OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2019 > Mai 2019 > Ousmane Thiongane : « Comprendre les enjeux de « L’appel de Christchurch »

Ousmane Thiongane : « Comprendre les enjeux de « L’appel de Christchurch »

jeudi 16 mai 2019

Cybersécurité/Cybercriminalité

« Pour un internet libre, ouvert et sûr : Comprendre les enjeux de « L’appel de Christchurch ». Tel est le titre d’une contribution de M. Ousmane Thiongane, Juriste, expert en humanités numériques et Conseiller Spécial du Président de la République, parvenue ce jeudi à IGFM.

« Deux mois après le massacre violent de musulmans en Nouvelle-Zélande et la diffusion en direct de ces actes barbares sur Facebook Live, les Etats et Géants du net sonnent la mobilisation en lançant ce mercredi, à Paris « l’appel de Christchurch ». Ce document prône un internet libre, ouvert mais aussi plus sûr tout en incitant les fournisseurs d’accès à une politique plus musclée contre le terrorisme et l’extrémisme violent en ligne.

Les enjeux d’un engagement commun pour limiter les contenus violents en ligne

Le silence des géants du web et des réseaux sociaux Facebook et Twitter notamment sur leur utilisation par les groupes violents et mouvements djihadistes pour recruter, diffuser leur propagande et semer la terreur est dénoncée avec véhémence depuis quelques temps.

Même s’ils se défendent en disant être victimes de leur propre succès, Twitter par exemple reconnaît avoir suspendu depuis mi-2015 plus de 360 000 comptes faisant la promotion du terrorisme, et observé une diminution de l’usage de sa plateforme par les djihadistes.

Dans un rapport intitulé « The Islamic State », Richard Barrett, ancien chef du contre-terrorisme au MI5 (renseignements britanniques), sonnait l’alerte déjà, expliquant que certains groupes terroriste ont pu « profiter le maximum de la nature libre et décentralisée des réseaux ». Ce qui permet à chacun de « créer et d’animer son propre ministère de l’information, diffusant la propagande officielle tout en créant et diffusant leurs propres messages ».

De même, il est reproché aux médias sociaux de n’avoir pas mis en oeuvre la parade nécessaire et efficace contre la stratégie médiatique de certains groupes terroristes consistant à externaliser la propagande avec une armée de rédacteurs, de blogueurs et de chercheurs qui surveillent en permanence internet.

En somme, les contenus extrémistes et violents trouvent sur la toile un terreau fertile constituant une menace réelle à la paix et à la sécurité internationale.

C’est pourquoi il était nécessaire d’avoir une Coalition internationale entre les Etats, Communautés et sociétés de technologie pour une mobilisation tout azimut contre ce fléau.

Les recommandations contenues dans le texte

L’appel est constitué d’une dizaine de recommandations à l’égard des gouvernements et des multinationales du net.

Les gouvernements s’engagent à agir sur le fond en luttant « contre les facteurs de terrorisme, en renforçant la résilience et l’inclusion de nos sociétés ».

Le texte propose aussi « d’encourager les médias à appliquer des normes éthiques lorsqu’ils décrivent en ligne des événements terroristes, pour éviter d’augmenter la portée des contenus terroristes et extrémistes violents. »

De leur côté, les plateformes Facebook, Twitter… devront se livrer à davantage de transparence, en éditant des rapports « publics et réguliers ». D’un point de vue technique, elles s’engagent à « examiner (…) les algorithmes » pour comprendre comment les utilisateurs se retrouvent orientés vers des contenus terroristes et donc, pouvoir agir en conséquence. Les plateformes s’engagent également à coopérer avec la police et la justice, et élaborer des procédures de réaction rapide.

Même si les Etats Unis n’ont pas signé l’appel, par contre, Amazon, Facebook, Google et YouTube, Microsoft et Twitter ont signé ce texte et annoncent déjà des mesures :

Le plus grand réseau social au monde avec 2,3 milliards d’utilisateurs, Facebook a déjà annoncé (lundi 13 mai) le durcissement des conditions d’utilisation des vidéos en direct. Désormais, « toute personne qui enfreindra nos politiques les plus sensibles se verra interdire l’utilisation de Facebook Live pour une période déterminée – par exemple 30 jours – à compter de sa première infraction », a promis le fleuron de la Silicon Valley.

Ainsi, avec les nouvelles règles de diffusion des vidéos, le tueur « n’aurait pas pu utiliser le Live« , assure le Directeur général de Facebook France

Facebook, Microsoft, Twitter et Youtube s’engagent désormais à la création d’une base de données mondiale destinée à supprimer plus rapidement les contenus djihadistes sur leurs plateformes.

En partageant ces informations les unes avec les autres, ces mastodontes du web peuvent utiliser les empreintes numériques pour aider à identifier des contenus potentiellement violents et terroristes sur les plateformes de ces géants.

C’est dire que cette réunion de Paris est un engagement fort pour la promotion d’un internet libre, sûr et d’une responsabilité éthique et sécuritaire en ligne.

Le Sénégal montre la voie

Le Sénégal, en adoptant « l’ appel de Christchurch » à côté de la France, de la Nouvelle-Zélande, du Canada, du Royaume-Uni, de l’Irlande, de la Jordanie, de la Norvège, de l’Indonésie et de la Commission européenne, montre la voie.

Il affirme ainsi avoir compris l’enjeu de cette cybermenace réelle et permanente tout en prenant la mesure de sa souveraineté numérique sur le cyberespace adoptant au plan interne des dispositions légales, organisationnelles et opérationnelles pertinentes pour sa protection.

Notre pays a compris également qu’il ne peut lutter seul efficacement contre les contenus violents et cyberattaques ; il lui faut collaborer avec ces géants du net, avec ses voisins, voire avec l’ensemble des pays d’Afrique et au-delà pour venir à bout des fléaux numériques. C’est certainement le sens et l’intérêt de la participation du Président Macky Sall à cette importante réunion de Paris.

Ousmane Thiongane
Juriste, expert en humanités numériques
Conseiller Spécial du Président de la République

(Source : L’Observateur, 16 mai 2019)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 4304/4759 Régulation des télécoms
  • 347/4759 Télécentres/Cybercentres
  • 3288/4759 Economie numérique
  • 1708/4759 Politique nationale
  • 4702/4759 Fintech
  • 551/4759 Noms de domaine
  • 1681/4759 Produits et services
  • 1479/4759 Faits divers/Contentieux
  • 852/4759 Nouveau site web
  • 4759/4759 Infrastructures
  • 1674/4759 TIC pour l’éducation
  • 182/4759 Recherche
  • 244/4759 Projet
  • 3165/4759 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 1732/4759 Sonatel/Orange
  • 1571/4759 Licences de télécommunications
  • 264/4759 Sudatel/Expresso
  • 948/4759 Régulation des médias
  • 1235/4759 Applications
  • 1014/4759 Mouvements sociaux
  • 1564/4759 Données personnelles
  • 159/4759 Big Data/Données ouvertes
  • 590/4759 Mouvement consumériste
  • 358/4759 Médias
  • 643/4759 Appels internationaux entrants
  • 1724/4759 Formation
  • 93/4759 Logiciel libre
  • 1924/4759 Politiques africaines
  • 967/4759 Fiscalité
  • 166/4759 Art et culture
  • 573/4759 Genre
  • 1542/4759 Point de vue
  • 978/4759 Commerce électronique
  • 1552/4759 Manifestation
  • 312/4759 Presse en ligne
  • 126/4759 Piratage
  • 204/4759 Téléservices
  • 918/4759 Biométrie/Identité numérique
  • 303/4759 Environnement/Santé
  • 320/4759 Législation/Réglementation
  • 334/4759 Gouvernance
  • 1725/4759 Portrait/Entretien
  • 144/4759 Radio
  • 689/4759 TIC pour la santé
  • 266/4759 Propriété intellectuelle
  • 58/4759 Langues/Localisation
  • 1016/4759 Médias/Réseaux sociaux
  • 1964/4759 Téléphonie
  • 190/4759 Désengagement de l’Etat
  • 980/4759 Internet
  • 114/4759 Collectivités locales
  • 380/4759 Dédouanement électronique
  • 1051/4759 Usages et comportements
  • 1024/4759 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 550/4759 Audiovisuel
  • 2952/4759 Transformation digitale
  • 382/4759 Affaire Global Voice
  • 152/4759 Géomatique/Géolocalisation
  • 355/4759 Service universel
  • 660/4759 Sentel/Tigo
  • 174/4759 Vie politique
  • 1520/4759 Distinction/Nomination
  • 34/4759 Handicapés
  • 684/4759 Enseignement à distance
  • 711/4759 Contenus numériques
  • 584/4759 Gestion de l’ARTP
  • 179/4759 Radios communautaires
  • 1697/4759 Qualité de service
  • 423/4759 Privatisation/Libéralisation
  • 133/4759 SMSI
  • 461/4759 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 2630/4759 Innovation/Entreprenariat
  • 1315/4759 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 47/4759 Internet des objets
  • 170/4759 Free Sénégal
  • 401/4759 Intelligence artificielle
  • 198/4759 Editorial
  • 22/4759 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous