Oui, promouvoir l’emploi par les télécommunications, c’est bien possible !
lundi 21 octobre 2013
Introduction
A la publication d’une contribution intitulée « 4ème opérateur de téléphonie : et si
c’était une occasion pour réformer le secteur des télécommunications ? [1] » en juillet
2013, je fus apostrophé de la façon suivante : « les propositions que vous formulez
permettent-elles de résoudre les problèmes d’emplois que nous connaissons, dans
notre pays, depuis maintenant bien longtemps ? ». Cette question toute simple m’a
permis de comprendre que les débats techniques, sans doute très utiles, peuvent être
éloignés des préoccupations des décideurs, voire même incompréhensibles. Ensuite,
lorsque nous traitons nos problématiques techniques, nous devons toujours garder à
l’esprit les urgences de l’heure, à savoir la croissance, l’emploi, et le développement.
La problématique visée est complexe. En effet, l’emploi est, depuis maintenant au
moins deux décennies, une préoccupation majeure au Sénégal et toute réforme, y
compris dans le secteur des télécommunications, doit avoir comme toile de fond la
résolution de la question de l’emploi.
En vérité, sans le savoir, mon interlocuteur venait de me souffler le thème de ma
réflexion : Quelle peut-être la contribution du secteur des télécommunications dans la
résolution du problème d’emploi au Sénégal, en particulier l’emploi des jeunes ?
La réponse que nous tentons d’apporter à cette question tourne autour de deux
parties : en premier lieu, nous essayons de faire le point sur les objectifs d’emplois
poursuivis à travers les différentes politiques de développement du secteur des
télécommunications ainsi que les résultats obtenus. Ensuite, nous tentons de décliner
quelques pistes de réponse comme contribution possible du secteur en réponse à la
cruciale et structurelle question de l’emploi au Sénégal.
1. Situation de l’emploi dans le secteur des télécommunications
Secteur d’activité parmi les plus dynamiques de la vie économique du pays, donc
fortement contributeur à la création de richesse nationale, les attentes en matière
d’emploi dans les télécommunications sont, sans doute, importantes et légitimes. Il
est vrai que depuis l’ouverture du secteur à la concurrence dans le milieu des années
90, les objectifs de création d’emplois directs et indirects ont toujours figuré en bonne
place dans les différents documents officiels. Près de vingt ans après les premières
mesures de libéralisation du secteur des télécommunications, quel bilan peut-on tirer
en matière d’emploi ?
1.1.Politique d’emploi dans les télécommunications : objectifs,
bilan et enseignements
Déjà en 1996, l’ouverture du secteur à la concurrence et la libéralisation de certains
segments du marché des télécommunications se sont accompagnées de la volonté de
promouvoir la création d’emploi. En effet, dans la « Déclaration de politique de
développement du secteur des télécommunications sénégalaises » de mars 1996, le
gouvernement s’était fixé comme objectif de « porter la contribution du secteur au PIB de
2,4% à 3,5% avec la création d’emplois et de richesse grâce au développement d’initiatives
privées ». Cette volonté politique sera réaffirmée, à plusieurs reprises ces dernières
années, en 2001, 2005 et 2006, à travers respectivement, le Code des
télécommunications, la lettre de politique sectorielle (LPS) et la stratégie de
croissance accélérée (SCA).
Concernant le Code des télécommunications, dans les principes généraux, à l’article
3, il est mentionné que « la réorganisation du secteur des télécommunications se fixe
comme objectifs (…) de favoriser la création d’emplois directement ou indirectement
liée au secteur ».
S’agissant de la LPS, parmi les principaux objectifs de la stratégie des
télécommunications du gouvernement figurent la promotion des
télécommunications comme secteur essentiel pour le développement d’une économie
compétitive et ouverte, …, par notamment le développement des ressources
humaines par la formation et la création de nouveaux emplois.
Enfin, en 2006, dans le cadre de la stratégie de croissance accélérée (SCA), « l’objectif
principal retenu est de faire des activités TIC et téléservices le moteur de l’économie
sénégalaise grâce à leur dynamisme et compétitivité, notamment par la formation de 10.000
spécialistes dans les TIC et téléservices, et la création d’activités devant faire passer la
contribution du secteur à 15% et générer au moins 240.000 emplois d’ici 2015 ».
Récemment encore, en 2011, le nouveau Code des télécommunications fixe à
l’Autorité de régulation sectorielle (ARTP) l’objectif de « favoriser la création d’emplois
directement ou indirectement liés aux secteurs régulés ».
Cette volonté politique clairement exprimée s’est-elle accompagnée d’actes concrets
militant en faveur de la création d’emplois dans le secteur ? Quel est le bilan de ces
politiques à l’entame d’une nouvelle étape dans la libéralisation du secteur des
télécommunications ? Enfin, quels sont les éléments justificatifs de ce bilan ?
1.2.Etat des lieux
Pour décrire la situation en matière d’emplois dans le secteur des
télécommunications, nous allons considérer, pour des raisons pratiques, deux
périodes : 1996-2004 – 2004 marquant l’ouverture totale du secteur à la concurrence -
puis 2004-2012. En effet, à l’ouverture totale du secteur à la libéralisation, en 2004, un
diagnostic du secteur a été posé, notamment en termes de création d’emplois
conformément aux objectifs déclinés dans le code des télécommunications et la
Déclaration de politique de développement du secteur de 1996. C’est ainsi que dans
la LPS [2], il est mentionné que : « l’évaluation du secteur permet de constater (…) la création
de plus de 22.000 emplois indirects par le biais des télécentres privés, cybercafés, et
distributeurs de cartes ». A ces emplois, s’ajoutent ceux directement créés par les
opérateurs de réseaux et fournisseurs de services qui tournent autour de 1.800 [3]
personnes. Le constat que l’on peut faire, après cette réforme est que les emplois
directs sont faibles et les emplois indirects sont précaires, faiblement rémunérés et
gravitent autour des activités du binôme télécentres/cybercafés.
En 2012, à la fin de la seconde période, le nombre de salariés des opérateurs s’élève à
2.600 personnes. Ce nombre a lentement et progressivement augmenté ces cinq
dernières années au taux moyen annuel de 4,6%. Cependant, au cours de cette
période, aucun bilan officiel en termes de création d’emplois indirects n’a été réalisé.
Toutefois, à partir de 2006, le nombre de télécentres/cybercafés a continuellement
chuté, pour quasiment disparaitre aujourd’hui du paysage des télécommunications.
Il va s’en dire que la fermeture des télécentres, au-delà rendre difficile l’accessibilité
de services numériques dans les localités, en particulier rurales, s’est également
accompagnée de pertes d’emplois. Il est vrai que, pour résoudre le problème de la
disponibilité des recharges téléphoniques, un « nouvelle forme d’activité » a vu le
jour, surtout dans les rues de la capitale, consistant à la vente à la sauvette de
produits de la téléphonie (puces et cartes de recharge). Activité illicite, désorganisée
et gérée de manière informelle.
En résumé, force est de constater que, les ambitieux objectifs d’emplois déclinés dans
les différentes politiques du secteur n’ont jusque-là pas encore été suivis d’actions
concrètes visant la création d’emplois à la hauteur des attentes légitimes. Dans ces
conditions, le constat unanimement établi est qu’en dépit des résultats financiers
importants, le secteur des télécommunications a, jusqu’ici, créé peu d’emplois
directs. En revanche, les emplois indirects, difficilement chiffrables, tournent
aujourd’hui, pour l’essentiel, autour d’activités à emplois précaires, faiblement
rémunérés et souvent en marge de la légalité.
1.3.Justificatifs de la situation
Comme précisé, la volonté de mener une politique d’emploi dans le secteur des
télécommunications a toujours été exprimée dans les documents de politique
sectorielle. Cependant, de manière opérationnelle, aucune stratégie, n’a été déployée
pour traduire cette volonté en actes concrets, favorisant la création d’emplois. Les
cinq éléments suivants permettent de comprendre aisément que l’ambition politique
de créer des emplois massifs ne s’est pas traduite dans les faits :
1. le cahier des charges des opérateurs fait l’impasse sur la création d’emplois. En effet, aucune disposition des cahiers des charges ne contraint les
opérateurs – qui créent presque exclusivement toute la richesse du secteur des
télécommunications – à avoir en toile de fond l’objectif de créer des emplois
dans le déploiement de leurs activités ;
2. dans la mise en oeuvre des politiques de développement du secteur, les
priorités portent essentiellement sur les aspects financiers (ticket d’entrée
pour les opérateurs, taxes, redevances, fonds, etc…) au détriment des autres
aspects (pluralité d’acteurs, promotion de PME locales, innovation,
développement des infrastructures, etc…) beaucoup plus porteurs d’emplois ;
3. des opérateurs de télécommunications sous-traitent certaines de leurs
activités phares (gestion du réseau, gestion de la relation-clientèle, gestion de
la distribution des produits), parfois même à des sociétés étrangères au
détriment de l’expertise locale, alors que beaucoup d’emplois décents et
correctement rémunérés auraient pu être créés ;
4. les déclarations d’intention ne sont suivies d’aucune stratégie soutenue de
formation adaptée aux besoins réels du secteur ;
5. enfin, last but not least, aucune stratégie de promotion d’emploi corrélée aux
différentes politiques de développement du secteur n’est déployée pour
atteindre les objectifs visés.
Ainsi, au moment d’amorcer une nouvelle étape de l’ouverture du secteur à la
concurrence, la création d’emplois devrait être l’une des priorités si ce n’est la
priorité pour les prochaines années. En effet, toute nouvelle politique sectorielle,
toute intervention dans le secteur devrait avoir pour corollaire, entre autres objectifs,
l’érection de nouvelles entreprises, la hausse de la valeur ajoutée du secteur et la
création substantielle d’emplois viables et correctement rémunérés.
Aussi, sans revenir sur les réformes proposées dans ma précédente contribution, je
m’efforcerai, à travers ce qui suit, de présenter trois axes de réflexion qui peuvent
fortement contribuer à la création d’emplois et donc, participer à la prise en charge
de la lancinante question du chômage au Sénégal.
2. Politique d’emploi dans les télécommunications
D’emblée, nous tenons à lever toute équivoque qui a tendance, lorsque l’on a une
lecture manichéenne des choses, à considérer la technologie comme une source de
destruction d’emploi. En vérité, contrairement aux idées reçues, outre le fait de
moderniser les secteurs d’activités, la technologie est aujourd’hui reconnue comme
étant d’un apport inestimable dans la création d’emplois dans un monde de plus en
plus globalisé.
Ainsi, dans l’optique d’assurer au secteur des télécommunications une nouvelle
dynamique de développement, cette fois-ci porteuse d’emplois, les réformes
proposées portent sur le cadre juridique, le haut débit et le service universel.
2.1.Réviser le cadre juridique : libérer les énergies et promouvoir
une industrie locale forte
De l’ouverture du secteur des télécommunications à la concurrence à nos jours, la
stratégie de développement a toujours reposé sur l’octroi de concession aux grands
opérateurs de réseaux et de façon exclusive sur leurs activités pour créer des
emplois. Il est vrai qu’avec cette option, beaucoup de richesse a été créée, une
certaine redistribution de cette même richesse assurée. L’emploi lui, n’a pas été au
rendez-vous. La promotion d’une expertise et d’une industrie, celles-ci locales, non
plus. Il est vrai que les acteurs locaux ont, de tout temps, tenté de déployer des
activités conformes à leurs ambitions dans le secteur. Le cadre juridique, associé à
une certaine faiblesse dans l’encadrement des activités des opérateurs titulaires de
réseaux les a empêchés de parvenir à leurs fins. Réviser le cadre juridique est donc
un passage obligé pour promouvoir et développer une véritable industrie locale et
faire de l’emploi un objectif prioritaire. Deux propositions me semblent importantes
pour atteindre cette ambition :
1. la refonte des régimes juridiques pour apporter souplesse et adaptabilité et
mieux prendre en compte la réalité du secteur et l’évolution technologique.
L’encadrement archaïque des activités de télécommunications, en particulier
le régime de la licence – en décalage total avec le contexte actuel des
télécommunications - obstrue les conditions d’émergence de nouveaux
acteurs, en particulier locaux et réserve exclusivement aux trois opérateurs
de réseaux, et à elles seules, la possibilité d’utiliser les technologies nouvelles,
de disposer des ressources spectrales et de bâtir une infrastructure même
réduite à simple expression. Ouvrir ces possibilités aux autres acteurs
permettrait, au-delà du renforcement de la concurrence sur divers segments
notamment Internet, les services aux entreprises, les services entre
opérateurs, etc…, l’entrée de nombreuses entreprises sénégalaises et leur
participation dans la conduite des activités du secteur et la création de milliers d’emplois. Au-delà des importantes retombées en termes de
création de richesses et d’emplois, les PME sénégalaises pourront apporter
un dynamisme nouveau dans le secteur, dynamisme caractérisé par
l’innovation dans les offres et les produits, le renforcement de l’expertise
locale, les jalons de la mise en place d’une économie numérique au
Sénégal ;
2. la création d’un nouveau statut pour accueillir de véritables fournisseurs
d’accès Internet (FAI) - dont le régime juridique applicable devra être
différent que celui qui leur est jusque-là appliqué, celui de la déclaration –
modifier les règles de gestion des fréquences de sorte à pouvoir leur assigner
directement des ressources, les autoriser à avoir directement accès aux
capacités internationales et leur permettre de déployer une infrastructure
propre en contrepartie d’obligations (ticket d’entrée, déploiement d’une
infrastructure minimale, contribution au service universel, etc..). Cette
batterie de mesure permettra l’entrée sur le marché de FAI de type nouveau
et modifiera substantiellement Internet, les prix associés et boostera
abonnements et utilisation de cet outil.
La mise en oeuvre de ces deux mesures fera nettement baisser les barrières à l’entrée
et permettra à de nombreuses PME de déployer des services innovants dans le
secteur en parfaite indépendance des grands opérateurs. Il va s’en dire que les
retombées en matière de création de dizaines d’entreprises, de milliers d’emplois,
d’innovation, de transfert de technologie permettra par la même occasion la
promotion d’une véritable industrie locale qui sera plus tard exportatrice de biens et
services numériques dans l’espace communautaire ouest-africain, voire en Afrique.
2.2.Engager la bataille du haut et très haut débit : une
problématique assimilable à une « politique de grands
travaux » propre au secteur des télécommunications
Il est aujourd’hui admis et démontré qu’il existe un lien direct entre le haut débit
(HD) et la croissance économique. Dans le rapport « Informations et communications
pour le développement » [4] en 2009, la Banque Mondiale révèle qu’une hausse de 10
points du taux de pénétration du haut débit génère de 1,21 (pour les pays
développés) à 1,38 points (pays en développement) de croissance du PIB par tête et
par an. Aux Etats-Unis, 1 point de taux de pénétration du HD équivaut à 0,2 à 0,3
point de croissance de l’emploi [5] et l’augmentation du PIB qu’il génère représente 10
fois le coût de l’investissement dans le HD. Un nombre croissant d’études soutient
cette position : le HD, comme le chemin de fer et l’électricité au XIXème siècle, constitue l’un des moteurs de la croissance et de l’emploi au XXIème siècle. A la
différence de ces facteurs historiques de développement, le HD est également un
véritable enjeu de société notamment via l’émergence d’un nouveau modèle de
croissance durable. Ces résultats, présentés ci-dessus, sont particulièrement
significatifs dans notre contexte, eu égard au caractère notoire des problèmes de
croissance et d’emploi que nous connaissons. Il appartient au Sénégal d’élaborer une
stratégie de développement du HD, d’assurer son financement et de l’adopter au
plus haut niveau des autorités afin de garantir sa mise en oeuvre. A l’instar des
nombreux pays, développés comme en développement, qui se sont engagés dans
cette voie, le déploiement d’une stratégie HD engendrera beaucoup d’activités
génératrices de revenus et d’emplois dans le secteur des télécommunications et par
effets induits dans les autres secteurs de la vie nationale au vu de son caractère
transversal. En effet, au-delà des effets directs, le HD nécessitera main d’oeuvre et
sous-traitance, aménagement numérique du territoire. C’est en cela que la mise en
oeuvre d’une stratégie HD est assimilable à une politique de « grands travaux ».
2.3.Mettre en oeuvre le service universel : le chemin d’une
véritable économie rurale et solidaire
Dans le domaine des télécommunications, le service universel - qui peut se définir de
façon simple comme la mise à disposition de tous les citoyens, quel que soit leur
situation géographique, d’un service numérique – a une dimension particulière.
Contrairement à d’autres secteurs d’activités économiques où le concept est
également mis en oeuvre (électricité, gaz, eau, poste, etc…), dans les
télécommunications, le service universel, au-delà de son aspect social, recouvre une
dimension économique très importante. En effet, le concept ne se résume pas
uniquement à assurer, à des conditions subventionnées, l’accès aux réseaux et
services aux populations démunies. Il renferme une dimension économique qui
consiste à stimuler le développement économique, par le biais d’investissements
dans des projets à caractère numérique soutenus à partir du Fonds de service
universel [6]. En vérité, ce Fonds est un instrument dont la mise en oeuvre, s’il est utilisé
à bon escient, peut servir conjointement au renforcement de la compétitivité des PME
focalisées sur les services à valeur ajoutée, au soutien à la croissance de secteurs clés
par l’utilisation des télécommunications ou de l’informatique et à la création d’un
ensemble d’e-services publics de référence par le canal d’une assistance à des
initiatives privées, pour fournir des services à valeur ajoutée générateurs de
développement économique. Compte tenu des difficultés que connait le Sénégal, le
fonds peut soutenir, en priorité, sous forme de subventions, prêts ou autres prises de participation, les projets ayant un impact majeur sur l’emploi et sur les problèmes
sociaux difficiles en milieu rural. La finalité des activités à caractère économique du
service universel consiste à la mise en place d’une économie rurale et solidaire,
créatrice d’emplois, pourvoyeuse d’activités rentables pour des populations
autochtones guettées de plus en plus par un exode rural dont les fâcheuses
conséquences sont bien connues.
Ousmane Ndiaye, Cadre en activité dans les télécommunications
ndiaye_ous@hotmail.com
Tél : 70 637 05 17
[1] Article paru en deux parties dans le journal « Sud Quotidien » du 17 et 18 juillet 2013.
[2] Lettre de Politique Sectorielle 2004-2008 publiée en janvier 2005 par le gouvernement du Sénégal.
[3] Ce champ couvre uniquement les opérateurs et non l’ensemble du secteur économique des
télécommunications. Il exclut en particulier les distributeurs, les entreprises prestataires de services (centres
d’appels, sociétés d’études, …).
[5] The effects of Broadband Deployment on output and employment. Brookings Institution, July 2007
[6] Il existe déjà un fonds destiné au développement de l’accès/service universel et au financement des charges
de tout service public utile au développement des services de télécommunications, des TIC ainsi que des
services publics de l’énergie et de l’audiovisuel. Sa gestion est confiée à un comité. Article 90 du Code des
télécommunications.