OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Ressources > Points de vue > 2016 > Pour un renouveau de notre administration

Pour un renouveau de notre administration

jeudi 7 avril 2016

Point de vue

Les pays en développement, particulièrement les pays africains au sud du Sahara, sont traversés par de profondes crises politiques qui passent pour être structurelles du fait de leur persistance et de leur ténacité. Les solutions adéquates à ces crises ne sauraient se trouver dans des réponses ponctuelles, peu durables, apportées par les changements de régimes et/ou de personnes. Elles sont à chercher non pas dans le simple changement d’hommes, mais dans des ruptures profondes caractérisées par des parades structurelles, sinon pérennes, du moins inscrites dans la durabilité. La plus idoine de ces solutions se trouve dans la modernisation de nos Etats et la discipline budgétaire.

Notre Etat, mis en place au lendemain de notre accession à la souveraineté nationale et internationale n’a pas, à ce jour, fini de s’adapter aux évolutions majeures des systèmes, méthodes et outils technologiques de gestion de notre époque, encore moins d’apporter des réponses convenables aux attentes des populations en matière de service public de qualité. La question de sa modernisation n’a jamais été sérieusement prise en compte quoiqu’une tentative timide avait été amorcée sans grand succès sous l’ère du Président Diouf au point qu’on est en droit de se demander si réellement les enjeux sont bien compris. Le service public proposé aux citoyens doit constituer une réponse à leurs attentes, à leurs préoccupations et non une offre conçue ex nihilo « à prendre ou à laisser ». La qualité y afférent (QoS) doit être appréhendée sous l’angle de l’usager, mieux habilité à l’apprécier, et devenir ce qui est convenu d’appeler la qualité d’expérience (QoE) qui n’est rien d’autre que la qualité de service vue par l’usager.

Dans le contexte actuel de profonds bouleversements et changements politiques radicaux tant au niveau des stratégies et approches qu’à celui de la mise en œuvre opérationnelle des projets politiques, il est devenu impératif d’améliorer les mécanismes nécessaires à l’instauration de plus de clarté, de justice, de transparence et de responsabilité gouvernementale. La participation des citoyens à la vie publique, condition essentielle de réussite, n’est plus réactive mais est désormais devenue proactive, avec plus d’exigence pour assurer le succès des initiatives prises dans le domaine de la bonne gouvernance. La reconquête de leur autonomie, de leur dignité, leur reconnaissance est un des leviers essentiels d’exercice des droits et responsabilités des citoyens.

Cette grande révolution qui se passe pourtant sous nos yeux est caractérisée par l’avènement de la société mondiale de l’information qui a fini de bouleverser les conditions d’exercice des missions des administrations. Ce bouleversement s’accompagne d’un changement radical des attentes des usagers en matière de service public et de gouvernance, qui deviennent de plus en plus fortes pour finalement muer en exigences.

Les technologies de l’information et de la communication (NTIC) sont de nos jours de plus en plus utilisées dans les institutions gouvernementales comme outil de démocratisation permettant de rapprocher les citoyens de leur Etat, exigeant ainsi des administrations plus de justice, d’équité, de transparence et de responsabilité ; en somme, plus de qualité dans les services rendus. La prise en compte nécessaire des TIC dans les préoccupations quotidiennes du citoyen, en termes d‘éducation, d’information et de sensibilisation communautaire, de diffusion et de propagation de l’information, avec des outils et des formats diversifiés, est plus que jamais requise. Les TIC doivent servir à tout un chacun, en particulier au bon citoyen conscient de ses devoirs civiques, politiques et moraux mais aussi aux autorités étatiques animées de la volonté de bien gouverner, vertueusement et dans la transparence, pour montrer à tous ce qu’est la Nation et prouver de sa prééminence devant toute autre chose.

Le concept d’e-gouvernance ou gouvernance électronique, qui est relatif à l’usage des nouvelles technologies de l’information et de la communication aux fins d’améliorer la qualité des services que les administrations fournissent aux citoyens et aux entreprises, constitue assurément un passage incontournable. En véritable outil de management de la relation client, il permettra certainement de renforcer cette relation de type client-fournisseur entre pouvoirs publics et populations, générant ainsi une démocratie plus forte, plus responsable, plus participative et donc plus inclusive.

Les obstacles psychologiques, matériels, et financiers, à l’usage citoyen des TIC et la non responsabilisation du citoyen (analphabétisme, fracture numérique, manque de moyens) doivent être transcendés par les pouvoir publics par le biais de politiques d’élaboration et de mise en œuvre de programmes nationaux de vulgarisation et d’usage communautaire des TIC. Toutes les stratégies exogènes, non participatives ou individualistes/non collectives, non inclusives, considérées comme contre-productives, voire méprisantes à l’égard du citoyen doivent être bannies. Il est primordial d’adopter des approches communautaires participatives, inclusives, volontaires, basées sur des dynamiques d’appropriation citoyenne des TIC, non pas simplement comme outils, mais comme stratégies devant conduire au changement escompté à court et long terme. Comme disait l’autre : « La stratégie la plus efficace est celle qui n’en exclut aucune autre » .

En effet, les usagers du service public ne peuvent plus tolérer des délais de réponses ou de traitement de leurs demandes anormalement longs, des attentes non satisfaites du simple fait d’un manque de ceci ou cela, des déplacements incessants pour la moindre information sollicitée, des prétendues pertes de documents, des blocages dus à une non maitrise des procédures administratives, des incohérences dues à une multiplicité de description de la même donnée parfois au sein d’une même administration, des goulots d’étranglement inutiles dans le workflow des documents administratifs, etc.

Notre administration est aujourd’hui contrainte de divorcer d’avec ces pratiques néfastes dignes du moyen âge pour s’adapter à ces importantes mutations, sous peine d’être complètement rejetée par les citoyens qui ne sont plus prêts à tout accepter avec fatalisme, indulgence ou résignation.

Pour s’adapter aux fréquentes mutations évolutives du monde et de la société, l’Etat doit soutenir un effort permanent de modernisation et de veille pour se mettre au parfum des changements opérés dans les paradigmes de la gestion moderne.

Dans cette perspective, il est important d’instaurer, dans le gouvernement, et au centre de celui-ci, la fonction transversale de modernisation et de rénovation de notre administration afin de lui permettre de répondre de manière efficace et efficiente aux préoccupations des populations, mais aussi placer notre Etat sur les rampes du développement et le hisser au concert des Nations dites avancées.

L’organisation et le fonctionnement de l’Etat doivent être adaptés et « contextualisés » à notre époque qui est l’ère du numérique, essentiellement caractérisée par la vitesse qui exige, face aux mutations, une attitude proactive et non réactive, une mise en place systématique et généralisée de procédures uniformisées et automatisées, une efficacité dans le travail, de meilleurs services aux usagers, etc. Ainsi en va-t-il par exemple de l’administration électronique (e-administration) et de la gouvernance électronique (e-gouvernance), portées par le développement des nouvelles technologies, ou encore de la discipline budgétaire, qui met en place une nouvelle gestion des deniers basée sur la bonne gouvernance et la transparence.

Cette modernisation passera, entre autres, par :

  • La formalisation de toutes procédures et démarches administratives et leur automatisation,
  • L’amélioration des services rendus aux citoyens (accueil, accès aux informations administratives, simplification des procédures administratives, e-administration, etc.) La réforme de l’administration territoriale afin d’en faire une véritable administration de développement (planification verticale) et non uniquement un commandement territorial ;
  • La gestion prévisionnelle des emplois et compétences (GPEC) des agents de l’Etat
  • La numérisation l’archivage et la publication de l’information administrative (open data) ;
  • L’amélioration de l’accessibilité générale et pour tous aux services publics, ainsi que leur facilité d’utilisation ;
  • Le contrôle rendu possible aux usagers des processus décisionnels démocratisés ;
  • Le renforcement de la réactivité des services publics aux besoins des usagers ;
  • La garantie d’un accès égal pour tous aux services publics afin de favoriser la cohésion sociale ;
  • La discipline budgétaire qui est le respect strict des règles de gestion des finances publiques que l’Etat se fixe, mais aussi celles communautaires (UEMOA), pour pouvoir agir sur l’économie du pays en utilisant son pouvoir de se fixer des objectifs de recettes, de se donner les moyens de les atteindre et les priorités dans leur utilisation rationnelle, efficace et efficiente. Il s’agira en outre de substituer la politique des moyens par une politique axée sur les résultats) dans le respect des normes et diligences en vigueur tant au niveau national qu’au niveau communautaire ;
  • Le suivi – évaluation systématique des politiques, projets et plans publics sous-tendu par une définition à tous les niveaux d’indicateurs de performance ;
  • L’introduction des normes et qualité

