Numérisation en Côte d’Ivoire : la Banque mondiale en mission de pré-évaluation
vendredi 21 février 2025
Pour valider le financement et le déploiement d’un projet, la Banque mondiale analyse les besoins du pays, les priorités gouvernementales et les capacités institutionnelles susceptibles d’en assurer le succès. Une délégation de l’institution s’est rendue en Côte d’Ivoire cette semaine.
Anne Désirée Ouloto, la ministre ivoirienne de la Fonction publique et de la Modernisation de l’administration, a reçu en audience le mercredi 19 février une délégation de la Banque mondiale, dans le cadre de la pré-évaluation du Projet d’accélération digitale en Côte d’Ivoire (PADCI). Les discussions ont porté sur les objectifs du programme qui vise à renforcer l’écosystème numérique du pays, améliorer la prestation de services en ligne et favoriser l’inclusion numérique tout en modernisant l’administration.
« J’ai souligné au cours de l’audience l’importance de ce projet pour moderniser notre administration, en mettant en avant la nécessité d’une digitalisation accrue pour rendre les services publics plus accessibles, transparents et efficaces. Ce projet soutenu par le ministère de la Transition numérique et de la Digitalisation vise à insuffler une dynamique nouvelle à la digitalisation des services publics » a affirmé Anne Désirée Ouloto.
Plusieurs défis doivent néanmoins être relevés dans le cadre du projet. Selon le rapport « E-Government Survey 2024 Accelerating Digital Transformation for Sustainable Development » des Nations unies, la Côte d’Ivoire affiche un score de 0,5219 sur 1 à l’indice des services en ligne (OSI) et de 0,6693 sur 1 à l’indice des infrastructures de télécommunication (TII), deux des trois composantes de l’indice de développement de l’administration en ligne (EGDI).
Bien que ces scores soient au-dessus de la moyenne africaine (0,3862 pour l’OSI et 0,4534 pour le TII), ils restent en-dessous de la moyenne mondiale (0,5754 pour l’OSI et 0,6896 pour le TII). Il faut aussi souligner que la réussite de cette pré-évaluation va dépendre de la capacité du pays à garantir un cadre réglementaire clair et une gouvernance transparente, à gérer le projet avec des institutions solides et à améliorer les infrastructures nécessaires pour la numérisation des services.
Adoni Conrad Quenum
(Source : Agence Ecofin, 21 février 2025)