Quand Bougane Geye Dani fait les frais des dérives de la presse en ligne !
dimanche 30 novembre 2014
Haine, harcèlement médiatique ou tout simplement méchanceté gratuite ? L’on est en droit de se poser la question ! Comment un journaliste, digne de ce nom, peut-il, de manière éhontée, fouler aussi gratuitement les fondamentaux de sa profession ? Le B-A-BA du journalisme n’est-il pas, pour le journaliste, de contrôler et de recouper l’info avant de la divulguer ? Surtout pour la presse en ligne qui, en quelques minutes, peut toucher des millions et des millions d’individus. Qui plus est, si l’info s’avère fausse, bonjour les dégâts !
Bougane Guèye Dany doit être un homme meurtri dans sa chair. Le Pdg de DMédias a, ces derniers jours, occupé le devant de la scène à la suite d’une info qui s’est révélée être du pipeau, mais dont les dégâts sont incommensurables, vu l’effet démultiplicateur de l’internet qui s’avère être une autoroute de l’information.
Bougane a été accusé, dans la toile, d’avoir épousé une troisième femme et cassé le bras de sa deuxième femme. En plus de cela, l’on a dit et écrit que son beau père, chanteur émérite et grand ‘’ami’’ de Youssou Ndour, serait dans tous ses états ; que son beau frère, nouvelle star de la chanson, se promènerait dans la rue, un pistolet en poche ; que sa femme allait porter plainte… Du n’importe quoi ! Alors que rien n’est vrai dans tout cela . C’est grave ! Très grave même ! Dire que les professionnels de la presse en ligne, sous la houlette du président de leur association ont décidé, il y a de cela quelques jours, de se remettre en question et de faire leur introspection devant les autorités de l’Etat et de l’Assemblée nationale, pour éviter de scier la branche sur laquelle ils sont assis.
Et Bougane, bien que meurtri et abattu par cette fausse information, a eu la lucidité de convoquer chez lui le président de l’APPEL (Association des Editeurs et Professionnels de la Presse en Ligne ), Ibrahima Lissa Faye en personne, pour lui faire constater, de visu, que sa deuxième femme – carte d’identité à l’appui – a toute la plénitude de ses moyens et qu’aucun de ses bras n’était cassé. On imagine d’ici, la gêne du brave et sympathique Ibrahima. Ce dernier a sûrement constaté combien il urge d’assainir le milieu de la presse en ligne, si parasité qu’il a fédéré tous les citoyens sur la nécessité de remettre de l’ordre dans ce secteur.
Il ne saurait s’agir de présenter ses excuses après coup, ce qu’il faut faire c’est de ne pas être emporté par la marée boueuse des pratiques néfastes de la profession. L’ Ethique et la Déontologie, on les enseigne dans les écoles de formation de journalistes.
(Source : Leral, 30 novembre 2014)