OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2016 > Décembre 2016 > Rapport annuel 2015 du CNRA : Sous le signe de l’éducation aux médias

Rapport annuel 2015 du CNRA : Sous le signe de l’éducation aux médias

samedi 3 décembre 2016

Régulation des médias

Dans un contexte de transition numérique marqué par l’évolution du paysage médiatique sénégalais, le Conseil national de régulation de l’audiovisuel (Cnra) préconise l’éducation aux médias pour une meilleure offre médiatique afin de contribuer à la création de la culture et de la richesse positive. Le rapport 2015 revient, à l’heure des convergences technologiques, sur la nécessité et l’urgence d’un professionnalisme et le respect des sacrés des contenus proposés par les médias. Car, lit-on dans le rapport, la représentation de la diversité dans les médias audiovisuels sénégalais est un chantier encore vierge. Toujours est-il que l’outil de monitoring mis en place par l’instance de régulation, fait état d’un manque à gagner et de préjudices du retard des horaires de démarrage des émissions tout au long de la journée, pénalisant la chaine, par une consommation d’énergie et une mobilisation improductive du personnel.

Sans prophétiser le chagrin, il est juste de poser le constat des pratiques médiatiques mortifères. La télévision est aujourd’hui au premier rang des artificiers qui tirent des charges violentes. Le président du Conseil national de régulation de l’audiovisuel (Cnra) condense ainsi le rapport annuel d’activités 2015 de l’instance de régulation. Babacar Touré se veut toutefois clair : « il ne s’agit pas d’être nihiliste. Les médias peuvent et contribuent à créer de la culture et de la richesse positive. L’important est qu’ils s’inscrivent dans un projet de société concerté et viable ».

Toujours est-il que le rapport annuel d’activités de 2015 accorde une importance particulière sur la nécessité et l’urgence d’un professionnalisme et le respect des sacrés des contenus proposés par les médias. Le Conseil de régulation a constaté lors d’un atelier sur les séries télévisées, sur le thème : « Le défi de la qualité face à la tentation de la quantité », les 4 et 5 novembre 2015, les bouleversements intervenus dans la programmation audiovisuelle avec la multiplication de sketches à des fins essentiellement commerciales et de divertissement, en particulier pendant le mois du Ramadan.

Plus de 70 professionnels du secteur – scénaristes, producteurs, responsables de programmes, patrons de chaînes, acteurs...– tous concernés, à des degrés divers, ont déploré l’absence de la présence massive de communications publicitaires. Il s’agit d’une exposition de produits, de références systématiques à des marques et/ou services dans les dialogues. Les professionnels ont fait part de l’absence de créativité dans la plupart des productions, la pauvreté de l’écriture, un mimétisme persistant dans les mises en scène qui conduit à l’uniformisation des productions ou qui décrivent pratiquement toutes des situations qui illustrent des disputes familiales.

L’atelier initié par le Cnra a permis de dégager une palette de recommandations pour des séries télévisées Ndogu (rupture du jeûne) de qualité. Il s’agit d’une redéfinition des genres en fonction des canaux de diffusion, des audiences, des codes culturels et la distribution des rôles entre la télévision, les producteurs et les réalisateurs. Un groupe de travail sur les séries télévisées, notamment les sketches « Ndogu » a été mis sur pied. C’est le cas d’un groupe de travail sur le monitoring et le pluralisme, sur la publicité et un autre sur la protection du jeune public. S’inscrivant dans une démarche pédagogique que prône le Cnra, ces différentes initiatives composées de spécialistes sont chargées de réfléchir sur l’offre programmatique des médias audiovisuels sénégalais.

Conformément à la loi portant sa création, il ne s’agit nullement, selon le Cnra, de promouvoir une discrimination positive, ni même de singulariser les minorités, mais au contraire de les traiter comme les autres citoyens.

Economie des médias : Manques à gagner et préjudices

Pour s’assurer du respect par les éditeurs de leurs engagements contractuels inscrits dans les cahiers des charges, le CNRA, à travers son outil de monitoring, constate le flou des heures de démarrage comme de la fin des programmes de la journée, les défaillances de la signalétique, l’anarchie des annonces publicitaires, l’improvisation de la programmation. Conséquence : les manquements à la ponctualité généralisés qui induisent de l’énergie gaspillée, des heures de travail supplémentaire improductives, des déficits de crédibilité vis-à-vis des annonceurs et du public forcément déboussolé, donc des pertes d’audiences et de recettes.

Le groupe travail du Conseil a relevé des écarts d’horaires portant sur le démarrage effectif des émissions, allant de 1 heure 36 minutes 33 secondes à 4 heures 12 minutes 13 secondes, pendant la semaine du lundi 29/09/2014 au dimanche 05/10/2014, sur 5 chaines de télévisions. Les dysfonctionnements de programmation occasionnent un manque à gagner de 219 160 000 F.Cfa, si l’hypothèse selon laquelle une minute de production-diffusion audiovisuelle aurait un coût de trois cent mille (300 000) FCfa, ce qui équivaut à une seconde de production-diffusion coûtant cinq mille (5 000) F Cfa.

