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Raoul Yobouet (Orange Côte d’Ivoire) : « La blockchain se présente comme une solution de choix »

jeudi 10 novembre 2022

Portrait/Entretien

Chaine de blocs, base de données décentralisée, algorithme de consensus… Lorsqu’on entend parler de blockchain, on semble faire face à une technologie réservée qu’aux experts. Dans cet entretien, Raoul Yobouet, Directeur Marketing Orange Côte d’Ivoire, définit cette technologie avec des cas d’application qui s’annoncent dans quasiment tous les domaines d’activité.

Pour vous la blockchain, est-ce une affaire de geek ou une technologie accessible à tous ?

Raoul Yobouet : Oui une affaire de geek dans sa conception mais une affaire de tout le monde quand il s’agit de rendre des documents ou des échanges authentiques et vérifiables. Dans la pratique, une blockchain est une base de données qui contient l’historique de tous les échanges effectués entre ses utilisateurs depuis sa création :

– L’identification de chaque partie s’effectue par un procédé cryptographique
– La transaction est envoyée à un réseau (ou « nœud » de stockage) d’ordinateurs situés dans le monde entier
– Chaque « nœud » héberge une copie de la base de données dans lequel est inscrit l’historique des transactions effectuées. Toutes les parties prenantes peuvent y accéder simultanément
– Le système de sécurisation repose sur un mécanisme de consensus de tous les « nœuds » à chaque ajout d’informations. Les données sont déchiffrées et authentifiées par des « centres de données » ou « mineurs ». La transaction ainsi validée est ajoutée dans la base sous forme d’un bloc de données chiffrées (c’est le « block » dans blockchain)
– La décentralisation de la gestion de la sécurité empêche la falsification des transactions. Chaque nouveau bloc ajouté à la blockchain est lié au précédent et une copie est transmise à tous les « nœuds » du réseau. L’intégration est chronologique, indélébile et infalsifiable.

Dans l’usage, elle est accessible à tous mais pas dans la conception d’une architecture blockchain qui nécessite une certaine connaissance très avancée en physique quantique.

Donnez-nous quelques exemples de cas d’usage concrets pour convaincre de l’utilité multidimensionnelle de cette technologie ?

Dans le secteur bancaire, la technologie ouvre la possibilité de valider des transactions sans l’intermédiaire d’une chambre de compensation, ce qui devrait permettre de certifier des opérations dans des délais beaucoup plus courts. La blockchain peut aussi favoriser le partage d’informations entre acteurs concurrents d’une place financière dans le respect du secret de leurs données commerciales et, ce faisant, faciliter la gestion de structures ou d’instruments communs en réduisant les coûts de contact et les frais d’administration.

Dans le secteur de l’assurance, l’apport de la blockchain tient par exemple à l’automatisation des procédures de remboursement et à l’allégement de certaines formalités à la charge des sociétés comme de leurs clients, sous réserve que les hypothèses et les conditions d’indemnisation et de préjudice soient clairement établies.

Dans le secteur de la logistique, la blockchain présente deux intérêts :

– Assurer une traçabilité des produits, ainsi que la mémoire des différentes interventions sur une chaîne de production et de distribution
– Alléger les formalités et créer les conditions d’une coopération entre les acteurs d’une filière, notamment en matière d’échange d’informations. Cet usage pourrait trouver aussi une application dans le secteur agro-alimentaire pour la traçabilité des aliments, particulièrement intéressante en cas de crise sanitaire.

Dans le secteur énergétique, en autorisant l’échange de services et de valeurs en dehors d’une instance de gestion centrale, la blockchain crée potentiellement les conditions de la mise en place – à une plus ou moins grande échelle suivant les capacités techniques – de réseaux locaux de production, d’échange et de revente d’énergie pour équilibrer l’offre et la demande à tout moment, ce qui est une contrainte forte des réseaux d’électricité en particulier.

Mais de nombreux aux secteurs sont potentiellement concernés par l’utilisation de la technologie blockchain : santé, immobilier, luxe, aéronautique, etc.

En des termes simples, expliquez pourquoi la blockchain est un impératif au plan des garanties de sécurité ?

La rapidité des transactions grâce au fait que la validation d’un bloc ne prend que quelques secondes à quelques minutes.

La sécurité du système, qui est assurée par le fait que la validation est effectuée par un ensemble d’utilisateurs différents, qui ne se connaissent pas. Cela permet de se prémunir du risque de malveillance ou de détournement, puisque les nœuds surveillent le système et se contrôlent mutuellement.

