Passage du secteur audiovisuel de l’analogique au numérique : Moustapha Guirassy préconise la mise sur pied d’un fonds pour prévenir les risques
mardi 26 octobre 2010
Le Comité national de pilotage du passage du secteur audiovisuel de l’analogique au numérique s’est réuni, hier, dans les locaux du ministère des Affaires étrangères, sous l’égide du ministre de la Communication, Moustapha Guirassy. Coordonnateur national du Comité de coordination, Malick Ndiaye a fait un exposé sur les avantages et les enjeux techniques et économiques du passage de l’analogique au numérique dans le secteur de l’audiovisuel.
Le Comité est composé des représentants de l’Etat, des autorités de régulation de l’audiovisuel et des télécommunications, des entreprises du secteur de l’audiovisuel publiques et privées, des opérateurs des services de télécommunications et des Tic et des organisations professionnelles.
Malick Ndiaye rappelle que le passage au numérique a été autorisé par l’arrêté N°07593 en date du 26 août 2010 du Premier ministre Souleymane Ndéné Ndiaye. Le projet permettra le développement des chaînes et des radios numériques, selon M. Ndiaye. Il a ainsi indiqué que cette mutation permettrait une meilleure qualité d’image, une plus grande couverture du territoire national avec une économie d’énergie substantielle et une réduction de la facture numérique.
Au Sénégal, a déclaré Malick Ndiaye, le chiffre d’affaires de deux opérateurs de téléphonie mobile s’élève à 336 milliards, avec une croissance de 20% en 2008. Le chiffre d’affaires global du secteur de l’audiovisuel est d’au moins de 15 milliards. Toutefois, il a estimé qu’il faut des préalables. À savoir la mise sur pied d’un cadre juridique, l’adaptation du cadre législatif et réglementaire du secteur de l’audiovisuel au contexte de la convergence, les réseaux câblés, la télévision directe par satellite et la définition des orientations en vue du déploiement de la télévision sur les mobiles.
Pour faire passer l’information, le Coordonnateur compte s’appuyer sur les éditeurs et ceux qui ont en charge le secteur des télécoms. Le schéma de passage au numérique doit être validé fin 2010, précise-t-il notamment.
Le ministre de la Communication, Moustapha Guirassy, a pour sa part indiqué que la reconversion au numérique était une « nouvelle ère (...) C’est une révolution importante du point de vue économique, sociale, culturelle et technologique ». Il préconise de ce fait « la création d’un fonds pour alléger les préjudices pour les consommateurs ».
Ibrahima Wade, Secrétaire général de la Stratégie de croissance accélérée, a souligné que le passage au numérique permettrait « le développement des petites et moyennes entreprises et d’ouvrir le marché concurrentiel ». D’après lui, cela favoriserait la fabrication de nouveaux téléviseurs adaptés. Il a ajouté, par ailleurs, que la libération de cet espace permettrait de créer des dividendes pour le secteur des télécoms pour mieux impacter sur la croissance économique.
Moustapha Ba
(Source : Le Populaire, 26 octobre 2010)