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Passage de l’analogique au numérique : Le véritable enjeu

vendredi 11 juillet 2014

Point de vue

Passage de l’analogique au numérique : Le véritable enjeu ce n’est pas la guéguerre entre patrons de presse mais une véritable démocratisation de la télévision J’ai lu avec attention la contribution du brillant journaliste Adama Sow sur le passage de l’analogique au numérique que le Sénégal doit impérativement de traverser au risque d’être à la bourre. Les cries d’orfraie n’y changeront absolument rien, il va falloir s’adapter ou disparaître. L’enjeu fondamental de cette transition reste la démocratisation de l’audiovisuel et non pas une concentration de toute la chaîne, delà production à la diffusion, entre les mains d’une poignée de patrons de presse qui passent leur temps à se « savonner la planche » au détriment de la majorité des acteurs de l’audiovisuel. Je ne veux pas « jouer les cassandre » mais Le passage de l’analogique au numérique doit être un vecteur de création d’emploi mais surtout une occasion de démocratiser le secteur de l’audiovisuel.

La libéralisation de l’audiovisuel, amorcée par le Président Abdou Diouf vers les années 80,mais approfondie par le Président Abdoulaye Wade en 2003,à travers l’autorisation de diffusion de chaines de télévisions privées, doit permettre au Président Macky Sall de réguler le secteur en érigeant des garde fous contre un possible monopole de l’audiovisuel par un groupe de personnes ou de conglomérat de sociétés. Il urge de mettre en place des « quotas » de diffusions de contenus au risque de se faire submerger par des programmes venus d’ailleurs, c’est à dire de mettre en place une « exception culturelle sénégalaise »mais surtout de favoriser la création et la fabrication de programmes de qualité par des producteurs locaux. Ceci en interdisant formellement aux chaines de télévisions la fabrication et la production de certains programmes de « stock », tout en leur imposant de se concentrer plutôt dans les programmes de « flux ». Une mesure qui permettra à ces milliers de jeunes, qui suent pour créer et produire des contenus thématiques ou de divertissement, de pouvoir vivre dignement de leur art. Le constat malheureux est que les télévisions achètent pour des miettes les productions audiovisuelles des jeunes producteurs sénégalais alors que ces mêmes télévisions acquièrent des droits de diffusion de programmes et contenus étrangers à coup de millions de francs CFA. C’est vrai, et il ne faut pas se voiler la face, le constat est que la majorité des productions audiovisuelles des jeunes sénégalais est de piètre qualité. Mais ceci peut s’expliquer par un manque de moyens de production mais surtout une exploitation éhontée de leur dur labeur par des chaines de télévision qui restent les seules bénéficiaires de la production, de l’édition et de la diffusion de contenus locaux qu’elles acquièrent souvent pour zéro franc.

Dans les pays occidentaux, certaines sociétés de productions audiovisuelles à l’image de « ENDEMOL » en Europe ou de « WARNER » aux Etats Unis, ont souvent des budgets qui dépassent de loin ceux de certaines télévisions. Le Président Macky Sall, peut créer des milliers d’emploi dans le cadre du passage de l’analogique au numérique en régulant, non en contrôlant, car cette époque est révolue, toute la chaîne de production à l’image de la France et des Etats Unis où la mise en place de sociétés de productions audiovisuelles a permis un développement fulgurant du secteur et la création de millions d’emploi direct ou périphérique. Juin 2015, date butoir de la transition vers le numérique, doit être une ère de démocratisation de la télévision en favorisant l’éclosion de chaîne de télévisions thématiques mais surtout locales et associatives. Les fréquences de télévisions ne doivent surtout plus être attribuées en fonction des affinités politiques comme ce fut le cas avec le défunt régime du Président Abdoulaye Wade, époque où la totalité des fréquences ont été attribuées à des politiciens proches du Parti Démocratique Sénégalais (PDS). Le paradoxe est que ces heureux bénéficiaires n’ont jamais pu exploiter les fréquences qui leurs étaient attribuées ce qui a eu pour conséquence une saturation de la bande de fréquence dans la capitale sénégalaise, au détriment de véritables promoteurs audiovisuels qui sont laissés sur la touche, faute d’étiquette politique. Le passage de l’analogique au numérique doit aussi être un formidable passage vers une plus grande professionnalisation du secteur audiovisuel. Pour imager un peu cette transition, je dirais qu’avec le passage du numérique à l’analogique, on passe de l’ère du « prêt à porter » à l’ère du « sur mesure ». Ce qui veut dire que les sénégalais auront un large choix de programmes de qualité, les producteurs de contenus sénégalais auront aussi enfin l’occasion de « tirer leur épingle du jeu ». La conséquence de tout cela, est que les chaines de télévision, dans leur configuration actuelle, seront appelées à opérer leur mue ou à disparaître.

L’année prochaine, précisément au mois de juin 2015, une grande alternance va survenir dans le secteur audiovisuel, précisément la télévision car désormais le véritable patron du Paysage Audiovisuel Sénégalais (PAS) ne sera plus le diffuseur mais le créateur de contenu c’est à dire les producteurs. D’où la nécessité de permettre à ces milliers de jeunes artistes de la banlieue et du Sénégal profond de pouvoir bénéficier des retombées de ce passage de l’analogique au numérique en leur permettant de vendre à des prix raisonnables leurs productions (Théâtres, téléfilms, documentaires, etc.) aux chaines de télévision diffuseur. Pour éviter que « la montagne n’accouche d’une souris », L’Etat du Sénégal, à travers le Président Macky Sall ne doit pas accepter qu’un secteur aussi prometteur en matière de création d’emploi soit à la merci d’une poignée de patrons de presse et d’homme d’affaires qui ont pour unique ambition de s’accaparer de toute la chaîne de production audiovisuelle, ce qui serait un « véritable coup de Trafalgar »pour ces milliers de jeunes producteurs sénégalais qui attendent avec impatience les retombées du passage de l’analogique au numérique.

Moustapha Gaye, Journaliste-réalisateur

(Source : Seneweb, 11 juillet 2014)

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