OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2023 > Mai 2023 > Protection des infrastructures critiques en Afrique contre les cybermenaces (…)

Protection des infrastructures critiques en Afrique contre les cybermenaces : Un enjeu stratégique du 21e siècle

mercredi 17 mai 2023

Portrait/Entretien

Dans de nombreux pays africains, la majorité des acteurs exerçant des activités considérées comme vitales sont issus du secteur privé, cette tendance a évolué grâce à la signature de nombreux partenariats public-privé qui mutualisent les intérêts des différents acteurs. Afin d’assurer le bon fonctionnement des infrastructures critiques, les différents opérateurs doivent donc combiner leurs efforts afin de prévenir, et, le cas échéant, de répondre aux risques cyber…”

La protection des infrastructures critiques contre les cybermenaces est un enjeu crucial dans le monde entier, et l’Afrique ne fait pas exception. Les infrastructures critiques, telles que les réseaux électriques, les réseaux de transport, les systèmes de communication et les installations gouvernementales, sont essentielles au fonctionnement de l’économie et de la société. Cependant, ces systèmes sont de plus en plus vulnérables aux attaques cyber qui sont de plus en plus sophistiquées. Ces attaques peuvent causer des perturbations majeures, des dommages financiers importants et mettre en danger la vie des personnes.

Cette problématique était au cœur du Cyber Africa Forum 2023 qui s’est tenu à Abidjan en Côte d’Ivoire les 24 et 25 Avril. Africa CyberSecurity Mag revient sur cette problématique dans ce Cyber-Interview exclusif avec Didier Kla, Directeur Orange Business & Broadband.

Notre invité, Didier Kla a plus de 25 années d’expérience dans le domaine des technologies. Il est un Ingénieur Informaticien, ayant rejoint le Groupe Orange en 1999 via sa filiale internet Aviso. Acteur clé du lancement de l’internet en Côte d’Ivoire, Didier Kla occupera entre autres fonctions au cours de son parcours chez Orange Côte d’Ivoire, celles de Directeur Etudes et Développement dès 2010 et Directeur Technique pilotant les activités des Directions Réseau, Services et Système d’Informations entre 2015 et 2020. Depuis le 1er Février 2020, il est Directeur Orange Business et Broadband, en charge des activités B2B et du développement des offres Broadband d’Orange CI.

Africa Cybersécurity Mag : Les infrastructures critiques représentent la logistique vitale de la transformation digitale en Afrique. Pouvez-vous nous décrire les principaux défis auxquels ces infrastructures sont confrontées en matière de cybersécurité ?

Didier Kla : Du fait de leur caractère essentiel, les infrastructures critiques, c’est-à -dire les réseaux électriques, les réseaux de transport, les systèmes de communication et les installations gouvernementales, constituent une cible de choix pour les cyberattaques. Leur intégrité est menacée par de potentielles menaces SI telles que : la destruction, la corruption, le vol ou l’espionnage des données ; l’atteinte à la disponibilité des systèmes et des données ou l’usage illicite de ces derniers. Ces menaces engendrent des risques autant financiers qu’humains, qui peuvent néanmoins être atténués grâce à certaines mesures préventives.

Africa Cybersécurity Mag : Quelle stratégie et comment les pays africains peuvent-ils améliorer leur capacité à détecter et à prévenir les cyberattaques contre les infrastructures critiques ?

Didier Kla : Si on qualifie ces infrastructures de critiques, c’est avant tout car elles contribuent à la bonne marche des secteurs d’activité dits « vitaux », qui sont indispensables au bon fonctionnement de l’Etat ou au bien-être de la population. La première étape doit donc être l’identification et la classification de ces secteurs d’activités vitaux, selon leur importance et l’impact global que pourrait avoir une potentielle cessation ou interruption de leurs activités. En Côte d’Ivoire par exemple, la CIE, qui fournit les services d’électricité sur tout le territoire, est une entreprise à infrastructures critiques. Orange Côte d’Ivoire, leader de la télécommunication est également un opérateur à infrastructures critiques. De façon générale, les acteurs de la finance, de l’énergie et de l’eau en font également partie.

L’identification de ces acteurs clés permet aux Etats de mettre en place un cadre réglementaire spécifique incluant des objectifs définis. L’on attend de ces acteurs privés ou publics : L’instauration de mesures de prévention, donc la formation des collaborateurs à l’usage sécuritaire des outils technologiques à leur disposition, la sensibilisation aux risques cyber, l’adoption d’outils de chiffrement et de pare-feux efficaces ; mais surtout une stratégie de cyber-résilience matérialisée par leur capacité à réagir rapidement et efficacement en cas de crise, pour garantir la reprise ou la continuité de l’activité.

Africa Cybersécurity Mag : Quels sont les rôles et les responsabilités des différents acteurs, notamment les gouvernements, les entreprises et les fournisseurs de services, dans la protection des infrastructures critiques contre les cybermenaces ?

Didier Kla : Dans de nombreux pays africains, la majorité des acteurs exerçant des activités considérées comme vitales sont issus du secteur privé, cette tendance a évolué grâce à la signature de nombreux partenariats public-privé qui mutualisent les intérêts des différents acteurs. Afin d’assurer le bon fonctionnement des infrastructures critiques, les différents opérateurs doivent donc combiner leurs efforts afin de prévenir, et, le cas échéant, de répondre aux risques cyber.

Dans cette marche commune, les Etats jouent un rôle incontournable car ils ont la tâche d’identifier les acteurs clés, de créer un cadre réglementaire strict, mais également d’observer avec vigilance la conduite des acteurs privés et publics. Les entreprises technologiques, acteurs de télécommunications et autres opérateurs qui bénéficient d’une expertise avérée sur les thématiques de cybersécurité, ont pour rôle d’assurer, comme mentionné auparavant, la prévention au day to day, la mise en place d’une politique de sécurité forte et un plan de réponse efficace en cas de crise interne, afin d’assurer la continuité des services qu’ils proposent. A travers la signature de partenariats, certains acteurs tels qu’Orange Côte d’Ivoire, Huawei ou Deloitte accompagnent les opérateurs vitaux dans l’établissement et le suivi d’un plan de cybersécurité optimal.

Africa Cybersécurity Mag : Le Cyber Africa Forum de cette année a dédié un panel de haut niveau multipartite sur les protections des infrastructures critiques en Afrique contre les cybermenaces. Comment les différents acteurs publics, privés et la société civile doivent travailler ensemble pour la protection des infrastructures numériques ?

Didier Kla : Chaque année, le CAF réunit une majorité de parties-prenantes du domaine de la cybersécurité en Afrique, afin de discuter des enjeux, tendances et solutions aux risques que constituent la cybercriminalité. Cette édition a permis de mettre en avant le capital des acteurs publics dans cette démarche commune. Il est naturel que les régulateurs, décideurs, acteurs d’intérêt public et opérateurs privés collaborent afin de définir, ensemble, des stratégies globales, pour le bien des populations.

Pour cela, ces rencontres annuelles dédiées aux acteurs du secteur sont des opportunités d’identifier et de déterminer l’expertise et la pertinence des opérateurs, avec l’optique de nouer de nouveaux partenariats. C’est également l’occasion pour les régulateurs d’évaluer l’impact ou les éventuels manquemements des réglementations existantes afin de les adapter aux évolutions du secteur. Il est important de créer un cadre favorisant la coopération et les échanges d’expérience entre les acteurs afin d’impulser une stratégie efficace car co-construite et menée de front par l’ensemble des parties-prenantes pertinentes.

Il est important de noter que le Cyber Africa Forum est ouvert au grand public, car la société civile, qui est autant que nous, touchée par les dangers de la cybercriminalité, gagnerait à s’éduquer et à se former aux règles de bases de l’hygiène informatique. C’est également notre rôle de sensibiliser les populations aux réflexes à adopter en cas de crise, même si nous mettons tout en œuvre pour les éviter.

Africa Cybersécurity Mag : Orange Côte d’Ivoire est l’un des opérateurs d’infrastructure numérique le plus important en Afrique. Que fait aujourd’hui Orange Business & Broadband pour la protection des infrastructures numériques et critiques en Afrique ?