Les gains de productivité et d’efficacité générés grâce au fait que la blockchain confie l’organisation des échanges à un protocole informatique.

Cela réduit mécaniquement les coûts de transaction ou de centralisation existant dans les systèmes traditionnels (frais financiers, frais de contrôle ou de certification, recours à des intermédiaires qui se rémunèrent pour leur service ; automatisation de certaines prestations, etc.).

Peut-on affirmer qu’avec cette technologie, les tentatives de fraude au sein des réseaux informatiques et systèmes d’informations appartiendront au passé ?

La blockchain est un véritable traceur à toute épreuve. Des fraudes quasiment impossibles : quand on sait que pour « pirater » une donnée de la blockchain, il est nécessaire de modifier toutes les données antérieures… les fraudes deviennent, tout au plus, un mauvais souvenir !

Premier cas d’implémentation de la blockchain, les cryptomonnaies sont en plein essor. Des analystes les présentent comme un parfait concurrent au mobile money. Selon eux, l’intégration des cryptomonnaies dans le commerce permet de faire évoluer la technologie de l’argent mobile en supprimant les intermédiaires, et en démocratisant davantage l’accès en termes de réduction de frais sur les transactions. Qu’en pensez-vous ?

On en répond à la question. Le mobile money, ou l’argent mobile, n’est pas une monnaie. Il fonctionne comme un crédit pour une monnaie réelle, comme le CFA. Avec l’argent mobile, les utilisateurs achètent du crédit - soit en espèces, soit avec un compte bancaire en ligne - qui est transféré sur le compte de leur téléphone portable. Ils envoient ensuite un code sur le compte du destinataire, qui peut être échangé contre des espèces.

La blockchain est parfaite pour les cryptomonnaies, et c’est peut-être la raison pour laquelle on en voit émerger de nouvelles chaque jour. Par contre, l’implémentation des autres cas d’usage se fait plus lentement. Qu’est-ce qui coince ?

La blockchain en tant que registre à la fois transparent et sécurisé, intéresse d’ores et déjà plusieurs pays pour y héberger leur système de cadastre, document qui recense l’état de propriété foncière sur le territoire. La difficulté de mise en œuvre provient de l’assainissement et la régulation des secteurs pour aller vers la digitalisation pour une mise en œuvre plus rapide dans la blockchain.

Un autre must des sujets concernant la blockchain est le secteur de l’éducation. Quelle approche adopter en la matière ?

Le secteur de l’éducation, et particulièrement les établissements d’enseignement supérieur, est confronté à de nombreuses problématiques de sécurisation des données. Falsification de CV, utilisation des réseaux sociaux par les étudiants pour embellir des compétences réelles, conservation des diplômes en version papier… L’accélération de la transformation digitale des établissements d’enseignement supérieur est un enjeu fondamental de ces dernières années avec au cœur de cette dernière le stockage, la transmission et l’authentification de l’information. Orange y travaille déjà avec une offre destinée aux établissements scolaires permettant d’y aller à moindre coût. La deuxième étape serait d’ajouter des applications de la blockchain.

La technologie de la blockchain se présente ainsi comme une solution de choix dans le cadre de cette transformation numérique. Alliant décentralisation, sécurité et transparence de l’information, elle permet à n’importe quel secteur de mettre en place une identification et une traçabilité de ses activités. Des domaines d’application de la blockchain dans l’éducation :

– Certification des diplômes
– Suivi exhaustif de la scolarité
– Amélioration de la transparence des bourses d’études
– Un renouveau des plateformes d’apprentissage libre pour les institutions, pour les étudiants et les diplômés, et pour les entreprises.

Avec l’excitation actuelle autour de cette technologie, à quoi pourrait ressembler cette industrie dans cinq ans ? Voyons-nous déjà des indices ?

Le monde se globalise et se digitalise avec un foisonnement d’informations et de données avec surtout la volonté de faire de plus en plus de transactions sécurisées. La technologie blockchain aura très vite des applications dans quasiment tous les domaines d’activité. Pour certaines fonctions dans les entreprises (banque, assurance,…), elle pourrait améliorer performance et fiabilité. En supprimant les intermédiaires et en décentralisant les processus de transaction et de validation, les entreprises réduisent leurs frais de fonctionnement et augmentent leur profitabilité.

Anselme Akéko

(Source : Orange Côte d’Ivoire, 10 novembre 2022)

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