La Business Software Alliance (BSA) a publié son rapport annuel qui, comme chaque année, revient sur le piratage des logiciels. L’organisation des éditeurs de logiciels estime que, sur le plan mondial, 42% des logiciels sont utilisés sans la licence correspondante, ce qui correspond à une forme de piratage. Ces utilisations frauduleuses ont entraîné, en 2011, un manque à gagner de l’ordre de 63 milliards de dollars (59 millions de dollars en 2010).
Les informations du rapport reposent sur des sondages réalisés en partenariat avec les instituts IPSOS et IDC. Elles révèlent, entre autres, que 40% des utilisateurs d’ordinateurs, en France, reconnaissent pirater des logiciels. Commentaire de Michael Weber, président du comité France de la BSA : « Si 40% des consommateurs français admettaient commettre des vols à l’étalage, même rarement, les autorités réagiraient en multipliant les contrôles et en durcissant les sanctions ! » D’où la nécessité d’une « réponse » appropriée, avec « des activités concertées de sensibilisation du grand public et l’application stricte de la loi », selon Michael Weber.
Le rapport indique également que le piratage augmente dans les pays émergents qui représentent actuellement plus de la moitié des PC en usage dans le monde. Dans ces pays, le taux de piratage atteindrait une moyenne de 68%. Par région, les taux de piratage relevés, pour l’année 2011, sont de 19% pour l’Amérique du Nord, 32% pour l’Europe de l’Ouest, 58% pour l’Afrique et le Moyen-Orient, 60% pour la région Asie-Pacifique, 61% pour l’Amérique latine et 62% pour la région Europe de l’Est et du Centre.
Ces données sont le fruit d’une enquête réalisée, en janvier et février 2012, sur quelque 15000 utilisateurs d’ordinateurs dans 33 pays représentant 82% du marché global des PC. Le rapport (Shadow Market : 2011 BSA Global Software Piracy Study), neuvième du genre, est disponible en téléchargement sur le site la Business Software Alliance.
(Source : Agence Ecofin, 17 mai 2012))