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Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2006 > Février > Post-écoute : Cette autre régulation à faire

Post-écoute : Cette autre régulation à faire

jeudi 2 février 2006

Régulation des médias

Le Sénégal s’est doté d’une loi et a mis en place un nouvel organe pour réguler l’audiovisuel dans ce sens répressif que n’a jamais eu l’ancien Haut conseil de l’audiovisuel. Une disposition juridique qui a suscité la réaction navrée des organisations de défense de la liberté de presse comme Reporters sans frontières (Rsf) qui considère ce texte comme « liberticide » et, pour cette raison, implore le président de la République de ne pas le promulguer.

Cette loi, écrit Rsf, est « mal rédigée en plus d’être floue et trop gratuite ». Pire, elle veut faire de la presse « une marionnette de l’Etat ». On sait ce qu’en pensent d’autres professionnels de l’information sénégalais dont le point de vue sur cette question ne saurait ni ne devrait souffrir d’aucune suspicion de parti-pris ni de subjectivisme.

Mais, il y a dans ce concept de régulation cette perception parcellaire qui porte à croire que c’est seulement l’audiovisuel qui a besoin d’être régulée dans sa conduite par ses animateurs et autres acteurs. De plus en plus, on lit dans les journaux des articles qui nous amènent à cette conviction qu’il y a de la régulation à faire ici. A Walf Grand-Place nous n’excluons pas de la possibilité de ce holà, puisque nous avons eu à publier ici des photos controversées pour leur style douteux. D’autres s’en sont délectés et en redemandent.

Mais il y a aussi que certaines attaques contre Latif Coulibaly relèvent d’un racisme primaire. Les pseudo-révélations du quotidien Il est Midi (défenseur du président Wade) sur sa lignée paternelle, les allusions moqueuses à ses origines ethniques, le surnom de « Mossi de Bandiagara », l’invite à « retourner chez ses ancêtres non-Sénégalais »... Les Mossis devraient bien se demander pourquoi l’allusion à leur communauté au Sénégal devient insulte et s’applique à des personnes à qui on souhaite le plus grand mal.

Les Mossis devraient eux-mêmes se sentir insultés offensés et, se plaindre auprès de la Commission africaine des Droits de l’homme et des peuples, et de tout organisme attaché à la défense de tels idéaux. Si ce n’est pas du racisme... Un journal n’a pas à faire l’apologie de la haine entre les peuples au nom de la défense de Me Abdoulaye Wade, chef de l’Etat du Sénégal. Les armes pour combatre Abdou Latif Coulibaly ne doivent être ni l’insulte ni le racisme.

Notre propension toute sénégalaise est de croire que la Côté d’Ivoire est bien loin de nous ; alors que nous sommes - à l’exception de la guerre civile d’une autre nature - nous sommes nous aussi une Côte d’Ivoire. Sûr que M. Coulibaly risquerait bien d’essuyer l’objection à la nationalité faite en Côte d’Ivoire à Alassane Ouattara, si sous le régime actuel de l’alternance, il s’avise à briguer la présidence de la République. Il y a de la régulation à faire...

On ne fait pas de la régulation pour protéger le pouvoir des critiques, pour que cet instrument serve de bouclier au président. La régulation, c’est la protection des bonnes mœurs, de l’intégrité territoriale, un rempart contre la haine entre les peuples...

Radio France internatinal (Rfi) devrait être suspectée de parti-pris dans la crise que traverse en ce moment le Tchad. C’est du moins ce que l’on pourrait conclure en écoutant les deux premières questions de l’interview de l’ancien chef de l’Etat tchadien, Goukouni Weddeye, par Christophe Boisbouvier.

D’entrée de jeu, le journaliste demande à son interlocuteur sa position sur la rébellion armée animée par des déserteurs de l’armée tchadienne et M. Weddeye lui répond en déclarant soutenir cette lutte armée. Et c’est à la question relance qu’intervient la question partisane : « Et quel message lancez-vous ? ». Et voilà que Rfi met son antenne à disposition pour adresser un message à une rébellion. Et M. Weddeye ne s’est pas privé de galvaniser les rebelles, à les exhorter à poursuivre la lutte. Jolie façon de faire une interview équidistante avec des questions dites « inductives » que l’on recommande aux étudiants en journalisme d’éviter.

Jean Meïssa DIOP

(Source : Wal Fadjri, 2 février 2006]

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