Pape Gorgui Touré sur les actions de l’Etat à la Sonatel : ‘Si l’Etat a besoin d’argent, personne ne peut lui empêcher de vendre...’
mercredi 4 juin 2008
Après les suspicions sur la cession totale ou partielle des actions de l’Etat à la Sonatel, l’autre préoccupation réside dans le ‘qu’adviendra-t-il de la société de télécommunication après le retrait de l’Etat’. Le porteur du projet IctNetSim, Pape Gorgui Touré, indique qu’avant tout, ‘l’Etat est souverain’. Ainsi, même s’il détient un capital important à la Sonatel, il reste que l’Etat perçoit ses dividendes une fois par an.
De ce fait, si ‘l’Etat a besoin de beaucoup d’argent qu’il ne peut trouver ces fonds ailleurs qu’en vendant ce qui lui appartient. C’est-à-dire son patrimoine’, soutient le spécialiste en télécoms. Aussi, ajoute Pape Gorgui Touré, si avec cette cession l’Etat pourra avoir les ressources nécessaires, ‘personne ne peut lui empêcher de vendre’. Néanmoins, ajoute-t-il, l’Etat a les prérogatives en matière de définition des politiques de télécommunications. ‘Et ce, qu’il soit actionnaire ou pas’. Donnant l’exemple des Etats-Unis, M. Touré indique qu’’il y a des pays où les Etats ne sont pas actionnaires et pourtant les télécommunications marchent bien’.
Sur l’opportunité ou non de la venue d’un troisième opérateur de téléphonie, Pape Gorgui Touré estime que les ressources générées par les télécommunications sont importantes. Le retour sur capitaux propres est rémunéré au niveau international entre 4 et 10 %, sauf au Sénégal où elle gravite autour des 30 %. ‘Cela veut dire qu’il y a de la place. Les opérateurs qui voient cela sont aussitôt intéressés’, conclut-il.
Khady Bakhoum
(Source : Wal Fadjri->http://www.walf.sn/], 4 juin 2008)