Radiodiffusion télévision sénégalaise : L’indépendance éditoriale en question
vendredi 20 avril 2012
« Il n’y a aucune disposition légale garantissant l’indépendance éditoriale de la Radiodiffusion télévision sénégalaise (RTS). La télévision nationale, elle doit encore mieux faire, surtout en matière d’information, pour ne pas rester un instrument de propagande du pouvoir en place ». C’est entre autres remarques que la Baromètre des médias africains édition 2010 consacré à notre pays.
Selon le document, au point de vue contenu, la radio nationale présente une variété et une diversité de programmation assez satisfaisante. En l’absence de subvention de l’Etat, la RTS s’autofinance à 70% au moins par un budget en grande partie financé par la publicité et des émissions sponsorisées, imposant ainsi la dominance du commercial sur la grille des programmes.
L’étude révèle également que le Conseil d’administration de la RTS n’est pas représentatif de l’ensemble de la société sénégalaise. Ses 12 membres proviennent en majorité des démembrements de l’administration publique et de l’Etat.
En attendant l’adoption du nouveau Code de la presse, il n’y a pas à proprement parler, de législation sur l’audiovisuel au Sénégal. Les radios et télévisions privées opèrent dans le cadre de cahiers des charges et de convention de cession de service publique signés entre les promoteurs privés et l’Etat. Le Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA) qui est un organe de régulation, bien qu’ayant beaucoup de pouvoir que lui confèrent le loi, n’intervient pas dans la délivrance des licences qui est du ressort du ministère de la Communication et de l’Agence de régulation des télécommunications.
Le CNRA se consacre au respect des dispositions de la loi et des cahiers des charges et conventions du secteur.
Ibrahima Diallo
(Source : Sud Quotidien, 20 avril 2012)