Projet Euroafrica-Ict : Une opportunité de financement pour la recherche en Tic en Afrique subsaharienne
mercredi 28 mars 2007
Contribuer au développement de la coopération scientifique et technique, et de la recherche, dans le domaine des technologies de l’information et de la communication entre l’Union Européenne et l’Afrique subsaharienne. Tel est l’objectif du projet Euroafrica-Ict mis en place dans le cadre du 7e programme cadre de recherche et développement (Framework programme 7) de la Commission européenne.
A ce titre, un atelier d’information a été organisé par l’Institut Panos Afrique de l’Ouest, en partenariat avec Sigma Consultants/Orionis (France) et Meraka Institute (Afrique du Sud).
Près de 10 milliards d’euros sont réservés aux innovations et à la recherche dans le domaine des Tic en Afrique Subsaharienne. Ce montant entre dans le cadre global du financement du projet Euroafrica-Ict qui se chiffre à 52 milliards d’euros. Ce projet, financé par l’Union européenne, permettra d’une part, d’accroître la participation des institutions et organisations africaines, actives ou intéressées par la recherche/développement afin qu’elles puissent mieux tirer profit des opportunités de financement offertes.
D’autre part, le projet permettra de rédiger un document cadre pour renforcer la coopération entre l’Union européenne et l’Afrique en matière de Tic.
Avec ce projet Euroafrica-Ict, une assistance sera ainsi fournie aux institutions européennes et africaines souhaitant soumettre conjointement des projets dans le cadre du Framework programme 7. La rencontre a réuni une soixantaine de participants, d’acteurs du secteur privé, du monde de la recherche et de la société civile, venant du Sénégal, de l’Afrique de l’Ouest et de l’Europe.
Les acteurs africains sur le Fp 7 doivent être informés afin de mieux répondre aux appels à projet et de favoriser l’implication du continent dans ce programme. Ils devront également mieux comprendre les problématiques de la recherche scientifique et technique sur les tics en Afrique.
Il s’agira, souligne Karine Valin de Sigma Consultants/Orionis (France), d’explorer les créneaux qui peuvent appliquer les technologies de l’information aux sciences sociales. Par exemple, dit-il, orienter la recherche vers les tics appliquées à l’éducation, à la gestion de l’environnement, à la santé. L’agriculture et le codage des langues surtout nationales constituent également des pistes de recherche que préconise ce Framework programme 7 de l’Union Européenne.
Keth Lohento du projet Cipaco (Centre sur les politiques des tics pour l’Afrique centrale et de l’Ouest) a estimé que les Africains doivent s’impliquer davantage dans le cadre de la recherche et des innovations en matière de tic et non d’être une caisse d’application de technologies venues d’ailleurs. Par exemple dans le domaine du codage des langues nationales, une avancée significative a été notée avec la rencontre, au cours de cet atelier, de chercheurs travaillant sur la même problématique, note Keth Lohento.
Issa Niang
(Source : Wal Fadjri, 29 mars 2007)