OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2011 > Mai > Profession : câblodistributeurs

Profession : câblodistributeurs

vendredi 13 mai 2011

Piratage

Évoluant en marge de la légalité, les cablodistributeurs ont souvent maille à partir avec la justice. Mais, depuis le jugement rendu, en leur faveur, par le tribunal de Kaolack, la donne a changé. Coup de projecteur sur une ‘profession’ née avec le câble.

Ils étaient des centaines à avoir pris d’assaut, le mercredi 4 mai dernier, la Maison de la culture Douta Seck. Objectif : réclamer la signature d’une convention de concession avec l’Etat du Sénégal. Les câblodistributeurs sont venus ainsi des quatre coins du Sénégal : Dakar, Saint-Louis, Ziguinchor, Tambacounda, Touba, Kaolack, etc. Mais qui sont vraiment ces câblodistributeurs qui ‘veulent travailler dans la légalité’ sans avoir à être traqués ou taxés de ‘pirates’.

La première chose qui frappe à l’œil est leur jeune âge. Selon Ousmane Diouf, secrétaire général de la Société de distribution de télévisions par câbles et services (Soretec), la fourchette varie de 20 et 42 ans. La Soretec, mise en place depuis un an, recense quatre à cinq mille stations têtes de réseau à travers le pays. Ces derniers ont en charge les centres d’émission de câbles dans chaque quartier ou zone comprenant les décodeurs et les antennes à installer. Chacun d’eux emploie, au moins, cinq personnes pour faire le travail de raccordement nécessaire dans chaque foyer.

Issakha Ba, 39 ans, installé à Saint-Louis, évolue dans ce business depuis 2000. Il a embauché quinze personnes, essentiellement des jeunes, victimes de la déperdition scolaire. ‘Je les ai formés sur le tas en électricité, installation de parabole et en électronique’, explique Ba. Le saint-louisien est titulaire d’un Bac C obtenu en 1999. Après un échec à l’Université, il s’est lancé dans le commerce entre la Mauritanie et le Sénégal. ‘J’avais acheté, en revenant de Nouakchott, une parabole. Et lors de la Coupe du monde de 2002, tous mes voisins étaient à la maison pour suivre les matchs, car l’écran de la Rts était flou. A peine voyait-on les images’, soutient le câblodistributeur. Cet engouement le pousse à importer des paraboles de la Mauritanie. La demande était de plus en plus forte. ‘J’installais les antennes pour mes clients grâce aux techniciens mauritaniens qui avaient fait le déplacement pour ça’, fait-il savoir.

Aujourd’hui, Issakha a recensé 900 clients répartis dans plusieurs quartiers de Saint-Louis. Grâce à ce flux, son commerce est florissant. Mais, dit-il, ‘certains restent des mois sans payer les 3 000 francs Cfa retenus par mois et je ne peux pas couper leur câble pour des raisons sociales’.

Et le jugement de Kaolack changea tout

Moussa Diallo, lui, préfère taire sa provenance. Depuis un an, cet ex-mécanicien a troqué ses outils de réparations de voiture contre les câbles de télévision. ‘J’étais dans la mécanique auto depuis 2005 après un échec en classe de Cm2. Mais, en voyant mes amis gagner plus que moi, j’ai demandé à intégrer leur groupe’, raconte-t-il. Ils ont un salaire mensuel qui tourne entre 50 et 100 mille francs Cfa, selon la bourse des clients.

La plupart de ces jeunes rencontrés à Douta Seck étaient des chômeurs en majorité sans qualification professionnelle.

La Soretec, mise en place pour répondre à un souci de légalité exigé par le ministère de la Communication, offre aux câblodistributeurs des formations sur le tas. Selon Ousmane Diouf, les modules d’apprentissage tournent autour de comment gérer l’internet, orienter les paraboles, raccorder des fils, etc.

La société de redistribution de télévisions par câble et services a signé l’année dernière avec le major des éditeurs français Absat pour la distribution de chaînes de télévisions.

Souvent perçus comme des clandestins, les cablôdistributeurs disposent, désormais, d’un cadre ‘légal’ pour opérer en toute tranquillité. En juillet dernier, en effet, ils sont sortis vainqueurs de la bataille judiciaire qui les opposait aux opérateurs du Mmds, notamment Excaf-Communication. Le verdict du tribunal régional de Kaolack déboutait ainsi Ben Bass Diagne qui les accusait de pratiquer une ‘activité illégale’.

Fatou K. Sène

(Source : Wal Fadjri, 13 mai 2011)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 4388/5203 Régulation des télécoms
  • 354/5203 Télécentres/Cybercentres
  • 3266/5203 Economie numérique
  • 1932/5203 Politique nationale
  • 5203/5203 Fintech
  • 524/5203 Noms de domaine
  • 1697/5203 Produits et services
  • 1570/5203 Faits divers/Contentieux
  • 740/5203 Nouveau site web
  • 4703/5203 Infrastructures
  • 1715/5203 TIC pour l’éducation
  • 227/5203 Recherche
  • 248/5203 Projet
  • 3569/5203 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 1857/5203 Sonatel/Orange
  • 1614/5203 Licences de télécommunications
  • 280/5203 Sudatel/Expresso
  • 954/5203 Régulation des médias
  • 1276/5203 Applications
  • 1031/5203 Mouvements sociaux
  • 1567/5203 Données personnelles
  • 131/5203 Big Data/Données ouvertes
  • 600/5203 Mouvement consumériste
  • 370/5203 Médias
  • 658/5203 Appels internationaux entrants
  • 1636/5203 Formation
  • 93/5203 Logiciel libre
  • 2062/5203 Politiques africaines
  • 972/5203 Fiscalité
  • 172/5203 Art et culture
  • 575/5203 Genre
  • 1628/5203 Point de vue
  • 1026/5203 Commerce électronique
  • 1471/5203 Manifestation
  • 320/5203 Presse en ligne
  • 125/5203 Piratage
  • 209/5203 Téléservices
  • 924/5203 Biométrie/Identité numérique
  • 309/5203 Environnement/Santé
  • 330/5203 Législation/Réglementation
  • 343/5203 Gouvernance
  • 1785/5203 Portrait/Entretien
  • 147/5203 Radio
  • 770/5203 TIC pour la santé
  • 270/5203 Propriété intellectuelle
  • 59/5203 Langues/Localisation
  • 1039/5203 Médias/Réseaux sociaux
  • 1941/5203 Téléphonie
  • 190/5203 Désengagement de l’Etat
  • 1079/5203 Internet
  • 121/5203 Collectivités locales
  • 391/5203 Dédouanement électronique
  • 1127/5203 Usages et comportements
  • 1039/5203 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 570/5203 Audiovisuel
  • 3166/5203 Transformation digitale
  • 386/5203 Affaire Global Voice
  • 154/5203 Géomatique/Géolocalisation
  • 320/5203 Service universel
  • 667/5203 Sentel/Tigo
  • 175/5203 Vie politique
  • 1545/5203 Distinction/Nomination
  • 36/5203 Handicapés
  • 702/5203 Enseignement à distance
  • 816/5203 Contenus numériques
  • 596/5203 Gestion de l’ARTP
  • 189/5203 Radios communautaires
  • 1725/5203 Qualité de service
  • 439/5203 Privatisation/Libéralisation
  • 134/5203 SMSI
  • 493/5203 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 2760/5203 Innovation/Entreprenariat
  • 1330/5203 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 46/5203 Internet des objets
  • 174/5203 Free Sénégal
  • 657/5203 Intelligence artificielle
  • 200/5203 Editorial
  • 26/5203 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous