Qualité des services de téléphonie mobile : Une couverture disproportionnelle
mardi 26 juillet 2005
Pour la première fois, l’Agence de régulation des télécommunications (Art) a mené une enquête sur le terrain. L’opération vise à connaître l’avis des populations et la manière dont les services des opérateurs sont perçus au quotidien par les consommateurs. L’enquête consistait à évaluer la qualité des messages sms, le niveau de couverture réel de chacun des opérateurs mobiles sur les axes routiers. Dans son discours de bienvenue le directeur général de l’Art, Daniel Goumbala Seck, montre leur volonté de recueillir l’avis des acteurs du secteur pour une prise en compte des insuffisances puis d’une mise en œuvre des moyens permettant d’améliorer la qualité des services des télécommunications du pays. Le directeur de cabinet du ministre des Postes et télécommunication, dans son discours, a évoqué l’intention du gouvernement du Sénégal de procéder à la révision des charges des opérateurs existants et d’accorder une nouvelle licence d’exploitation de réseau de télécommunication ouvert au public.
D’après les dernières estimations, le téléphone mobile gagne de plus en plus du terrain. Le nombre d’abonnés est estimé à un million quatre cent vingt trois mille neuf cent trois en juin 2005. Ce qui élève le taux de la croissance à 13,5 %. Dans leurs réactions, les différents acteurs sur place ont soulevé de nombreux problèmes relatifs aux relations entre les deux opérateurs et les mesures à entreprendre pour satisfaire les consommateurs. Des représentants de Sonatel très présents au niveau du débat ont souligné que leur boîte, en son titre de leader, doit tirer les autres en avant tout en respectant les règles de la compétition. En effet, l’enquête a ressorti une disproportion entre les deux opérateurs. Dans les revendications, il est question de certaines localités rayées de la carte en termes de communication et des difficultés liées à la qualité vocale. En guise de réponses, les opérateurs de Sonatel promettent des efforts considérables pour améliorer la qualité de leur service, notamment avec le projet de couverture de tous les villages de plus de 500 habitants d’ici 2007. Toutefois, ils ont reconnu que le plus dur reste à faire car les sociétés qui réussissent aujourd’hui à respecter les normes internationales ont eu des décennies d’avance sur eux.
Maïmouna DIA (stagiaire)
(Source : Wal Fadjri, 26 juillet 2005)