Didier Kla : Orange Côte d’Ivoire à travers Orange Business & Broadband se positionne comme partenaire privilégié des entreprises dans l’établissement de leur stratégie de cybersécurité. A une époque ou plus de 80% des entreprises considèrent les cyberattaques comme un risque majeur, nous mettons à la disposition des acteurs qui nous font confiance un ensemble de solutions de cybersécurité destinées à sécuriser leurs actifs, assurer la continuité des activités en cas d’attaque, optimiser les investissements en fonction du risque et les mettre en conformité avec leurs différents partenaires. Notre expertise, couplée à l’utilisation de technologies de pointe et d’importants investissements de R&D, nous permet d’accompagner les entreprises, quels que soient leur niveau de maturité ou secteur d’activité.

Interview réalisée par Christelle HOUETO, journaliste digital

(Source : Africa Cybersecurity Magazine, 17 mai 2023)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 4267/4549 Régulation des télécoms
  • 346/4549 Télécentres/Cybercentres
  • 3110/4549 Economie numérique
  • 1605/4549 Politique nationale
  • 4549/4549 Fintech
  • 508/4549 Noms de domaine
  • 1690/4549 Produits et services
  • 1411/4549 Faits divers/Contentieux
  • 725/4549 Nouveau site web
  • 4413/4549 Infrastructures
  • 1606/4549 TIC pour l’éducation
  • 182/4549 Recherche
  • 243/4549 Projet
  • 2843/4549 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 1732/4549 Sonatel/Orange
  • 1565/4549 Licences de télécommunications
  • 265/4549 Sudatel/Expresso
  • 947/4549 Régulation des médias
  • 1219/4549 Applications
  • 1012/4549 Mouvements sociaux
  • 1536/4549 Données personnelles
  • 120/4549 Big Data/Données ouvertes
  • 590/4549 Mouvement consumériste
  • 358/4549 Médias
  • 643/4549 Appels internationaux entrants
  • 1458/4549 Formation
  • 108/4549 Logiciel libre
  • 1747/4549 Politiques africaines
  • 888/4549 Fiscalité
  • 166/4549 Art et culture
  • 578/4549 Genre
  • 1476/4549 Point de vue
  • 975/4549 Commerce électronique
  • 1411/4549 Manifestation
  • 312/4549 Presse en ligne
  • 124/4549 Piratage
  • 205/4549 Téléservices
  • 909/4549 Biométrie/Identité numérique
  • 302/4549 Environnement/Santé
  • 319/4549 Législation/Réglementation
  • 337/4549 Gouvernance
  • 1698/4549 Portrait/Entretien
  • 144/4549 Radio
  • 687/4549 TIC pour la santé
  • 266/4549 Propriété intellectuelle
  • 58/4549 Langues/Localisation
  • 1012/4549 Médias/Réseaux sociaux
  • 1865/4549 Téléphonie
  • 190/4549 Désengagement de l’Etat
  • 976/4549 Internet
  • 114/4549 Collectivités locales
  • 378/4549 Dédouanement électronique
  • 1016/4549 Usages et comportements
  • 1027/4549 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 551/4549 Audiovisuel
  • 2821/4549 Transformation digitale
  • 383/4549 Affaire Global Voice
  • 154/4549 Géomatique/Géolocalisation
  • 301/4549 Service universel
  • 660/4549 Sentel/Tigo
  • 174/4549 Vie politique
  • 1486/4549 Distinction/Nomination
  • 34/4549 Handicapés
  • 710/4549 Enseignement à distance
  • 653/4549 Contenus numériques
  • 586/4549 Gestion de l’ARTP
  • 178/4549 Radios communautaires
  • 1661/4549 Qualité de service
  • 424/4549 Privatisation/Libéralisation
  • 132/4549 SMSI
  • 448/4549 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 2618/4549 Innovation/Entreprenariat
  • 1311/4549 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 47/4549 Internet des objets
  • 170/4549 Free Sénégal
  • 366/4549 Intelligence artificielle
  • 194/4549 Editorial
  • 22/4549 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous