Psychose de sabotage du réseau : Les mises en garde « diplo » de l’Etat
samedi 8 novembre 2008
Sentel
Le gouvernement craindrait-il un sabotage du réseau par les techniciens de Sentel ? La question mérite bien d’être posée car selon nos satellites bien déployés du côté des Almadies, l’Etat a envoyé une correspondance à la Direction générale de la société de téléphonie mobile, dans laquelle il exprime toute sa confiance au réseau de Sentel. Pour ainsi dire que la continuité du service constitue une priorité pour les consommateurs et donc pour le gouvernement soucieux de la bonne qualité du réseau. A noter que Sentel, si peu avare en infos, concède que Millicom a ouvert des négociations avec l’Etat du Sénégal dans le but de trouver une solution définitive à l’imbroglio entre la société Sentel, propriétaire de la marque Tigo et le gouvernement qui a annoncé la fin de la licence.
Sentel (bis)
Mais l’on en apprend encore beaucoup dans cette affaire qui, décidément, en est juste à son épilogue. Comme par exemple, qu’un autre gros calibre de la place sénégalaise, est prêt à mettre 100 milliards de francs sur la table. Lui, c’est Yérim Sow, milliardaire et fils d’un autre milliardaire Alioune Sow, boss de la Cse. Yérim, pour ceux qui ne le savent pas, connaît bien le secteur des télécommunications pour avoir déjà vendu une licence en or en Côte d’Ivoire où il a exporté beaucoup de ses activités. Mais Yérim Sow aura du pain sur la planche. Parce que selon nos satellites, Millicom négocie ferme pour ne pas perdre la « poule aux œufs d’or », forte de près de deux millions d’abonnés.
Sentel (ter)
La der sur cette affaire Sentel/Etat du Sénégal. Pour dire que la silhouette imposante de Me Boucounta Diallo, avocat de Ngorsi Seck a été aperçue en début de semaine du côté du siège de Tigo, toujours aux Almadies. Cela voudrait-il dire que Millicom est en train de se préparer à des empoignades juridiques au cas où l’Etat du Sénégal et Sentel ne trouveraient pas d’accord. L’avenir ne devrait pas tarder à nous édifier.
(Source : L’Observateur, 8 novembre 2008)