Ouverture du Symposium International des régulateurs Dakar 2010 Wade : « Le numérique est une chance pour l’Afrique »
jeudi 11 novembre 2010
« L’ère du numérique est une chance pour l’Afrique. » C’est la conviction du président Sénégalais Abdoulaye Wade qui l’a souligné en ouvrant le 10e Colloque mondial des régulateurs (GSR10), co-organisé avec le Bureau de développement des télécommunications (BDT) de l’Union internationale des télécommunications (UIT) devant plus de 700 participants.
La rencontre qui se tient 10 au 12 novembre 2010 à Dakar, à la suite du Forum des Entreprises, a en effet l’Autorité de Régulation des Télécommunications et des Postes (ARTP) du Sénégal, comme maitre d’œuvre et se veut comme un cadre mondiale de concertation pour l’essor des TIC.
Ndongo Diao, le DG de l’agence de régulation sénégalaise a magnifié devant Hamadou Touré le secrétaire général de l’ UIT, Mahfoudh Ould Brahim le président du GILF et Dami Bachir al Mourchid le directeur du BDT, l’important progrès technologique ainsi que les avancées notées avec aujourd’hui 156 régulateurs dans le monde. Le niveau de pénétration sera de 5,3 milliard dans le monde avec seulement 4% d’usagers en Afrique.
C’est pourquoi il a fait un plaidoyer pour son développement afin de favoriser le monde numérique de demain, qui passe par l’installation d’infrastructures pérennes.
Citant le président Abdoulaye Wade, il a aussi dit que « La grande magie des nouvelles technologies de l’information et de la communication aura sans doute été de proposer de mesurer les distances non pas en mètres mais en mégabits par seconde. Notre conquête du savoir et de la rencontre avec l’autre se résume donc maintenant en notre capacité à nous doter de ces technologies. »
D’ailleurs rendant hommage au président sénégalais, Mamadou Toure le secrétaire général de l’UIT a rappelé le 1er prix de l’UIT attribué à Wade en 2006 qui a fait « du courage de rêver » un concept.
« Si nos chefs de l’état cinquante ans avant avaient rêvé comme Wade, l’Afrique serait assez loin aujourd’hui. » a-t-il dit.
Avec plus 700 participants, c’est la première fois que ce colloque se tient en Afrique.
Le paradoxe africain
S’il est avéré que Les Tics transforment la vie de chacun dans ce monde et créent les emplois et de la croissance, tout en contribuant aux OMD cela est de conditionner à un environnement propice son développement souligne-t-on.
Bien que faisant figure de parent pauvre dans ce domaine, 5 années de suite l’Afrique est le Numéro 1 du développement technologique citée dans les indicateurs économiques.
Mais paradoxalement pour la large bande le taux de pénétration est de moins de 1 pourcent en Afrique alors qu’elle est de 25% dans les pays développés.
Autant de raison de faire de la large bande une priorité gouvernementale, faire que l’accès devienne plus abordable mais aussi combattre la cybercriminalité qui est devenue une hantise pour tous.
Me Wade s’est félicité du choix de notre pays pour abriter cette 1ere en Afrique, selon lui le numérique est au cœur de l’humanité.
Il a exhorté les participants à contribuer à résorber le gap numérique, inviter les africains à faire mieux.
« Le numérique est présent dans l’éducation, la sante et partout dans notre vie, alors nous n’avons pas d’autre choix que d’évoluer avec » a-t-il dit, avant de révéler la formation annuelle de 100 étudiants en physique et pareillement en Maths pour relever le défi.
Il a aussi dénoncé les bonnes intentions affichées mais jamais concrétisées par les partenaires au développement.
Son autre rêve est de doter l’Afrique de 500 millions d’ordinateurs en 5 ans.
Il a annoncé la production prochaine de 400 mille ordinateurs par an au Sénégal, car le numérique est le plus court chemin pour aller au savoir, à la formation a-t-il conclu.
Les discussions se sont beaucoup appesanties sur l’environnement et le cadre réglementaire du numérique. Nous reviendrons demain sur les grandes recommandations du Forum des chefs d’Entreprises.
Fara Michel Dièye
(Source : Rewmi, 11 novembre 2010)