OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2004 > Février > Protection internationale des logiciels informatique : La législation (…)

Protection internationale des logiciels informatique : La législation sénégalaise à la traîne

vendredi 13 février 2004

Propriété intellectuelle

Installé depuis longtemps en Afrique, Microsoft, dont le Bureau pour l’Afrique de l’Ouest, de l’Est et du Centre (Microsoft WECA) a son siège en Afrique du Sud, tisse progressivement sa toile dans le continent. En témoigne le bureau de Dakar qui sera inauguré la semaine prochaine, après ceux de Côte d’Ivoire (depuis 1996) et du Cameroun. Microsoft s’intéresse donc de plus en plus au Sénégal et aux autres pays, limitrophes ou non, qui dépendront directement du bureau de Dakar. C’est dans ce cadre qu’il faut placer le séminaire que le numéro Un mondial du logiciel a organisé hier, en partenariat avec le Bureau Sénégalais du Droit d’Auteur (BSDA), sur la protection de ses logiciels.

Une rencontre essentiellement destinée aux acteurs en charge de la protection du droit d’auteur et des droits voisins, c’est-à-dire les Officiers de Police Judiciaire et de Gendarmerie, les douaniers, les sociétés de gestion collective de droit d’auteur, les huissiers de Justice, les avocats, les experts judiciaires, etc. En ouvrant la rencontre, Alassane Cissé, directeur de Cabinet du ministre de la Culture, a estimé que : “le Sénégal a l’obligation de protéger [les logiciels] dont l’importance dans le développement économique et social n’est plus à démontrer”. Il a avancé qu’en tant que : “ fruit d’un investissement intellectuel et scientifique élevé [et] d’un investissement financier considérable et souvent risqué ”, le logiciel devait être rentabilisé “pour assurer la pérennité de la création et la survie des créateurs, donc l’économie ”. A sa suite, Mme Diabe Siby, directrice du BSDA, a rappelé que : “ personne n’a le droit d’utiliser un logiciel sans autorisation ”, l’obtention d’une licence d’exploitation étant une condition nécessaire pour la jouissance des avantages des programmes informatiques. Contre les contrevenants, a-t-elle expliqué : “ nous sommes dotés d’instruments pour traquer les pirates ”. C’était ensuite au tour du cabinet d’avocats Fall, avec Mes Fall, Seck et Barry, d’apporter quelques éclaircissements sur les notions de propriété intellectuelle, de champ d’application du droit d’auteur et sur les procédures et sanctions qui lui sont applicables. Rien de tel que de bonnes définitions pour faire comprendre un concept. C’est à quoi s’est essayé Me Fall, en expliquant aux participants les deux aspects de la propriété intellectuelle. Celle-ci se décline en propriété industrielle et en propriété littéraire et artistique. Gérée, pour le continent, par l’Organisation Africaine de la Propriété Industrielle (OAPI), la propriété industrielle concerne les appellations d’origine, les questions de concurrence déloyale, les secrets de fabrique, les brevets d’invention, les marques et modèles déposés... Quant à la propriété littéraire et artistique, elle s’applique aux droits d’auteurs et aux droits voisins. En font partie les productions littéraires, les œuvres artistiques, les créations originales... Ce domaine de la propriété intellectuelle est pris en charge, au Sénégal, par le BSDA, dont l’objectif, comme l’a rappelé sa directrice, est de protéger tous les auteurs, y compris ceux de logiciels. Car, aussi bizarre que cela puisse paraître, les logiciels sont juridiquement considérés comme des œuvres littéraires, a rappelé Me Seck. En clair, fondamentalement, le logiciel est protégé de la même manière que le livre, la brochure, le film ou la pièce de théâtre, pourrait-on dire. Et s’ils ne sont pas expressément mentionnés dans la loi sénégalaise 73-52 de 1973 qui régit le droit d’auteur chez nous, c’est parce qu’à l’époque, explique Me Seck : “ on ne pensait pas que les logiciels et programmes informatiques pouvaient avoir une protection”. C’est pourquoi, Mme Diabe Siby estime que : “ la mention spécifique des logiciels comme œuvres littéraires permettrait au Sénégal de remplir les exigences normatives contenues dans l’accord ADPIC [1] et le Traité sur le droit d’auteur ”. Me Seck a, par ailleurs, fait remarquer quelques autres différences entre la propriété industrielle et le droit d’auteur : si l’une nécessite un acte administratif (dépôt, enregistrement auprès de l’OAPI), le droit d’auteur ne nécessite, quant à lui, aucun dépôt, car le titulaire en jouit du seul fait de la création de l’œuvre et ce, non seulement toute sa vie durant, mais aussi, pour ses ayants droit, pendant cinquante ans après sa mort. Me Barry, lui, s’est surtout appesanti sur les formes illicites d’utilisation des logiciels, de l’installation sans licence dans le disque dur d’un ordinateur (faite notamment par certains revendeurs) à la copie sur CD (en vue de la revente à bas prix), en passant par l’utilisation abusive (par des entreprises qui utilisent un logiciel prévu pour un seul ordinateur dans plusieurs appareils). Cependant, a-t-il dit : “ il y a des procédures qui permettent de protéger l’auteur” - ou l’éditeur. Procédure civile, avec la saisie autorisée par le président du tribunal après un constat légal et un procès-verbal ou procédure pénale directement ordonnée par le procureur de la République. Toutefois, a suggéré, Me Barry : “ le Sénégal gagnerait à réformer les dispositions de la loi 73-52 ”, et il y a “ urgence de voter une loi nouvelle (...) pour harmoniser la législation sénégalaise aux normes internationales”. Une réforme rendue nécessaire aussi, selon l’avocat, par la “ faiblesse des sanctions prévues ”. Nous y reviendrons

