Passage de l’analogique au numérique : L’OPTIC récuse le CONTAN
vendredi 31 janvier 2014
L’Organisation des professionnels des Nouvelles Technologies de l’Information et de la communication (Optic) n’agrée pas la décision du Comité national de pilotage de la transition de l’audiovisuel analogique au numérique (Contan) sur l’octroi du lot 2 réseau de fibre optique et le lot 3 infrastructure LTE 4G. Ledit syndicat a fait cette sortie hier jeudi, lors d’un atelier.
Le cercle des détracteurs du Comité national de pilotage de la transition de l’audiovisuel analogique au numérique (Contan) s’élargie. Après la sortie au vitriol d’El Hadji Ndiaye, patron de la 2s TV, l’Autorité de Régulation des télécommunications et des postes (Artp), et les agents du ministère de la communication et de l’économie numérique qui font le mou, c’est au tour du syndicat des professionnels des Tics regroupé autour de l’Organisation des professionnels des Nouvelles Technologies de l’Information et de la communication (Optic) de marquer son désaccord suite à la mesure du chef de l’Etat, Macky Sall de confier au CONTAN, le basculement du Sénégal de l’analogique au numérique.
Ainsi, l’Optic exige « la suspension de deux lots d’infrastructures télécom notamment le lot 2 réseau de fibre optique et le lot 3 infrastructure LTE 4G suite à appel à candidature lancé pour ‘’la mise en place d’une infrastructure convergente’’, comprenant trois lots dont les deux mis en causes ». Ils l’ont fait savoir hier jeudi, lors d’un atelier sur « la problématique du financement des Entreprises de TIC » co-organisé avec le Conseil National du Patronat (Cnp).
Le différend s’articule autour de trois points que sont le périmètre des compétences du Contan, le risque économique pour le secteur que représente la mise en œuvre des lots 2 et 3 dans les termes de l’appel à candidature, et la nécessité d’un partenariat intelligent entre l’Etat, le secteur privé sénégalais et des investisseurs étrangers pour la mise en place de l’opérateur de multiplexage dans le cadre du lot 1 (TNT).
Si l’on croit au propos d’Antoine Ngom, président de ladite structure « l’ère du monopole dans les Télécoms est révolue et la libéralisation du secteur a fait que l’économie numérique est devenue stratégique pour notre pays et constitue un des pans de notre développement économique et social. Il est donc incompréhensible de vouloir revenir en arrière ». Il souligne que « l’ère est aux partenariats intelligents (Etat, Investisseurs, secteur privé) pour assurer le suivi des évolutions technologiques, la rentabilité du système, le développement du secteur et la création d’emplois ».
Pour développer ce secteur qui n’a rien à envier aux devanciers, le syndicat propose un partenariat intelligent impliquant l’Etat du Sénégal, le secteur privé local et des investisseurs étrangers pour garantir la pérennité et l’évolutivité de l’opérateur TNT.
Jean-Pierre Malou
(Source : Sud Quotidien, 31 janvier 2014)