Régulation des GAFAM : un rapport remis ce jeudi pour protéger les créateurs en Afrique de l’Ouest
jeudi 23 janvier 2025
Le rapport provisoire sur le cadre légal national et supranational relatif à la reprise et à l’exploitation des contenus médiatiques et artistiques en Afrique de l’Ouest sera remis ce jeudi, à Dakar, lors d’un atelier organisé par l’Institut Panos Afrique de l’Ouest, en partenariat avec le Bureau régional Sahel de l’Unesco.
Cet atelier marque une étape importante dans les efforts pour réguler les interactions entre les créateurs de contenus numériques et les grandes plateformes technologiques, communément appelées GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft). L’objectif principal est de « restituer les conclusions provisoires, recueillir des recommandations et proposer des actions de plaidoyer pour une réforme du cadre légal national et supranational », afin de mieux protéger les créateurs de contenus numériques et leurs droits.
Ce rendez-vous s’inscrit dans le cadre du projet « Relever le défi de la sécurité juridique des médias face aux nouveaux enjeux numériques au Sénégal et en Côte d’Ivoire », mené par l’Institut Panos en collaboration avec l’Unesco. Cette initiative vise à renforcer la viabilité des médias ouest-africains, face à la concurrence accrue des plateformes numériques telles que TikTok, Opera News et les GAFAM, qui agrègent et distribuent des contenus sans contrepartie financière pour leurs producteurs.
Le communiqué presse parvenu à PressAfrik souligne « l’urgence d’une révision des dispositions légales relatives aux droits d’auteur et droits voisins ». La note appelle à des réformes qui permettraient aux créateurs de réclamer des paiements justes et équitables aux plateformes exploitant leurs contenus.
Des associations de presse ont également amorcé un plaidoyer auprès des Commissions de l’UEMOA et de la CEDEAO pour instaurer un cadre légal sous-régional, favorisant un partenariat équilibré entre les créateurs numériques et les GAFAM, qui dominent actuellement le marché de la publicité en ligne. Cette situation met en péril « l’avenir des médias africains et l’information libre et plurielle en Afrique ».
(Source : Pressafrik, 23 janvier 2025)