Ces pertes de temps d’antenne se traduisent, selon le groupe de travail du Cnra, parfois par des prolongations du générique, de la réclame ou de l’autopromotion par bandes-annonces d’émissions.

Les téléspectateurs pénalisés

Face à ces dysfonctionnements, le téléspectateur demeure pénalisé par une inconstance de la programmation et risque d’être déboussolé à force de chercher de chaîne en chaîne une régularité qui fait défaut dans le paysage audiovisuel, constate le groupe de travail. Non sans signaler que « de rares fois, une excuse du présentateur de l’émission est servie au public, lorsque le retard excède les quinze minutes, ce qui dénote une accoutumance au retard d’une ou deux minutes et qui ne semble pas émouvoir grand monde ».
Ces manquements des acteurs du paysage médiatique amènent le groupe de travail à s’interroger sur l’organigramme des groupes de médias, notamment sur les métiers stratégiques de la programmation.

Un programme d’éducation aux médias préconisé

Quelle réponse de l’instance de régulation pour faire face à ces dysfonctionnements notés dans le paysage audiovisuel sénégalais ? L’équipe de Babacar Touré pense déjà à l’éducation aux médias : apprendre à lire les médias, comprendre la société de l’information et le pouvoir de l’information doivent devenir une compétence.

En attendant l’élaboration d’un projet d’éducation aux médias, le Cnra esquisse des champs d’étude à développer, notamment accompagner l’organisation et la régulation du secteur et réinventer les mécanismes de contrôle avant diffusion. Car, selon Babacar Touré, le passage à la société de l’information impose une éducation de nos médias, une formation continue. Permanente. D’où la nécessité d’adapter et d’élargir le champ de compétences de l’autorité de régulation. Il s’agit de l’implication du CNRA dans le processus d’octroi des licences d’exploitation de service audiovisuel et la révision des cahiers des charges.

Ibrahima Baldé

(Source : Sud Quotidien, 3 décembre 2016)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 2049/2204 Régulation des télécoms
  • 173/2204 Télécentres/Cybercentres
  • 1560/2204 Economie numérique
  • 807/2204 Politique nationale
  • 2204/2204 Fintech
  • 267/2204 Noms de domaine
  • 815/2204 Produits et services
  • 691/2204 Faits divers/Contentieux
  • 360/2204 Nouveau site web
  • 2149/2204 Infrastructures
  • 789/2204 TIC pour l’éducation
  • 90/2204 Recherche
  • 121/2204 Projet
  • 1417/2204 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 862/2204 Sonatel/Orange
  • 773/2204 Licences de télécommunications
  • 132/2204 Sudatel/Expresso
  • 462/2204 Régulation des médias
  • 599/2204 Applications
  • 494/2204 Mouvements sociaux
  • 768/2204 Données personnelles
  • 60/2204 Big Data/Données ouvertes
  • 296/2204 Mouvement consumériste
  • 179/2204 Médias
  • 321/2204 Appels internationaux entrants
  • 690/2204 Formation
  • 45/2204 Logiciel libre
  • 863/2204 Politiques africaines
  • 412/2204 Fiscalité
  • 83/2204 Art et culture
  • 285/2204 Genre
  • 717/2204 Point de vue
  • 481/2204 Commerce électronique
  • 698/2204 Manifestation
  • 156/2204 Presse en ligne
  • 62/2204 Piratage
  • 102/2204 Téléservices
  • 443/2204 Biométrie/Identité numérique
  • 154/2204 Environnement/Santé
  • 156/2204 Législation/Réglementation
  • 167/2204 Gouvernance
  • 840/2204 Portrait/Entretien
  • 72/2204 Radio
  • 338/2204 TIC pour la santé
  • 133/2204 Propriété intellectuelle
  • 29/2204 Langues/Localisation
  • 501/2204 Médias/Réseaux sociaux
  • 933/2204 Téléphonie
  • 95/2204 Désengagement de l’Etat
  • 485/2204 Internet
  • 57/2204 Collectivités locales
  • 188/2204 Dédouanement électronique
  • 500/2204 Usages et comportements
  • 511/2204 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 275/2204 Audiovisuel
  • 1354/2204 Transformation digitale
  • 191/2204 Affaire Global Voice
  • 75/2204 Géomatique/Géolocalisation
  • 146/2204 Service universel
  • 330/2204 Sentel/Tigo
  • 87/2204 Vie politique
  • 726/2204 Distinction/Nomination
  • 17/2204 Handicapés
  • 336/2204 Enseignement à distance
  • 319/2204 Contenus numériques
  • 293/2204 Gestion de l’ARTP
  • 89/2204 Radios communautaires
  • 805/2204 Qualité de service
  • 212/2204 Privatisation/Libéralisation
  • 66/2204 SMSI
  • 225/2204 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 1283/2204 Innovation/Entreprenariat
  • 653/2204 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 23/2204 Internet des objets
  • 85/2204 Free Sénégal
  • 202/2204 Intelligence artificielle
  • 98/2204 Editorial
  • 8/2204 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous