OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2021 > Février 2021 > Quel avenir pour Digital Africa ?

Quel avenir pour Digital Africa ?

vendredi 19 février 2021

Innovation/Entreprenariat

Le bras de fer se poursuit entre l’Agence française de développement et l’initiative Digital Africa, portée par le président Emmanuel Macron. L’association accuse l’AFD de vouloir la dissoudre sans discussion préalable, des accusations que cette dernière réfute.

« La décision n’a pas encore été prise ». Telle est la réponse de l’AFD interrogée par CIO Mag, suite à la lettre du président de Digital Africa rendue publique le 17 février. Kizito Okechukwu s’était, dans cette missive, opposé à une réunion du Conseil d’administration le 18 février, censée mettre à l’ordre du jour la dissolution de l’initiative. « Monsieur Jean-Pierre BARRAL, représentant de l’Agence Française de Développement (AFD), ne détient aucun titre à demander la réunion de ce Conseil et n’a au surplus pas respecté les dispositions statutaires relatives aux convocations du Conseil », assure le communiqué de presse.

“Protéger les salariés”

Le président de l’organisme rappelle qu’une réunion avait été convoquée par lui-même le 25 février pour évoquer le souhait de l’AFD de dissoudre Digital Africa. Cette date visait à laisser le temps nécessaire pour la remise d’un rapport, censé expliciter les causes motivant cette dissolution. « Il semble que l’empressement de l’AFD soit motivé par l’intention d’empêcher la rédaction de ce rapport », écrit-il, précisant avoir mandaté deux avocats du Barreau de Paris pour défendre ses intérêts.

« Ce conseil d’administration devait se tenir rapidement afin de mettre fin au mandat des avocats recrutés par le Président de DA aux fins de conduire une enquête auprès des salariés et des administrateurs », répond l’AFD qui assure que « l’enquête est apparue juridiquement infondée et financièrement disproportionnée. Elle n’a jamais été validée par le board de Digital Africa et ses termes de référence sont inconnus. Le conseil d’administration a donc demandé l’annulation de cette enquête ». L’AFD a proposé qu’un auditeur indépendant soit nommé par le CA, pour « protéger les salariés de Digital Africa, convoqués à des entretiens enregistrés par ces avocats, sous peine de sanctions, sans connaître les fondements de cette situation ».

Au sujet de la dissolution en elle-même, « nous n’avons pas encore eu l’occasion d’aborder le sujet en Conseil d’Administration, explique la cellule de communication de l’AFD. Aujourd’hui il s’agit de discuter de la meilleure façon d’avancer et d’amplifier l’initiative ambitieuse et novatrice lancée au printemps 2018 pour soutenir les start-up africaines et accompagner le développement de projets d’innovation numérique à impact , répond l’AFD, assurant que « la refonte de la gouvernance était attendue depuis juin 2020, lorsqu’un vice-président avait été choisi pour assurer la présidence par intérim après la démission du Président fondateur ».

Changer d’échelle ?

Selon l’AFD, il s’agirait donc plutôt d’une « transformation pour changer d’échelle” et ce afin « d’accroître l’ambition de Digital Africa ».

Cette association regroupe 10 membres engagés dans l’accompagnement et le soutien de l’écosystème numérique africain. Il s’agit de CFI, Jokkolabs, Afrilabs, GEN Africa, Bond’Innov, la Fabrique des Mobilités, la Ferme Digitale, Fing, Digital Observer for Africa et le groupe Agence française de développement (AFD). L’association avait été lancée par le président Emmanuel Macron en marge du salon Vivatech à Paris, en 2018. Devant le président rwandais Paul Kagamé, le chef de l’Etat avait alors annoncé la mise à la disposition d’une enveloppe de 65 millions d’euros pour le déploiement de cet instrument, qui vise à financer les start-up africaines via l’AFD.

« Ces financements ont déjà été engagés par l’AFD et Proparco dans le cadre de la facilité d’amorçage, d’investissements de Proparco dans des fonds ou en direct, ou dans le cadre du fonds Digital Bridge. Cet engagement demeure, et notre objectif est de l’amplifier par de nouveaux financements de l’ordre de 65 M€ qui seront engagés dans les deux ans qui viennent ».

Mais depuis quelques mois, Digital Africa est dans la tourmente. Plusieurs membres du Conseil d’administration de Digital Africa accusent ainsi l’AFD d’avoir pris plusieurs décisions unilatérales, comme la nomination de certains membres du bureau. Ainsi, dans un thread Twitter le 16 février, Rebecca Enonchong, présidente d’Afrilabs, déplore une mauvaise gestion de longue date.

« Des fissures ont commencé à apparaître lorsque la première cadre de l’organisation a été embauchée, Stéphan-Eloïse Gras. Ce n’était pas tant la personne que la manière. Le conseil a reçu un courriel annonçant son embauche. Jamais nous n’avons été consultés ni intégrés au processus », explique-t-elle. « Malheureusement, la situation ne s’est jamais améliorée. Le conseil est constamment contourné et rarement informé, obtenant la plupart de ses informations par le biais d’annonces sur les réseaux sociaux. Les décisions stratégiques et coûteuses sont prises sans que le conseil d’administration ne soit informé, encore moins d’accord ».

« A aucun moment l’AFD n’a pris de telles libertés » rétorque l’agence.

Un avenir compromis

Selon des membres de Digital Africa, le Conseil d’administration s’est finalement tenu le 18 février, en l’absence de plusieurs membres. Et serait donc illégal selon les avocats du président de l’initiative.

Cette nouvelle affaire pourrait bien compromettre l’avenir de Digital Africa, pourtant connue comme étant une initiative prometteuse au départ. Après le départ inexpliqué du président fondateur Karim Sy pour des problèmes liés à la gouvernance, ce nouveau bras de fer semble lui donner raison. Sans compter que, depuis le départ, la diaspora se sent exclue de cette initiative.

Camille Dubruelh

(Source : CIO Mag, 19 février 2021)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 2131/2286 Régulation des télécoms
  • 174/2286 Télécentres/Cybercentres
  • 1567/2286 Economie numérique
  • 810/2286 Politique nationale
  • 2286/2286 Fintech
  • 256/2286 Noms de domaine
  • 844/2286 Produits et services
  • 714/2286 Faits divers/Contentieux
  • 367/2286 Nouveau site web
  • 2215/2286 Infrastructures
  • 810/2286 TIC pour l’éducation
  • 92/2286 Recherche
  • 122/2286 Projet
  • 1435/2286 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 874/2286 Sonatel/Orange
  • 809/2286 Licences de télécommunications
  • 135/2286 Sudatel/Expresso
  • 474/2286 Régulation des médias
  • 605/2286 Applications
  • 517/2286 Mouvements sociaux
  • 775/2286 Données personnelles
  • 60/2286 Big Data/Données ouvertes
  • 297/2286 Mouvement consumériste
  • 183/2286 Médias
  • 324/2286 Appels internationaux entrants
  • 805/2286 Formation
  • 51/2286 Logiciel libre
  • 874/2286 Politiques africaines
  • 475/2286 Fiscalité
  • 84/2286 Art et culture
  • 287/2286 Genre
  • 743/2286 Point de vue
  • 497/2286 Commerce électronique
  • 746/2286 Manifestation
  • 160/2286 Presse en ligne
  • 64/2286 Piratage
  • 105/2286 Téléservices
  • 461/2286 Biométrie/Identité numérique
  • 152/2286 Environnement/Santé
  • 161/2286 Législation/Réglementation
  • 170/2286 Gouvernance
  • 867/2286 Portrait/Entretien
  • 72/2286 Radio
  • 347/2286 TIC pour la santé
  • 133/2286 Propriété intellectuelle
  • 29/2286 Langues/Localisation
  • 508/2286 Médias/Réseaux sociaux
  • 933/2286 Téléphonie
  • 95/2286 Désengagement de l’Etat
  • 493/2286 Internet
  • 57/2286 Collectivités locales
  • 191/2286 Dédouanement électronique
  • 514/2286 Usages et comportements
  • 524/2286 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 280/2286 Audiovisuel
  • 1456/2286 Transformation digitale
  • 192/2286 Affaire Global Voice
  • 76/2286 Géomatique/Géolocalisation
  • 152/2286 Service universel
  • 334/2286 Sentel/Tigo
  • 88/2286 Vie politique
  • 749/2286 Distinction/Nomination
  • 17/2286 Handicapés
  • 344/2286 Enseignement à distance
  • 329/2286 Contenus numériques
  • 296/2286 Gestion de l’ARTP
  • 89/2286 Radios communautaires
  • 842/2286 Qualité de service
  • 212/2286 Privatisation/Libéralisation
  • 69/2286 SMSI
  • 226/2286 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 1297/2286 Innovation/Entreprenariat
  • 659/2286 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 23/2286 Internet des objets
  • 88/2286 Free Sénégal
  • 188/2286 Intelligence artificielle
  • 100/2286 Editorial
  • 13/2286 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous