OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2023 > Avril 2023 > Paiement électronique : garantir les taxes dues aux États africains, mythe (…)

Paiement électronique : garantir les taxes dues aux États africains, mythe ou réalité ?

mercredi 19 avril 2023

Fintech

Sans technologie de supervision en temps réel des paiements électroniques, un Etat peut-il raisonnablement maîtriser l’essentiel des revenus liés aux transactions et garantir la collecte des taxes qui lui sont dues ?

Sur le continent, environ 35% seulement de la population possède un compte bancaire. Ce qui fait croître le marché africain du paiement mobile de 20% par an. Concernant ces transactions, certains pays ont adopté une taxe en pourcentage sur les envois/retraits. C’est le cas par exemple du Cameroun avec une taxe de 0,2%. En Côte d’Ivoire, alors que de nouvelles taxes d’un montant cumulé de 7,2% sur les commissions payées sont exigibles depuis le 1er janvier 2019 aux émetteurs de monnaie électronique (EME), des rapports du régulateur télécoms sur les statistiques du secteur indiquent que l’essentiel des revenus liés au mobile money comptabilisés chez un EME ne lui sont plus communiqués.

Dans l’ensemble, le mobile money en Afrique subsaharienne a généré 700 milliards de dollars de transactions annuelles en 2021 selon la GSMA. A cet égard, des observateurs pensent que toutes taxes sur l’envoi/retrait des transactions Mobile money devraient générer des sommes conséquentes. Pour ces derniers, les performances fiscales de ce secteur restent en dessous des attentes et représentent une perte abyssale pour le budget national. Qui plus est, le rapport sur le développement 2020 de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED), révèle que l’Afrique a perdu 88,6 milliards de dollars par le biais des flux financiers illicites en 2019, dont une part importante est liée aux transactions électroniques.

« Plus globalement, l’activité Mobile money souffre d’une faiblesse d’identification des comptes d’utilisateurs. Un compte mal identifié peut sereinement envoyer de l’argent à un compte tout aussi mal identifié, créant un écosystème parfait pour les transactions illicites, de surcroit ouvert à l’international. Interpol l’a parfaitement démontré dans un rapport de 2020. Les transactions en Mobile money sont le canal principal de financement des activités illégales », analyse Alex-Ariel Tchetgnia, vice-président chargé des services professionnels chez N-Soft, une entreprise GovTech.

S’agissant des entreprises fintech africaines, elles ont rapporté environ 4 milliards de dollars US. McKinsey prédit que ces entreprises gagneront huit fois plus en 2025, soit environ plus de 30 milliards de dollars. En tout état de cause, cette croissance exponentielle est une bonne nouvelle pour l’Afrique qui rattrape son retard en matière d’inclusion financière. Mais il reste un problème de taille : les gouvernements disposent-ils des outils technologiques pour superviser les paiements électroniques et maitriser les recettes fiscales qui devraient en découler ?

Méconnaissance des plus-values sur le contrôle automatique

« Sans technologie de supervision automatique et en temps-réel, aucun Etat ne peut raisonnablement garantir l’absence d’érosion fiscale, ni même l’estimer », affirme Alex-Ariel. Pour cet expert, qui a participé à de nombreux projets sur le continent, il existe une réelle volonté des gouvernements à optimiser leurs recettes fiscales. « Les solutions de supervision automatique sont à l’origine des très bonnes performances fiscales des pays développés et sont en cours d’adoption par les pays émergents », dit-il, avant de révéler que le processus d’adoption de ces technologies est un peu lent pour diverses raisons : « Le manque de connaissance sur la plus-value de la supervision automatique, les lourdeurs administratives, la rigidité du cadre légal qu’il faut souvent ajuster, la question du financement du projet, etc. »

Dans le but de révolutionner les pratiques de mobilisation de ressources domestiques, un certain nombre de pays africains adoptent des plateformes technologiques qui visent à apporter de la transparence via ces solutions. Le Mali en est un exemple. « Depuis 2019, le gouvernement a pu superviser les transactions Mobile money de deux des principaux fournisseurs du pays – pour un volume global de transactions de 33 milliards de dollars, toutes opérées depuis le Mali », révèle le vice-président. A l’en croire, une solution de gouvernance similaire a également été mise en place au Somaliland en septembre 2022. Elle offre au pays une nouvelle visibilité sur le secteur des télécommunications.

Et le spécialiste d’ajouter : « La leçon tirée au Mali comme partout ailleurs est la suivante : sans instruments de supervision automatique, les gouvernements n’ont aucune visibilité sur l’économie digitale, et les chiffres publics, provenant des déclarations des sociétés de ces secteurs, pourraient être très éloignés de la réalité technique. »

Couvrir toute l’économie digitale

Des études initiales jusqu’au déploiement des centres de calcul et leur opérabilité, l’implémentation desdites solutions de gouvernance fiscale vise à permettre aux décideurs locaux de bénéficier de la transparence nécessaire à la mobilisation de leurs recettes domestiques et ainsi de disposer d’une plus grande indépendance financière. Grâce à ces technologies, poursuit Alex-Ariel, les Etats peuvent connaitre en temps réel le chiffre d’affaires des opérateurs de téléphonie mobile et les taxes à collecter.

Transposée à toute l’économie digitale, l’expertise disponible en la matière permet aujourd’hui de superviser les secteurs clés de l’économie. Mobile money, jeux de hasard, publicité en ligne, télécoms, télévision payante, etc., sont tous couverts. Y compris les transactions internationales. Selon Alex-Ariel Tchetgnia, c’est donc en aviseur technologique précis que ces technologies sont fournies aux gouvernements pour apporter la transparence nécessaire pour collecter toutes les taxes qui leur sont dues.

Anselme Akéko

(Source : CIO Mag, 19 avril 2023)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 2665/2981 Régulation des télécoms
  • 240/2981 Télécentres/Cybercentres
  • 2009/2981 Economie numérique
  • 1080/2981 Politique nationale
  • 2981/2981 Fintech
  • 344/2981 Noms de domaine
  • 1128/2981 Produits et services
  • 963/2981 Faits divers/Contentieux
  • 472/2981 Nouveau site web
  • 2912/2981 Infrastructures
  • 1139/2981 TIC pour l’éducation
  • 144/2981 Recherche
  • 176/2981 Projet
  • 1941/2981 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 1151/2981 Sonatel/Orange
  • 997/2981 Licences de télécommunications
  • 244/2981 Sudatel/Expresso
  • 618/2981 Régulation des médias
  • 788/2981 Applications
  • 654/2981 Mouvements sociaux
  • 957/2981 Données personnelles
  • 108/2981 Big Data/Données ouvertes
  • 382/2981 Mouvement consumériste
  • 246/2981 Médias
  • 438/2981 Appels internationaux entrants
  • 1093/2981 Formation
  • 84/2981 Logiciel libre
  • 1362/2981 Politiques africaines
  • 631/2981 Fiscalité
  • 128/2981 Art et culture
  • 372/2981 Genre
  • 910/2981 Point de vue
  • 666/2981 Commerce électronique
  • 1050/2981 Manifestation
  • 243/2981 Presse en ligne
  • 104/2981 Piratage
  • 143/2981 Téléservices
  • 583/2981 Biométrie/Identité numérique
  • 216/2981 Environnement/Santé
  • 250/2981 Législation/Réglementation
  • 243/2981 Gouvernance
  • 1105/2981 Portrait/Entretien
  • 111/2981 Radio
  • 479/2981 TIC pour la santé
  • 200/2981 Propriété intellectuelle
  • 57/2981 Langues/Localisation
  • 676/2981 Médias/Réseaux sociaux
  • 1265/2981 Téléphonie
  • 145/2981 Désengagement de l’Etat
  • 632/2981 Internet
  • 96/2981 Collectivités locales
  • 281/2981 Dédouanement électronique
  • 790/2981 Usages et comportements
  • 673/2981 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 380/2981 Audiovisuel
  • 2019/2981 Transformation digitale
  • 241/2981 Affaire Global Voice
  • 110/2981 Géomatique/Géolocalisation
  • 216/2981 Service universel
  • 426/2981 Sentel/Tigo
  • 143/2981 Vie politique
  • 954/2981 Distinction/Nomination
  • 48/2981 Handicapés
  • 457/2981 Enseignement à distance
  • 506/2981 Contenus numériques
  • 398/2981 Gestion de l’ARTP
  • 130/2981 Radios communautaires
  • 1103/2981 Qualité de service
  • 287/2981 Privatisation/Libéralisation
  • 111/2981 SMSI
  • 347/2981 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 1689/2981 Innovation/Entreprenariat
  • 911/2981 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 38/2981 Internet des objets
  • 107/2981 Free Sénégal
  • 443/2981 Intelligence artificielle
  • 267/2981 Editorial
  • 17/2981 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous