Radios communautaires : Alioune Dramé annonce de nouveaux mécanismes d’appuis
mercredi 18 décembre 2013
Une mission d’évaluation des radios et centre multimédias communautaires sera déployée dans les 14 régions du Sénégal, dont les conclusions permettront, avec les partenaires de déployer des mécanismes de financement et de formation, qui faciliteront leur prise en charge, a annoncé le directeur de la communication, Alioune Dramé.
‘’Cette mission va s’entretenir avec les acteurs, les usagers et les autorités et les partenaires pour faire l’état des lieux en mettant l’accent sur les difficultés auxquelles, vous êtes confrontées’’, a expliqué M. Dramé qui présidait, mercredi, l’inauguration de la radio communautaire de Cayar FM.
Dans ce cadre, a-t-il indiqué, le ministère de la Communication allait entamer dans les prochains jours, en partenariat avec l’UNESCO, une mission d’évaluation des radios communautaires, des centres multimédias communautaires dans les 14 régions du pays.
Les conclusions, qui seront issues de cette tournée, permettront au ministère à ses partenaires, de mettre en place des mécanismes de financement, d’équipement et de formation afin de rendre les radios communautaires en mesure de se prendre en charge et de jouer pleinement leur rôle d’information et de sensibilisation des populations, a dit M. Dramé.
‘’Les radios communautaires jouent un rôle important dans l’information et la sensibilisation des populations. Elles ont l’avantage de produire et diffuser dans les langues locales comprises et parlées par le public cible, des messages sur des problèmes de santé, d’éducation, d’environnement, de gouvernance locale, de développement, de démocratie ou de genre’’, a-t-il développé.
Au-delà de cette mission classique d’informer, d’éduquer et de divertir, les radios communautaires ont aussi un rôle de socialisation. Elles participent au processus qui permet d’inculquer aux populations des croyances propres, à leur communiquer de nouvelles valeurs qui leur permettent d’être au fait de ce qui se passe ailleurs.
‘’C’est cette socialisation qui favorise leur réelle implication dans la gestion des affaires locales ainsi qu’à leur participation dans la prise en charge de leur besoin et leur organisation’’, a indiqué le directeur de la communication.
Ces missions de la radio communautaire expliquent la lourde responsabilité dans la collecte, le traitement et la diffusion de l’information, car, bien que la presse puisse être un facteur essentiel d’information de socialisation, elle peut représenter un danger réel pour la cohésion sociale, a-t-il averti.
D’énormes difficultés, notamment le manque de moyens, pèsent sur les dirigeants de ces radios. ‘’Certaines stations ont des problèmes pour honorer leurs factures en électricité, d’autres peuvent rester muettes pendant des semaines à cause d’une panne souvent insignifiante’’, a-t-il relevé.
Le directeur de la communication a signalé que ces contraintes avaient amené l’Etat à affecter quelque 110 millions de francs CFA aux radios communautaires et 40 autres millions destinés à la formation des acteurs.
‘’Cette subvention ne permet pas de résoudre tous les problèmes. C’est pourquoi, le ministère a réfléchi à d’autres alternatives plus efficaces’’, a-t-il souligné.
(Source : APS, 18 décembre 2013)