Quatre milliards de personnes n’ont toujours pas accès à l’Internet mobile
mardi 31 juillet 2018
A la fin de l’année 2017, trois milliards de personnes (ou 44 % de la population mondiale) étaient connectées à l’internet mobile, représentant une hausse de presque 300 millions de personnes par rapport à l’année précédente. Il reste ainsi environ quatre milliards de personnes hors ligne qui ne peuvent pas jouir des avantages sociaux et économiques de l’internet mobile. La majorité des personnes qui ne sont pas reliées, notamment 3,9 milliards vivent dans les pays en voie de développement.
Ce sont les informations qui ressortent de l’Indice de connectivité mobile, publié le 17 juillet 2018, et qui mesure la performance de 163 pays (représentant 99 % de la population mondiale) selon des facteurs déterminants qui sont essentiels pour favoriser l’adoption de l’internet mobile. L’Indice souligne les récents progrès accomplis dans le renforcement de l’accès à l’internet mobile et analyse les obstacles principaux à l’adoption, y compris la politique de spectre.
On apprend du rapport qu’environ un milliard de personnes dans le monde ne sont toujours pas couvertes par les réseaux mobiles. En outre, environ 3 milliards de personnes vivent dans une zone couverte par un réseau à haut débit mobile mais n’accèdent pas aux services d’internet mobile. Dans les pays à faible revenu, environ deux tiers des populations rurales ne sont pas couvertes par des réseaux 3G. L’Indice de connectivité mobile souligne l’importance de facteurs tels que l’accessibilité et la qualité des services mobiles à haut débit, ainsi que l’investissement dans le réseau en vue de relier les personnes, tous deux des facteurs qui peuvent être influencés par les prix élevés des fréquences.
« Si on n’offre pas aux opérateurs mobiles un accès abordable et prévisible aux fréquences, ce sont les consommateurs qui en souffriront le plus « Les pays en voie de développement peuvent rattraper les pays développés dans le domaine de l’adoption mobile, cependant l’investissement est mis en danger dans certains de ces marchés. Les opérateurs ne peuvent pas continuer de payer extrêmement plus pour les fréquences alors que les revenus des consommateurs et les bénéfices escomptés sont beaucoup plus faibles dans ces marchés. L’investissement dans le réseau devient ainsi plus compliqué à un moment où les politiques devraient plutôt encourager le développement du secteur mobile à multiplier les avantages qu’il peut apporter à tout le monde », explique Pau Castells, directeur de l’analyse économique chez GSMA Intelligence.
(Source : TIC Mag, 31 juillet 2018)