Mor Ndiaye Mbaye
DC/MEDER

(Source : Dakar Actu, 7 avril 2016)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 4224/4548 Régulation des télécoms
  • 351/4548 Télécentres/Cybercentres
  • 3121/4548 Economie numérique
  • 1616/4548 Politique nationale
  • 4548/4548 Fintech
  • 507/4548 Noms de domaine
  • 1658/4548 Produits et services
  • 1423/4548 Faits divers/Contentieux
  • 733/4548 Nouveau site web
  • 4490/4548 Infrastructures
  • 1625/4548 TIC pour l’éducation
  • 182/4548 Recherche
  • 243/4548 Projet
  • 2929/4548 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 1743/4548 Sonatel/Orange
  • 1582/4548 Licences de télécommunications
  • 267/4548 Sudatel/Expresso
  • 952/4548 Régulation des médias
  • 1217/4548 Applications
  • 1019/4548 Mouvements sociaux
  • 1540/4548 Données personnelles
  • 162/4548 Big Data/Données ouvertes
  • 592/4548 Mouvement consumériste
  • 361/4548 Médias
  • 641/4548 Appels internationaux entrants
  • 1426/4548 Formation
  • 109/4548 Logiciel libre
  • 1755/4548 Politiques africaines
  • 879/4548 Fiscalité
  • 168/4548 Art et culture
  • 570/4548 Genre
  • 1543/4548 Point de vue
  • 969/4548 Commerce électronique
  • 1422/4548 Manifestation
  • 315/4548 Presse en ligne
  • 124/4548 Piratage
  • 212/4548 Téléservices
  • 894/4548 Biométrie/Identité numérique
  • 306/4548 Environnement/Santé
  • 322/4548 Législation/Réglementation
  • 337/4548 Gouvernance
  • 1714/4548 Portrait/Entretien
  • 144/4548 Radio
  • 687/4548 TIC pour la santé
  • 269/4548 Propriété intellectuelle
  • 58/4548 Langues/Localisation
  • 1012/4548 Médias/Réseaux sociaux
  • 1867/4548 Téléphonie
  • 190/4548 Désengagement de l’Etat
  • 977/4548 Internet
  • 115/4548 Collectivités locales
  • 383/4548 Dédouanement électronique
  • 1022/4548 Usages et comportements
  • 1035/4548 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 561/4548 Audiovisuel
  • 2835/4548 Transformation digitale
  • 382/4548 Affaire Global Voice
  • 153/4548 Géomatique/Géolocalisation
  • 300/4548 Service universel
  • 663/4548 Sentel/Tigo
  • 177/4548 Vie politique
  • 1490/4548 Distinction/Nomination
  • 34/4548 Handicapés
  • 677/4548 Enseignement à distance
  • 697/4548 Contenus numériques
  • 589/4548 Gestion de l’ARTP
  • 178/4548 Radios communautaires
  • 1632/4548 Qualité de service
  • 428/4548 Privatisation/Libéralisation
  • 134/4548 SMSI
  • 453/4548 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 2600/4548 Innovation/Entreprenariat
  • 1313/4548 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 46/4548 Internet des objets
  • 169/4548 Free Sénégal
  • 365/4548 Intelligence artificielle
  • 199/4548 Editorial
  • 22/4548 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous