Pour l’annulation définitive du décret sur les appels entrants : Les syndicalistes de la Sonatel s’allient au Synpics
vendredi 26 novembre 2010
L’Intersyndicale des travailleurs de la Société nationale des télécommunications (Sonatel) a rencontré le Syndicat des professionnels de l’information et de la communication du Sénégal (Synpics). Et une plate-forme minimale est constituée pour la sauvegarde de la dignité du travail qui passe par l’annulation complète du décret instituant la surtaxe sur les appels entrant au Sénégal.
Pour l’annulation complète du décret 2010-632 instituant une surtaxe sur les appels internationaux entrant au Sénégal, l’Intersyndicale des travailleurs de la Sonatel s’est alliée au Synpics. Ce, pour réfléchir ensemble sur une « plate-forme minimale », selon Mamadou Aïdara Diop, Coordonnateur de l’Intersyndicale de la Sonatel, afin d’« agir ensemble pour sauvegarder la dignité du travail ». À l’en croire, « pour un espace de convergence pour l’action, le Synpics est un allié naturel ». Il ajoute : « L’État n’a pas encore annulé le décret, il l’a suspendu. Mais la lutte continue pour qu’on annule la redevance ». Il prévient : « On va augmenter le prix du téléphone si l’État ne prend pas les mesures ».
En effet, l’Intersyndicale de la Sonatel a sensibilisé le Synpics sur l’état des lieux de leur mouvement syndical et sur la situation actuelle de la Sonatel. Après deux heures de concertation, ces deux structures ont trouvé « un consensus pour la démocratie économique et la bonne gouvernance », selon toujours M. Diop qui renchérit : « On a trouvé un accord pour agir en respectant l’autonomie et l’indépendance de chacun ». Pour lui, la situation de la Sonatel nécessite un cadre de lutte pour les préoccupations communes des deux organisations syndicales. « Nous pensons même qu’on doit approfondir les analyses pour engager l’éthique dans un meilleur espace », a soutenu le responsable de la Sonatel.
Ces deux structures ont convenu que l’affaire Global Voice ne les dérange pas. Selon Diatou Cissé Badiane, Secrétaire générale du Synpics, l’Agence de régulation des télécommunications et des postes (Artp) permet d’accéder aux sources des journalistes. Sources que ces derniers sont tenus de toujours protéger. Pour cela, ils refusent le contrôle des appels téléphoniques. « Nous n’avons pas le droit de laisser la Sonatel sombrer », lance la Secrétaire générale du Synpics. Et de poursuivre : « Sonatel et les préoccupations des médias sont liées. Nous allons approfondir les recherches, les jours à venir vont nous édifier sur la suite ».
Aminata Dème
(Source : Le Populaire, 26 novembre 2010)