Pour permettre au Conseil de mener à bien sa mission : Abdou Latif Coulibaly démissionne du CORED
jeudi 28 janvier 2010
Abdou Latif Coulibaly a démissionné de la présidence du Conseil pour le Respect de l’Ethique et de la Déontologie (CORED) pour lui permettre de mener à bien sa mission.
Abdou Latif Coulibaly quitte la présidence du Conseil pour le Respect de l’Ethique et de la Déontologie (CORED). C’est dans une lettre datée du 27 janvier 2010 et adressée au Président du Conseil des Diffuseurs et Editeurs de Presse du Sénégal que le Directeur de publication de l’hebdomadaire La Gazette a notifié sa démission de la présidence du tribunal de ses pairs où il avait été « coopté par le Conseil des Diffuseurs et Editeurs de Presse du Sénégal (CDEPS) pour faire partie du comité directeur du Conseil pour le Respect de l’Ethique et de la Déontologie (CORED). « A la suite de cette cooptation, j’ai été désigné par les membres du comité directeur comme président de l’instance. Je l’ai été à mon corps défendant. » Pourtant, Abdou Latif Coulibaly avait dès le départ prévenu ses confrères que sa personne « pourrait être de nature à gêner les relations du CORED avec les autorités du pays ».
Aujourd’hui, le constat semble être fait par le Directeur de publication de La Gazette. Conscient que la mission assignée au Cored doit se faire en parfaite collaboration avec les autorités étatiques, il a préféré jeter l’éponge après six mois de présidence. Il invoque de telles motivations dans sa lettre pour expliquer son départ : « Si nous voulons conduire avec succès la mission du Conseil, nous sommes tenus de travailler en parfaite intelligence avec les autorités, en particulier avec le département de la communication. Après un peu plus de six mois de présence à la tête du CORED, j’ai abouti à la conclusion, après une longue et mûre réflexion, qu’il valait mieux que je quitte cette instance pour mettre à l’aise tous les acteurs et parties prenantes à la conduite de la mission du CORED ».
Par ailleurs, le manque de temps consacré au conseil agité par les confrères « à juste raison » ne lui permet pas de poursuivre sa mission. Ce qui est, à ses yeux, tout à fait exact comme l’indique sa lettre de démission : « certains membres du CORED considèrent, à juste raison, que je dois libérer un peu plus de temps de présence pour le Conseil. Ce qui est, d’une certaine manière, vrai. Or, le volume de mes diverses activités professionnelles à l’intérieur et à l’extérieur du pays, m’empêchent de dégager plus de temps à consacrer au CORED. Dans cette mesure, il me semble plus indiqué de quitter mes fonctions pour permettre à d’autres camarades plus disponibles de les assumer. » Abdou Latif Coulibaly reste cependant convaincu que « des confrères tout aussi compétents que moi et posant moins de problème vis-à-vis des autorités du pays, sauront prendre en charge ma mission, pour la conduire avec succès et en bonne intelligence avec l’Etat ».
(Source : La Gazette, 28 janvier 2010)