OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2020 > Juillet 2020 > Orange est devenu une banque africaine : crédit, épargne, carte bancaire…

Orange est devenu une banque africaine : crédit, épargne, carte bancaire…

vendredi 24 juillet 2020

Fintech

En 2018, Orange réfutait toute ambition de se lancer dans la banque sur le continent. Mais face à la demande croissante de la population à petits revenus pour de nouveaux produits financiers à fort impact socioéconomique via le Mobile Money, le groupe télécoms a revu sa stratégie. Le 23 juillet 2020, il a officiellement lancé Orange Bank Africa (OBA) en Côte d’Ivoire. Le nouveau service bancaire, opéré en partenariat avec le groupe de bancassurance NSIA, devrait s’étendre dès l’année prochaine à divers autres marchés du groupe en Afrique de l’Ouest et consolider son image d’opérateur multi-services.

Les Ivoiriens sont depuis le 23 juillet 2020 les premiers abonnés Orange qui peuvent emprunter et/ou épargner de l’argent auprès de la filiale locale du groupe télécoms. Orange Bank Africa (OBA), la branche de l’entreprise dédiée aux services bancaires a officiellement démarré ses activités en Côte d’Ivoire. Le service qui capitalise sur le succès d’Orange Money en Afrique, est ouvert au grand public et orienté vers les particuliers et le secteur informel, explique Paul de Leusse, le directeur général adjoint, en charge des services financiers mobiles pour le groupe Orange.

Les paysans, ménagères, étudiants, petits commerçants, les ouvriers, les fonctionnaires, les salariés du secteur privé, etc. sont les cibles. Les produits phares immédiatement mis sur le marché sont TIK TAK pour le crédit et le TIK TAK Epargne. Disponible 24h/24, accessible via l’application Orange Money Africa ou le code USSD attitré, le crédit est accordé à partir de 5000 Fcfa jusqu’à 500 000 Fcfa. Pour ce qui est de l’épargne, elle est possible à partir d’1 Fcfa jusqu’à 10 millons Fcfa. Elle est rémunérée au taux mensuel de 3,5% hors taxe, fixé par la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO).

Le crédit est accordé à partir de 5000 Fcfa jusqu’à 500 000 Fcfa. Pour ce qui est de l’épargne, elle est possible à partir de 1 Fcfa jusqu’à 10 millons Fcfa. Elle est rémunérée au taux mensuel de 3,5% hors taxe.

Selon Jean Louis Menann-Kouame, le directeur général de la branche bancaire d’Orange, la grande différence entre OBA et les banques commerciales classiques réside dans le caractère totalement mobile de l’opération et l’instantanéité du traitement de la demande de crédit. Le crédit attribué par mobile est retiré par Mobile Money. L’épargne se fait également par Orange Money.

Eligibilité au crédit

Sont éligibles au crédit, remboursable sur 30 jours, les abonnés majeurs, identifiés, et dont la consommation d’Orange Money démontre une régularité qui garantit une haute capacité de remboursement. L’ouverture d’un compte OBA se fait avec une carte nationale d’identité pour les nationaux et avec une carte de résident ou le passeport pour les étrangers. Les données déjà enregistrées par Orange lors de l’identification des abonnés à la téléphonie mobile, contribueront à consolider l’identité du demandeur de compte.

Pour Paul Deleusse, l’avantage que détient Orange pour faire du crédit par rapport aux banques commerciales classiques réside dans la connaissance de ses clients qui sont abonnés depuis de nombreuses années. Bien sûr, derrière cet octroi de crédit il y a des analyses de risques avec les données de consommations de clients. Ces données permettent d’identifier quels clients sont à même de rembourser leur crédit et éviter ainsi pour Orange des défauts de paiement.

Mauvais payeurs

« L’objectif d’Orange Bank Africa ce n’est pas de prêter de l’argent et ne pas être remboursé. La connaissance client, le data mining, le scoring, les algorithmes de ciblage des comportements de remboursement des clients sont la clé de la politique de risque de la banque et celle qui permettra de minimiser autant que possible le taux de défaut de paiement », précise Patrick Roussel.

Pour Paul Deleusse, l’avantage que détient Orange pour faire du crédit par rapport aux banques commerciales classiques réside dans la connaissance de ses clients qui sont abonnés depuis de nombreuses années. Bien sûr, derrière cet octroi de crédit il y a des analyses de risques avec les données de consommations de clients. Ces données permettent d’identifier quels clients sont à même de rembourser leur crédit et éviter ainsi pour Orange des défauts de paiement.

Jean Louis Menann-Kouame indique qu’il est d’ailleurs envisagé une collaboration avec les autres opérateurs télécoms fournisseurs de service Mobile Money à travers l’élaboration d’une liste noire de mauvais payeurs qui empêchera les clients débiteurs de souscrire à un autre service d’argent mobile.

Toutefois, le client qui aura été en défaut de remboursement au terme des 30 jours accordés, verra son compte Orange Money bloqué. Jean Louis Menann-Kouame indique qu’il est d’ailleurs envisagé une collaboration avec les autres opérateurs télécoms fournisseurs de service Mobile Money à travers l’élaboration d’une liste noire de mauvais payeurs qui empêchera les clients débiteurs de souscrire à un autre service d’argent mobile. Une fois les fonds disponibles sur le compte Orange Money du débiteur, ils sont récupérés automatiquement par Orange.

Sécurité

Pour garantir le succès d’Orange Bank Africa, Orange affirme que le service sera encadré de toutes les sécurités informatiques qui protègeront les transactions financières des clients. D’après Jean Louis Menann-Kouame, « la Côte d’Ivoire, malheureusement, se trouve parmi les pays les plus appétant à la fraude et nous avons mis beaucoup de moyens sur ce sujet. Il s’agit donc d’une vigilance de tous les instants, il s’agit d’une collaboration précise avec tous nos partenaires pour que les sujets de sécurité et particulièrement de sécurité informatique soient gérés de la meilleure façon possible. Nous avons des équipes outillées pour cela et des modèles robustes ».

« La Côte d’Ivoire, malheureusement, se trouve parmi les pays les plus appétant à la fraude et nous avons mis beaucoup de moyens sur ce sujet. Il s’agit donc d’une vigilance de tous les instants. »

Pour Patrick Roussel, le directeur des services financiers mobiles pour l’Afrique et le Moyen-Orient d’Orange, « ce projet IT obéit aux plus grands standards internationaux en matière de sécurité. Il est par ailleurs abrité par l’infrastructure du groupe Orange en Afrique, lui-même assujettit à des obligations et à des niveaux de sécurité extrêmement élevés ».

Ambitions

L’objectif d’Orange à travers OBA est d’accentuer l’accès aux services financiers et renforcer l’inclusion financière des populations en Afrique. La société veut atteindre 10 millions de clients au cours des cinq prochaines années. L’entreprise est confiante quant à la réussite de son nouveau produit au regard du faible taux de bancarisation classique et de la forte adoption des services financiers mobiles en Afrique.

Alioune Ndiaye, a révélé qu’Orange a obtenu de la BCEAO un agrément bancaire « unique » qui lui permet d’étendre progressivement l’activité bancaire dans la zone de l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa). Après la Côte d’Ivoire, le service Orange Bank Africa devrait donc être lancé dans les autres marchés où opère le groupe Sonatel- Sénégal, Mali, Burkina Faso - avant la fin 2021. Mais ce lancement du service bancaire est assujettit à l’accord de la BCEAO pour l’ouverture de succursales d’Orange Bank Africa dans ces pays. Orange Bank ne permet pas d’effectuer des virements financiers entrants et sortants sur mobile vers d’autres comptes bancaires en Côte d’Ivoire, en zone Uemoa et hors Uemoa. Cela est uniquement possible en agence. La banque offre aussi divers services bancaires classiques comme la carte bancaire, le chéquier, le compte courant, RIB.

Pour Stéphane Richard, le président directeur général du groupe Orange, « l’activité bancaire est nouvelle pour Orange en Afrique. Elle s’inscrit en parfaite cohérence avec notre stratégie d’opérateur multi-services et notre volonté d’être moteur de la transformation digitale du continent. Grâce à notre association avec NSIA, un autre leader du marché africain, nous facilitons l’accès aux services bancaires au plus grand nombre, à travers des services simples et essentiels, pour le bénéfice de tous nos clients ». Selon Jean Kacou Diagou, le président du groupe NSIA, l’intérêt du partenariat avec Orange dans la banque mobile réside dans l’opportunité offerte à l’entreprise de proposer ses produits d’assurance à de nouveaux clients. Il souhaite poursuivre cette collaboration dans les autres marchés où Orange étendra le service Orange Bank.

Muriel Edjo

(Source : Agence Ecofin, 24 juillet 2020)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 4322/5057 Régulation des télécoms
  • 354/5057 Télécentres/Cybercentres
  • 3361/5057 Economie numérique
  • 1918/5057 Politique nationale
  • 5057/5057 Fintech
  • 520/5057 Noms de domaine
  • 1800/5057 Produits et services
  • 1527/5057 Faits divers/Contentieux
  • 753/5057 Nouveau site web
  • 4798/5057 Infrastructures
  • 1714/5057 TIC pour l’éducation
  • 221/5057 Recherche
  • 243/5057 Projet
  • 3418/5057 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 1842/5057 Sonatel/Orange
  • 1605/5057 Licences de télécommunications
  • 277/5057 Sudatel/Expresso
  • 938/5057 Régulation des médias
  • 1284/5057 Applications
  • 1027/5057 Mouvements sociaux
  • 1603/5057 Données personnelles
  • 129/5057 Big Data/Données ouvertes
  • 603/5057 Mouvement consumériste
  • 368/5057 Médias
  • 663/5057 Appels internationaux entrants
  • 1669/5057 Formation
  • 90/5057 Logiciel libre
  • 2038/5057 Politiques africaines
  • 931/5057 Fiscalité
  • 168/5057 Art et culture
  • 583/5057 Genre
  • 1576/5057 Point de vue
  • 1025/5057 Commerce électronique
  • 1569/5057 Manifestation
  • 326/5057 Presse en ligne
  • 125/5057 Piratage
  • 206/5057 Téléservices
  • 924/5057 Biométrie/Identité numérique
  • 311/5057 Environnement/Santé
  • 338/5057 Législation/Réglementation
  • 344/5057 Gouvernance
  • 1764/5057 Portrait/Entretien
  • 145/5057 Radio
  • 788/5057 TIC pour la santé
  • 267/5057 Propriété intellectuelle
  • 59/5057 Langues/Localisation
  • 1054/5057 Médias/Réseaux sociaux
  • 2008/5057 Téléphonie
  • 193/5057 Désengagement de l’Etat
  • 1067/5057 Internet
  • 119/5057 Collectivités locales
  • 472/5057 Dédouanement électronique
  • 1095/5057 Usages et comportements
  • 1059/5057 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 558/5057 Audiovisuel
  • 3140/5057 Transformation digitale
  • 395/5057 Affaire Global Voice
  • 159/5057 Géomatique/Géolocalisation
  • 314/5057 Service universel
  • 680/5057 Sentel/Tigo
  • 181/5057 Vie politique
  • 1523/5057 Distinction/Nomination
  • 35/5057 Handicapés
  • 768/5057 Enseignement à distance
  • 863/5057 Contenus numériques
  • 608/5057 Gestion de l’ARTP
  • 196/5057 Radios communautaires
  • 1728/5057 Qualité de service
  • 440/5057 Privatisation/Libéralisation
  • 141/5057 SMSI
  • 496/5057 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 2783/5057 Innovation/Entreprenariat
  • 1341/5057 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 56/5057 Internet des objets
  • 176/5057 Free Sénégal
  • 549/5057 Intelligence artificielle
  • 196/5057 Editorial
  • 26/5057 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous