Protection des données à caractère personnel, une urgence pour l’Afrique ?
jeudi 31 mai 2018
La protection des données personnelles des utilisateurs des GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft) est un sujet préoccupant en Afrique. Contrairement à l’Europe, le continent est loin de faire pression sur les géants du web.
Où sont stockés toutes les informations collectées sur les sites ? A quelles fins répondent-elles quels sont contreparties financières ? Telles sont des questions que les internautes africains se posent légitimement.
Ces grandes plateformes ont conquit des millions utilisateurs en Afrique et facilitent l’accès à leurs applications. Par exemple, free basic de facebook opérationnel dans plus de 20 Etats africains. Cette fonctionnalité permet d’utiliser cette application sans utiliser son forfait internet.
Il y a également Digital Skills for Africa (« compétences digitales pour l’Afrique ») qui a permis de former entre 2016 et 2017 plus d’1 Million de jeunes africains a l’utilisation de sa messagerie et de son moteur de recherches.
Plusieurs organisations expliquent que derrière cette démarche qui peut ressembler à l’aide au développement se cache en réalité un vaste plan de collecte gratuite des données à caractère personnel. Ces données sont considérés comme le carburant de l’économie numérique et vallent leur pesant d’or.
Des enjeux financiers à couper le souffle
Notons que l’Europe possède 475 Millions d’internautes qui représente aujourd’hui 60 Milliards d’euros de chiffre d’affaire sur le marché des données personnelles. On peut donc imaginer ce que représente l’Afrique avec ses 500 Millions de connectés attendus en 2020. Ce chiffre devrait doubler selon certains analystes en 2050.
Les enjeux publicitaires
Les études ont montrés qu’au Maroc, 62% des budgets publicitaires sont absorbés par facebook et Google. En Afrique du sud, au Kenya et au Nigeria, Google ne commente plus beaucoup ses activités et préfère mettre en avant ses formations. Dans ses pays la vente des annonces commerciales est la principale source de revenus du moteur de recherche.
Maryse Atsé
(Source : ICT4Africa, 31 mai 2018)