ALAIN JUST COLY

(µSource : Le Soleil 13 février 2004)


[1] Accord sur les aspects des Droits de Propriété Intellectuelle qui touchent au commerce, en abrégé ADPIC

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 4369/4926 Régulation des télécoms
  • 349/4926 Télécentres/Cybercentres
  • 3366/4926 Economie numérique
  • 1977/4926 Politique nationale
  • 4926/4926 Fintech
  • 526/4926 Noms de domaine
  • 1719/4926 Produits et services
  • 1491/4926 Faits divers/Contentieux
  • 741/4926 Nouveau site web
  • 4674/4926 Infrastructures
  • 1786/4926 TIC pour l’éducation
  • 219/4926 Recherche
  • 247/4926 Projet
  • 3423/4926 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 1799/4926 Sonatel/Orange
  • 1589/4926 Licences de télécommunications
  • 268/4926 Sudatel/Expresso
  • 941/4926 Régulation des médias
  • 1252/4926 Applications
  • 1030/4926 Mouvements sociaux
  • 1587/4926 Données personnelles
  • 131/4926 Big Data/Données ouvertes
  • 600/4926 Mouvement consumériste
  • 362/4926 Médias
  • 652/4926 Appels internationaux entrants
  • 1736/4926 Formation
  • 93/4926 Logiciel libre
  • 2038/4926 Politiques africaines
  • 923/4926 Fiscalité
  • 173/4926 Art et culture
  • 580/4926 Genre
  • 1564/4926 Point de vue
  • 1020/4926 Commerce électronique
  • 1571/4926 Manifestation
  • 322/4926 Presse en ligne
  • 133/4926 Piratage
  • 205/4926 Téléservices
  • 903/4926 Biométrie/Identité numérique
  • 305/4926 Environnement/Santé
  • 325/4926 Législation/Réglementation
  • 349/4926 Gouvernance
  • 1791/4926 Portrait/Entretien
  • 148/4926 Radio
  • 777/4926 TIC pour la santé
  • 282/4926 Propriété intellectuelle
  • 61/4926 Langues/Localisation
  • 1029/4926 Médias/Réseaux sociaux
  • 1925/4926 Téléphonie
  • 193/4926 Désengagement de l’Etat
  • 1051/4926 Internet
  • 115/4926 Collectivités locales
  • 438/4926 Dédouanement électronique
  • 1126/4926 Usages et comportements
  • 1040/4926 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 565/4926 Audiovisuel
  • 3158/4926 Transformation digitale
  • 384/4926 Affaire Global Voice
  • 158/4926 Géomatique/Géolocalisation
  • 321/4926 Service universel
  • 668/4926 Sentel/Tigo
  • 177/4926 Vie politique
  • 1516/4926 Distinction/Nomination
  • 36/4926 Handicapés
  • 760/4926 Enseignement à distance
  • 889/4926 Contenus numériques
  • 596/4926 Gestion de l’ARTP
  • 180/4926 Radios communautaires
  • 1737/4926 Qualité de service
  • 435/4926 Privatisation/Libéralisation
  • 140/4926 SMSI
  • 490/4926 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 2831/4926 Innovation/Entreprenariat
  • 1320/4926 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 48/4926 Internet des objets
  • 171/4926 Free Sénégal
  • 571/4926 Intelligence artificielle
  • 202/4926 Editorial
  • 25/4926 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous