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Passage de l’analogie au numérique : Nébuleuse autour d’une télévision à 39 milliards de FCfa

mardi 7 juillet 2015

Télévision/Radio numérique terrestre

La Télévision numérique terrestre ne fait plus rêver certains acteurs de l’audiovisuel. Puisque, le passage de l’analogie au numérique n’a été effective que de nom en l’absence de décodeurs. Mais les responsables du Contan minimisent et marchent à leur rythme.

Au signe du petit bonheur la chance, les Sénégalais s’épuisent, de guerre lasse à scruter le ciel du numérique et rien n’est neuf sous le soleil dakarois. La Télévision numérique terrestre (Tnt), lancée en grande pompe dans les lambris dorés du Palais de République, peine toujours à convaincre les professionnels du secteur de l’audiovisuel. Aujourd’hui, beaucoup d’acteurs des télécommunications n’avancent plus masqués pour montrer leur écœurement et leur mécontentement du Contan. Moustapha Ndiaye, ingénieur télécom, s’est fendu d’une tribune pour donner un coup de pied dans la fourmilière à la Transition numérique terrestre, tant chantée et vantée par le Comité national chargée du pilotage de l’analogie au numérique. « Ce qui aurait dû être fait le 17 juin 2015, c’est la récupération et le réaménagement des fréquences, la mise en place effective de toute la technologie de transport, le multiplexage et la diffusion. Et enfin la mise à la disposition des Sénégalais, qui ne disposent pas de téléviseurs numériques, de décodeurs. Il est loisible, aujourd’hui, de constater que, sur tout le territoire sénégalais, rien de tout cela n’a été fait. L’infrastructure est à des années lumières d’être disponible et d’être installée sur tout le territoire. Le Contan, lui-même, reconnaît n’avoir pas encore statué sur le futur opérateur chargé de la compression et de la diffusion du signal numérique. On nous dit que les décodeurs sont en train d’être testés par le groupe Excaf. Quid alors des services à haute valeur ajoutée que pourrait générer la transition ? En conclusion, la transition, si on s’en tient aux conclusions du Comité national pour la Transition vers le Numérique, CNN, à la date du 17 juin 2015, est un échec lamentable », a-t-il écrit d’une plume acerbe.

Ils sont légion, les acteurs du secteur à tremper leur plume dans la colère pour s’attaquer tête baissée au Contan. Le Comité national de pilotage de l’Analogie au Numérique et Excaf, chargé de la mise en œuvre, ne sont pourtant pas au bout de leur peine, puisque l’Association des producteurs de télévision indépendants du Sénégal (Aptis) qui regroupe une douzaine de membres a récemment attiré l’attention des autorités compétentes sur le rôle que vont jouer les Maisons de production dans la Tnt. Pour l’Aptis, depuis l’amorce de l’ère du numérique, aucune législation claire n’est définie pour accompagner les professionnels de l’audiovisuel. Certains esprits « grincheux » vont même jusqu’à accuser le Contan d’intoxication et à la manipulation des citoyens, prétextant que cela pourrait prendre des années avant que la transition ne soit complète.

Au sommet de l’Etat, l’on se frotte les mains. La Télévision numérique terrestre a coûté 39 milliards de FCfa et ni l’Etat, ni un bailleur de fonds n’a été sollicité pour la moindre dépense. « La société Excaf a gagé son retour sur investissements sur l’octroi, par l’Etat, de deux spectres de fréquences, maintenant qu’il se débrouille pour vendre ses bouquets et j’espère qu’ils auront une stratégie dynamique pour assurer son retour sur investissement. En toute circonstance, j’ai un sentiment de fierté et d’accomplissement, le génie sénégalais est passé par là… Maintenant, ce passage doit être suffisamment bien encadré afin de nous permettre de faire face aux enjeux de la mondialisation », plaidait le Président Macky Sall, souriant, échangeant de civilités et de bons procédés avec le Président du Cnra et Président du Contan, Babacar Touré.

Ce jour-là, le Président Sall a joué et abusé de la télécommande à sa guise, zappant au besoin. Mais ils ne sont pas 6 000 Sénégalais à avoir ce privilège, car il n’y a que 5 000 décodeurs disponibles. Autant dire, une goutte d’eau dans la mer. Et puis, les gens restent encore suspendus à la promesse de Amadou Top, Directeur exécutif du Comité de pilotage de la transition de l’Analogie vers le Numérique (Contan), qui avait prévu l’arrivée de 400 000 décodeurs à Excaf Télécom en fin juin. Aux dernières nouvelles, les décodeurs ont été réceptionnés par Excaf. « Nous attendons juste de les crypter pour ne pas que les gens ne l’utilisent à d’autres fins », explique un technicien de Excaf. En tout cas, face à toute cette polémique qui escorte son Contan, Amadou Top marche à son rythme. Il fait mine de ne pas entendre les cris d’orfraie et les procès d’intention pour poursuivre sa voie sans se retourner. « Comme ça s’est passé un peu partout dans le monde, ça a été progressif. On aurait même pu dire, on va passer région par région. Je dois rappeler que des pays comme la France ont mis quasiment deux ans à basculer progressivement, région par région, département par département et ils ont eu deux ans pour préparer ce passage-là. Nous, c’est en dix-huit mois et sur ces 18 mois, il faut enlever les huit mois qui ont servi à lancer les appels d’offres, à dépouiller et tout. Donc en une dizaine de mois, nous sommes arrivés à un résultat qui semble extrêmement encourageant. Et donc nous pouvons dire que l’opération se fera à partir de maintenant. En plus, nous avons non seulement besoin de le faire progressivement, parce que les décodeurs ne sont pas seulement des décodeurs pour regarder la télé. Ce sont des décodeurs qui permettent d’avoir une télévision interactive », tente-t-il de convaincre. Aujourd’hui, ils ne sont plus nombreux à croire en sa religion.

Mor Talla Gaye

(Source : L’Observateur, 7 juillet 2015)

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