Réduction des coûts d’accès à Internet : La création de points d’échanges, une alternative en Afrique
vendredi 29 août 2014
La mise en place de points d’échanges Internet dans les pays africains contribuera à réduire le coût de l’accès à l’Internet et à offrir un meilleur service de qualité aux utilisateurs des Tic. C’est ce qu’a soutenu le directeur général de l’Artp, Abdoul Karim Sall, à l’occasion de l’ouverture du Forum africain sur l’appairage et l’interconnexion, présidé par le ministère sénégalais des Postes et des Télécommunications.
L’Autorité de régulation des télécommunications et des postes (Artp), en collaboration avec le Bureau régional africain de l’Internet society, organise, durant 3 jours, à Dakar, le Forum africain de l’appairage et l’interconnexion. Une rencontre qui réunit des acteurs engagés dans le développement des Tic. Ainsi, s’agissant des mécanismes à mettre en place pour réduire les coûts d’accès, le directeur général de l’Artp, Abdoul Karim Sall, prône la création des points d’accès, une installation technique où tous les acteurs seront en interconnexion directe. C’est une infrastructure qui devra permettre d’optimiser l’utilisation de la connectivité internet internationale, d’améliorer la résilience du réseau et avec un impact sur la qualité des services et de réduire les coûts de transmission. Ce qui augmentera le taux de pénétration et de l’utilisation de l’internet sur le long terme.
« ll est important que le Sénégal puisse disposer d’un point d’échanges internet à l’instar de certains pays africain tels que le Ghana, la Tunisie, le Nigeria et l’Afrique du Sud qui, aujourd’hui, ont mis en place ces outils techniques », préconise M. Sall. Il a expliqué que ces initiatives ont permis à ces pays de réduire considérablement leurs coûts d’accès à l’Internet. Pour l’Artp, précise-t-il, la manière dont elle va s’installer et gérer son point d’changes Internet peut avoir des incidences sur le marché des Tic, sur le comportement des clients, sur les stratégies des acteurs et, in fine, sur l’économie numérique. D’après le directeur de l’Artp, à la fin de cette année, le nombre d’internautes devra se situer aux environs de 3 milliards dans le monde.
10% de taux de pénétration de l’Internet au Sénégal
De l’avis de du représentant du ministre des Postes et des Télécommunications, Malick Ndiaye, le niveau de pénétration de l’Internet au Sénégal n’est pas très élevé. Toutefois, il note une marge de progression très importante. Cela qui se justifie par un développement des accès mobiles. « Le taux de pénétration formel actuel tourne autour de 10%, quand on prend le nombre des abonnés à Internet rapportés à la population sénégalaise », fait savoir M. Ndiaye.
Il tient à préciser que ce taux est différent du taux des utilisateurs. Car explique-t-il, à partir d’une connexion, plusieurs personnes peuvent s’y connecter. Ce qui peut changer les données statistiques. Il estime que le taux de pénétration doit être amélioré au Sénégal, en particulier dans les zones rurales où l’accès se fait à des prix relativement élevés par rapport aux revenus des populations.
Abdou Diaw
(Source : Le Soleil, 29 août 2014)