Radios communautaires : Ce que les promoteurs attendent des autorités
mardi 22 juin 2004
Lancée en mai 2003, la radio-école communautaire semble bien répondre à l’attente des responsables de radios communautaires. Aujourd’hui, pour les promoteurs, il s’agit de voir comment accompagner au plan d’organisationnel notamment, une structure communautaire pour faire en sorte que la population participe à sa gestion. Mardi dernier, l’Institut Panos Afrique de l’Ouest et la radio Oxy-Jeunes de Pikine avaient convié différents acteurs du milieu à un séminaire de sensibilisation sur la radio communautaire. Des recommandations ayant marqué la fin de cette journée de réflexion, on peut notamment citer « la mise en place d’un mécanisme d’accompagnement des radios communautaires à l’instar de la radio-école ». Mieux, soulignent les participants, qui ont réaffirmé leur volonté de travailler en partenariat, « ce mécanisme doit comporter des modules prenant en compte les spécificités éditoriales, linguistiques et techniques de la radio communautaire ». Aussi, les séminaristes ont insisté sur la nécessité de procéder à la modification des textes législatifs et réglementaires régissant le domaine de la communication sociale, à l’élaboration de termes de références qui précisent les conditions et les modalités d’octroi des fréquences. L’instauration d’un cadre partenarial entre les radios communautaires et les collectivités locales pour une prise en compte des préoccupations des communautés et la mise en place d’un cadre de concertation permanent entre autorités de tutelle et acteurs du secteur de la radio communautaire font également partie des attentes des acteurs de la concertation de mardi dernier.
Autres résultats de la rencontre, ce sont les financements obtenus en faveur des projets de radios communautaires. Ainsi, trois des sept dossiers étudiés vont bénéficier (grâce au concept radio-école) d’un accord du Fonds des Nations Unies pour l’enfance. Cet accord devrait permettre d’allouer des financements pour l’achat et l’installation de matériels à des stations qui seront ouvertes à Kédougou, Koda et Tambacounda.
La journée de sensibilisation avait ainsi permis de réunir autour d’une même table le ministre de l’Information, des responsables de l’Agence de régulation des télécommunications (Art) du Haut conseil de l’audiovisuel (Hca) et du Syndicat des professionnels de l’information et de la communication (Synpics). Mieux, la présence des partenaires au développement des radios a amené les différents acteurs à insister sur la nécessité de multiplier de telles initiatives. Celles-ci demeurent des cadres idoines de réflexion et d’échanges entre animateurs du secteur des radios communautaires.
Fatou K. SENE
(Source : Wal Fadjri 22 juin 2004)