénoncent-elles. Quant à la charge de travail, elles soutiennent être une quarantaine de personnes pour répondre 625 000 clients. « La satisfaction clientèle est de 2 %. C’est ce qui explique les perturbations que les clients constatent sur le réseau ».
Sous-directrice des ressources humaines de Pcci, Mme Marie Danielle Sarr parle d’ex-agents « de la Sonatel, désormais liés par un nouveau contrat et qui devraient être régis par les textes en vigeur au Pcci. Par conséquent, ils doivent respecter les conditions internes de travail qui sont différentes de celles de la Sonatel. Ces conditions sont les mêmes pour tous les agents du Pcci », explique-t-elle. Cette société a hérité de ce service de la Sonatel qui était gérée au préalable par une autre. Une solution heureuse pourrait sanctionner cette crise. La direction générale du Pcci entend recontacter les ex-agents intérimaires de la Sonatel. D’après Mme Sarr, une décision est cours d’être prise.
Ndakhté M. GAYE
(Source : Wal Fadjri 3 aout 2004)