Pour une meilleure promotion du théâtre sénégalais : L’Upratel lance son combat contre la piraterie et les réseaux câblés
samedi 1er octobre 2011
Pour la première fois les producteurs, réalisateurs et acteurs de téléfilms sénégalais s’unissent autour de l’Union des producteurs, réalisateurs et acteurs de téléfilms (Upratel) pour combattre la piraterie et les réseaux câblés. Ces hommes et femmes du quatrième art entendent saisir les autorités compétentes pour un peu plus de considération à leur égard et pour leur travail. Trois mois après sa création, l’Union des producteurs, réalisateurs et acteurs de téléfilms (Upratel) entend défendre les intérêts des acteurs gravitant autour du quatrième art, le théâtre. Lors d’un point de presse tenu avant-hier dans des locaux de la Maison de la culture Douta Seck, cette structure nouvellement portée sur les fonts baptismaux réclame un peu plus de considération de la part des autorités. Ainsi elle revendique la promulgation de la loi sur la piraterie, l’arrêt immédiat des téléfilms diffusés en boucle sur les réseaux de quartier communément appelés réseaux man, une subvention de l’Etat, la sécurisation de son environnement de travail et également faire de sa production une priorité pour les télévisions nationales. Le Secrétaire général de l’Upratel, Pape Moussa Diop a affirmé que la piraterie constitue le principal frein à la production nationale, car « on nous consomme mais on ne nous achète pas », se désole-t-il. Selon lui, le Bsda qui est chargé de lutter contre cette piraterie n’a malheureusement pas les moyens de jouer son rôle, la brigade anti-pirate non plus. C’est pour ces raisons que cette structure, par la voix de son président Mayacine Diop, lance un appel au ministère de l’Intérieur et à celui de la Culture pour qu’ils prennent en compte leurs revendications. Mais déjà, ces acteurs sont conscients que leur objectif d’enrayer la piraterie ne sera pas chose facile. Puisque, constate Pape Moussa Diop, « ce sont les autorités elles-mêmes qui regardent les cassettes piratées des téléfilms que nous produisons avec nos maigres moyens ».
L‘Upratel s’insurge également contre les télénovélas qui, selon elle, sapent et dégradent nos mœurs. Elle regrette malheureusement que les télévisions les achètent à hauteur de plusieurs millions. Au sujet des réseaux câblés, les dirigeants de la structure entendent collaborer avec eux dans le but de formaliser la diffusion de leurs téléfilms, en leur vendant des droits de diffusion. Les membres de l’Upratel entendent ainsi mener « un combat d’épée », car ils restent convaincus qu’ils sont « les docteurs de la société sénégalaise qui est malade ». Ces travailleurs du théâtre envisagent de rencontrer les autorités, mais estiment ne pas les attendre pour dérouler leur plan d’action qu’ils vont révéler sous peu.
Daouda Alkaly Sagna
(Source : Le Quotidien, 1er octobre 2011)