OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Ressources > Points de vue > 2008 > Publicité, parrainage, autopromotion et téléachat sur les chaines de (…)

Publicité, parrainage, autopromotion et téléachat sur les chaines de télévision sénégalaises : A quand la mise en place d’un cadre légal et réglementaire ?

vendredi 28 mars 2008

Tous les économistes vous le diront, le modèle économique le plus courant des chaines de télévision repose sur le financement issu de la publicité. Le secteur sénégalais de l’audiovisuel ne déroge pas à la règle, la plupart des chaine de télévision, qu’elles soient publiques ou privées obéissent à cette donne. Une très grande partie de leur chiffre d’affaires est générée par les recettes publicitaires. Cependant, la législation sénégalaise actuelle ne permet pas de dire de manière précise comment doit se faire cette activité qui consiste à permettre une bonne visibilité des produits des annonceurs. En parcourant le texte de loi portant création du Conseil National de Régulation de l’Audiovisuel (CNRA), nous ne retrouvons pas une seule fois le terme « publicité ». Ce silence des textes fait que les chaines privées comme publiques font un amalgame entre publicité, autopromotion, parrainage, et qui sait peut être un jour le téléachat.

La publicité télévisuelle se définit comme toute forme de communication, ayant comme but, direct ou indirect, de promouvoir la vente de produits ou de services en utilisant le support audiovisuel. Elle se présente sous forme de spots ou messages qui peuvent être considérés comme son élément unitaire. Ces spots sont généralement réunis pour constituer ce que l’on appelle un écran publicitaire qui doit être encadré à son début et à sa fin par un jingle visuel et sonore. Dans les pays où il existe une règlementation sectorielle, la durée de cet écran publicitaire est limitée dans une heure donnée et son mode d’insertion entre les œuvres audiovisuelle et sa fréquence sont bien définis. Au Sénégal, la majorité des chaînes nationales respectent l’encadrement de l’écran publicitaire, cependant il n’existe aucune règle qui déterminent la durée de cet écran et les modalités d’interruption des émissions pour insertion publicitaire. Cette situation n’est pas surprenante lorsqu’on sait par ailleurs qu’il n’existe pas de procédure officielle, transparente et non discriminatoire d’attribution des fréquences télévisuelle, l’autorisation d’émettre étant sous entendue.

Normalement, dans les écrans publicitaires, nous ne devrions en aucun cas trouver ce qu’on appelle « l’autopromotion » qui peut être définie comme étant de la publicité d’une chaîne elle même. Elle consiste en tout ce qui est promotion de sa notoriété, tout ce qui se rapporte au fonctionnement et à la grille de programme de la chaîne. Cette autopromotion n’est pas comptabilisée par les instances de contrôle comme de la publicité, raison pour laquelle les chaînes de télévision ont intérêt à la mettre hors écran publicitaire pour optimiser leur temps d’annonces. Malheureusement au Sénégal, cette règle n’est respectée que par quelques rares chaînes de télévision.

Compte tenu de ce flou artistique en matière de règlementation de la publicité, nous assistons de plus en plus à des parrainages de programmes télévisés qui ressemble de plus en plus à de la publicité. Les puristes vous diront que le parrainage se différencie de la publicité par le fait que dans le cadre de celui-ci, l’incitation à l’achat ne doit pas être manifeste, seul la marque devant être mise en avant. Le parrainage se définit également comme toute contribution d’une entreprise ou d’une personne morale publique ou privée, n’exerçant pas d’activité de radiodiffusion ou de production d’oeuvres audiovisuelles, au financement d’émissions télévisées, afin de promouvoir son nom, sa marque, son image, ses activités ou ses réalisations. Il existe cependant des restrictions en ce qui concerne l’utilisation du parrainage, n’importe qu’elle œuvre télévisuelle ne pouvant être parrainée. C’est notamment le cas des journaux télévisés et des émissions politiques qui n’ont pas vocation à bénéficier du soutien du parrainage. Il revient donc au législateur sénégalais de décider de la nature des émissions qui pourront recevoir ce mode de financement audiovisuel.

Le contenu des grilles de programmes des chaînes de télévisions sénégalaises ne comporte pas encore de programmes communément appelés Téléachat. Il s’agit d’émissions exclusivement dédiées à la promotion et à la vente en direct, souvent par téléphone, de produits et services dont les mérites sont ventés par le ou les présentateurs. Des tests et démonstration de la qualité du produit sont souvent faits en direct, ce qui a essentiellement pour but de susciter le besoin et in fine l’acquisition. Ces émissions sont souvent programmées aux heures où la « ménagère de moins de 50 ans » est à l’écoute, vue que les décisions d’achat sont souvent prises par elle. La seule restriction apportée à ce genre de programme concerne la protection de l’enfance afin de préserver les enfants et les adolescents contre la tentation d’acheter certains produits ou services. De ce fait, les émissions de téléachat relatives à certains produits et services ne peuvent être programmées qu’a une heure où cette catégorie de téléspectateurs population cible n’est pas susceptible d’être devant le petit écran.

