Qualité de service : le régulateur congolais prévoit un audit à partir du 20 février
mercredi 12 février 2025
En 2024, l’ARPCE a mené des campagnes d’évaluation de la qualité des services télécoms, mettant en évidence plusieurs irrégularités. Suite à ces constats, le régulateur a mis en demeure les opérateurs MTN et Airtel Congo.
L’Agence de régulation des postes et communications électroniques de la République du Congo (ARPCE) envisage de mener une nouvelle campagne d’évaluation de la qualité des services fournis par les opérateurs télécoms à partir du 20 février. Le régulateur télécoms l’a révélé le mardi 11 février dans un communiqué faisant le point des actions engagées par MTN Congo pour corriger les défaillances identifiées lors de la précédente campagne.
« La qualité de service est au cœur de notre mission. Nous poursuivrons notre collaboration étroite avec tous les opérateurs pour garantir aux utilisateurs un service fiable et performant », a déclaré Benjamin Mouandza, directeur des réseaux et services de communication électronique à l’ARPCE.
L’objectif du régulateur est de vérifier si MTN et Airtel Congo ont corrigé les insuffisances constatées lors des évaluations menées aux premier et quatrième trimestres de 2024. Ces campagnes avaient mis en évidence des lacunes en matière de qualité et de couverture réseau sur certaines localités et axes routiers en 2G, 3G et 4G. En conséquence, l’ARPCE avait exigé des deux opérateurs la mise en place de mesures correctives.
Par ailleurs, une enquête de satisfaction client menée par le régulateur télécoms au premier semestre 2024 a permis de révéler que 66,07 % des abonnés étaient satisfaits des services appels et SMS, contre 52,1 % pour l’Internet mobile. Il faut rappeler que le nombre d’abonnements à la téléphonie mobile, selon les dernières statistiques officielles dans le pays, était de 5,8 millions, contre 3 millions pour l’Internet mobile. La population est estimée à environ 6,1 millions par la Banque mondiale.
En matière de couverture, la 2G atteignait 89,3 % de la population, selon les données de l’Union internationale des télécommunications (UIT) datant de 2023. La 3G et la 4G couvraient respectivement 83,4 % et 77,5 % des Congolais.
Si le régulateur ne constate pas les corrections attendues lors de la prochaine campagne, il est habilité par la loi à infliger aux contrevenants une pénalité équivalente à 1 % du chiffre d’affaires déclaré lors de l’exercice comptable de l’année précédente. En cas de récidive, ce pourcentage peut être doublé. Si les manquements persistent, les opérateurs s’exposent également à une réduction de la durée de leur licence, pouvant aller jusqu’à un an, voire à sa suspension ou son retrait définitif.
Isaac K. Kassouwi
(Source : Agence Ecofin, 12 février 2025)