Partenariat GIM UEMOA- Sup de Co : Pour doter le secteur bancaire d’ingénieurs en monétique
vendredi 29 janvier 2010
L’Ecole supérieure de commerce de Dakar (Groupe Sup De Co) et le Groupement interbancaire monétique de l’Union économique et monétaire ouest africaine (Gim-Uemoa) ont procédé, le mercredi 27 janvier dernier, au lancement du Master monétique et Certification numérique. Cette démarche qualifiée de première en Afrique cherche à répondre à un besoin énorme d’ingénieur en monétique
Les Etats de l’Uemoa ont convenu de promouvoir l’utilisation de la carte bancaire dans les transactions commerciales et autres opérations financières. La politique que doit mettre en application le Groupement interbancaire monétique de l’Union économique et monétaire ouest africaine (Gim-Uemoa) nécessite ainsi des mesures d’accompagnements avec la disponibilité d’une main d’œuvre qualifiée en monétique. Ce dernier domaine, de part sa nouveauté au sein de la sous région, est jugé complexe du fait qu’elle englobe tout un tas de métiers notamment la finance, la technique, le juridique, le marketing, la communication.
Des observateurs attestent que le risque qui pourrait découler de cette absence de compétence dans ce domaine, c’est l’incertitude d’avoir tous les cadres de demain dans les banques qui sont concernées en premier lieu. La Direction du l’Ecole Supérieur de commerce (Groupe Sud De Co) estime que c’est dans ce contexte de rareté des ressources humaines qualifiées dans le domaine de la monétique qu’elle a pris l’initiative d’introduire, en partenariat avec le Groupement interbancaire monétique de l’Union économique et monétaire ouest africaine (Gim-Uemoa), une institution forte de 91 banques et bientôt 100, un Master en Monétique et Certification numérique.
Selon les responsables de Sup De Co, il s’agit d’un programme spécifique qui vise à doter la zone Uemoa de cadres compétents dans le domaine de la monétique. Son objectif est de former des étudiants dans cette nouvelle discipline et de les préparer dans le cadre de la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences. Le directeur de cette école, M. Aboubacar Sedikhe Sy, estime qu’une école de commerce doit avoir comme principal objectif de répondre à un besoin latent ou à venir du marché. Il s’agit, d’après M. Sy, de donner aux jeunes africains, la capacité de rivaliser avec les jeunes diplômés des autres continents. Ce qui, à son avis, requiert la maîtrise des techniques et de l’environnement international et avoir le courage de les affronter. « L’Afrique pourra sortir de son isolement quand nos jeunes pourront aller servir sur l’international et ceci avec une volonté politique », dira t-il.
Le directeur général de Gim-Uemoa, M. Blaise Ahountchende estime que : « aujourd’hui, on peut recevoir une bonne formation sans quitter l’Afrique ». Il rappelle ainsi que la monétique est devenue un enjeu stratégique dans un souci de faciliter les échanges économiques. Ce qui, selon lui, doit reposer sur une ressource humaine de qualité permettant d’accompagner les banques à améliorer leur produit net bancaire à travers la monétique. « La valeur intellectuelle a un impact certain sur les performances de l’Uemoa ».
Bacary Dabo
(Source : Sud Quotiden, 29 janvier 2010)