Mis à part l’aspect forme, le contenu des spots publicitaires devrait aussi être validé à priori par une instance de vérification qui pourrait être un démembrement du CNRA ou alors une entité indépendante comme c’est le cas en France avec le Bureau de vérification de la publicité (BVP). Cette précaution prise en amont de la diffusion est importante car elle permet de s’assurer du respect de certaines règles déontologiques telles que la protection de l’enfance, le respect des minorités mais aussi le caractère probant du message véhiculé.

Au Sénégal, l’utilisation de ces différents moyens de promotion télévisuels n’est pas régit par des textes claires et structurants d’où la situation qui prévaut actuellement et dans laquelle il est impossible de faire le distinguo entre publicité, parrainage et autopromotion. Il est cependant urgent de légiférer en la matière car le paysage audiovisuel sénégalais a besoin, plus que jamais, d’un socle légal et règlementaire lui permettant de se développer dans un milieu sein, seule garantie d’une croissance et d’une diversification durable.

Amadou Makhtar Fall
Expert en règlementation des communications électroniques et de l’audiovisuel
Courriel : amadoumakhtar.fall@gmail.com
Site Web : http://www.regultelcoafrik.org/

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 2062/2228 Régulation des télécoms
  • 173/2228 Télécentres/Cybercentres
  • 1586/2228 Economie numérique
  • 832/2228 Politique nationale
  • 2228/2228 Fintech
  • 252/2228 Noms de domaine
  • 815/2228 Produits et services
  • 692/2228 Faits divers/Contentieux
  • 379/2228 Nouveau site web
  • 2151/2228 Infrastructures
  • 793/2228 TIC pour l’éducation
  • 90/2228 Recherche
  • 121/2228 Projet
  • 1390/2228 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 861/2228 Sonatel/Orange
  • 776/2228 Licences de télécommunications
  • 132/2228 Sudatel/Expresso
  • 461/2228 Régulation des médias
  • 600/2228 Applications
  • 494/2228 Mouvements sociaux
  • 777/2228 Données personnelles
  • 60/2228 Big Data/Données ouvertes
  • 295/2228 Mouvement consumériste
  • 179/2228 Médias
  • 321/2228 Appels internationaux entrants
  • 693/2228 Formation
  • 48/2228 Logiciel libre
  • 841/2228 Politiques africaines
  • 407/2228 Fiscalité
  • 84/2228 Art et culture
  • 284/2228 Genre
  • 702/2228 Point de vue
  • 480/2228 Commerce électronique
  • 707/2228 Manifestation
  • 156/2228 Presse en ligne
  • 62/2228 Piratage
  • 102/2228 Téléservices
  • 422/2228 Biométrie/Identité numérique
  • 150/2228 Environnement/Santé
  • 156/2228 Législation/Réglementation
  • 167/2228 Gouvernance
  • 822/2228 Portrait/Entretien
  • 73/2228 Radio
  • 337/2228 TIC pour la santé
  • 133/2228 Propriété intellectuelle
  • 29/2228 Langues/Localisation
  • 508/2228 Médias/Réseaux sociaux
  • 919/2228 Téléphonie
  • 95/2228 Désengagement de l’Etat
  • 485/2228 Internet
  • 57/2228 Collectivités locales
  • 189/2228 Dédouanement électronique
  • 499/2228 Usages et comportements
  • 522/2228 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 276/2228 Audiovisuel
  • 1352/2228 Transformation digitale
  • 191/2228 Affaire Global Voice
  • 76/2228 Géomatique/Géolocalisation
  • 147/2228 Service universel
  • 330/2228 Sentel/Tigo
  • 87/2228 Vie politique
  • 727/2228 Distinction/Nomination
  • 17/2228 Handicapés
  • 337/2228 Enseignement à distance
  • 320/2228 Contenus numériques
  • 292/2228 Gestion de l’ARTP
  • 89/2228 Radios communautaires
  • 802/2228 Qualité de service
  • 212/2228 Privatisation/Libéralisation
  • 66/2228 SMSI
  • 224/2228 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 1272/2228 Innovation/Entreprenariat
  • 657/2228 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 23/2228 Internet des objets
  • 85/2228 Free Sénégal
  • 165/2228 Intelligence artificielle
  • 97/2228 Editorial
  • 11/2228 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous