Numérisation scolaire en Algérie : des réformes attendues dès mars 2025
jeudi 9 janvier 2025
Comme plusieurs autres pays africains, l’Algérie s’est engagée dans un processus de migration vers le numérique dans divers secteurs, dont l’éducation nationale.
L’Algérie poursuit la transformation numérique de son système éducatif. Selon la presse locale, le pays prévoit le lancement en mars de la « Version 2025 du système d’information » du secteur. Après une série de conférences régionales en décembre 2024, les responsables du secteur ont prévu une conférence d’envergure nationale les mardi 14 et mercredi 15 janvier 2025 pour évaluer les progrès et les défis rencontrés lors du processus de numérisation.
Dans le détail, des mesures correctives devraient être apportées aux dysfonctionnements dans la gestion numérique actuelle, notamment en ce qui concerne les inscriptions et les transferts scolaires. Les autorités ont entre autres, prévu de créer des équipes spécialisées et de renforcer la décentralisation pour donner plus d’autonomie aux établissements scolaires.
Il y aura également la création d’espaces numériques destinés aux cadres administratifs, l’élaboration de guides pratiques pour faciliter la gestion en ligne, ainsi que l’affectation d’un spécialiste en informatique à chaque établissement. Par ailleurs, une supervision centralisée est prévue pour assurer la transparence et l’efficacité des opérations.
Ce projet s’inscrit dans le cadre de « Algérie Numérique 2030 », la stratégie nationale de transformation digitale en cours d’élaboration par le Haut-commissariat à la numérisation. La formation fait partie de ses 5 axes principaux, et l’un des objectifs est de faire de l’école algérienne un modèle de modernisation et d’innovation grâce aux outils numériques.
Le processus a été amorcé en 2023 avec la numérisation des documents scolaires pour l’année scolaire 2023-2024. Le ministère de l’Éducation nationale a ensuite signé 2 conventions avec Algérie Télécom en mars 2024, pour permettre aux établissements et aux travailleurs du secteur de bénéficier d’offres exceptionnelles d’Internet et de services fournis par l’opérateur historique.
Il faut cependant souligner que la réussite de cette réforme dépend de la disponibilité d’équipements numériques fiables et d’une connexion Internet stable, deux éléments encore insuffisants dans certaines régions. En outre, le déploiement d’infrastructures, la formation et l’entretien des systèmes informatiques nécessiteront des investissements conséquents.
Adoni Conrad Quenum
(Source : Agence Ecofin, 9 janvier 2025)