Protection des données personnelles : SONATEL « passe » devant la commission
vendredi 10 janvier 2014
La Société nationale des Télécommunications (Sonatel) a été reçue hier, jeudi, par la Commission de protection des données personnelles (Cdp). Au menu, la protection efficace de la vie privée et des libertés individuelles des abonnés.
Après le démarrage officiel de ses activités, la Commission de protection des données personnelles (Cdp) a reçu la Société nationale des Télécommunications ( Sonatel).
Celle-ci devient ainsi le premier opérateur des télécommunications à sacrifier à l’obligation de déclarer les traitements portant sur les données personnelles de ses abonnés.
A travers cette démarche, la commission cherche à assurer une protection efficace de la vie et des libertés individuelles des abonnés auprès de cet opérateur.
Selon Mouhamadou Lo, président de la Cdp, la commission a pour mission de vérifier la légalité de la collecte et de l’utilisation de toutes les données personnelles et de s’assurer que toutes les précautions sont prises pour empêcher que les données ne soient déformées, vendues ou communiquées à des personnes non autorisées.
« Nous sommes là pour faire en sorte que toutes les données personnelles des Sénégalais collectées par différents acteurs publics et privés soient sécurisées et ne soient pas laissées à la portée de tout le monde », a-t-il assuré.
Pour ce qui est de la Sonatel, Mouhamadou Lo a annoncé que « d’ici la fin du mois de février, elle aura terminé de déclarer toutes les bases de données personnelles de ses clients à la commission de protection des données personnelles ».
« Le but de la rencontre était de voir avec la Sonatel les modalités de travail pour mettre en application la loi sur les données à caractère personnel. Nous avons défini un plan d’action pour recevoir les bases de données de la Sonatel au fur et à mesure. »
Et de préciser que « la commission de protection des données personnelles ne protège pas seulement les données des abonnés de la Sonatel mais aussi les salariés de l’entreprise car tous les systèmes de surveillance vidéo et tous les systèmes de données numériques doivent être déclarés ».
Il a par ailleurs souligné qu’ « avec ce plan d’action, les membres de la commission vont étudier les fichiers et les bases de données détenues par cet opérateur pour qu’à la fin du processus, il y ait pour chaque base de données soit une autorisation soit une déclaration en bonne et due forme ».
Toutefois Mouhamadou Lo a tenu à préciser que le même travail sera effectué auprès des autres opérateurs téléphoniques. De même, "les fichiers détenus également par les ministères doivent faire l’objet d’une déclaration auprès de notre commission », a-t-il conclu.
Ndèye Aminata Cissé
(Source : Sud Quotidien, 10 janvier 2014)