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Accueil > Ressources > Points de vue > 2018 > Numérique en Afrique : c’est la formation qui fera la différence en Afrique

Numérique en Afrique : c’est la formation qui fera la différence en Afrique

vendredi 2 février 2018

Point de vue

Le digital pourrait aider à atteindre les objectifs du millénaire pour le développement... à condition que la formation en la matière soit bien faite. Explication.

À la conférence de Dakar sur le partenariat mondial pour l’éducation (PME), la qualité des personnalités présentes – Jim Yong Kim, président de la Banque mondiale, Antonio Guterres, secrétaire général de l’Unesco, Emmanuel Macron, chef de l’État français, Rihanna, star mondiale du R&B et op, sans compter de nombreux autres présidents de pays africains – atteste de l’acuité de la question de l’éducation… Et des moyens à mobiliser pour accompagner et donner espoir à quelque 200 millions d’enfants à travers le monde qui n’ont toujours pas accès à l’éducation.

Attention de ne pas se tromper d’approche

Fondamentalement, prendre le problème sous son seul prisme d’ordre financier par le lancement d’un fonds mondial pour l’éducation conduirait à un échec. L’enjeu est beaucoup plus global. Même s’il est vrai que, pour la première fois, il est annoncé que ce fonds sera présidé par un pays donateur, la France, et un pays bénéficiaire, le Sénégal, la question centrale est de savoir comment donner une nouvelle impulsion de façon à anticiper les besoins futurs dans le domaine. L’intégration plus accrue des innovations pédagogiques via le numérique doit faire l’objet d’une plus grande attention pour répondre au manque d’infrastructures physiques et techniques. Avec peu, l’objectif est de faire mieux que dans le passé, où ce secteur a englouti une bonne partie des budgets (jusqu’à 40 % du PIB) sans grand résultat. De plus, face à la fureur des syndicats d’enseignants, la fuite des cerveaux et aussi un fléau à canaliser.

Anticiper des besoins qui vont déterminer l’avenir de l’Afrique

L’éducation est un enjeu fondamental pour le continent africain. Elle est la voie par laquelle son capital humain peut être valorisé et fidélisé pour maintenir les talents en Afrique même. D’ici à 2050, la population africaine atteindra la barre des 2 milliards d’habitants, dont 75 % auront 25 ans. Cette accélération de la croissance démographique engendrera des besoins multiples et variés pour les Africains. Cette jeunesse est une opportunité formidable qu’il conviendra de former et d’insérer de manière efficace sur le marché de l’emploi. Le défi est considérable et peut se présenter comme porteur de nombreuses opportunités à saisir. En revanche, si les effets ne sont pas maîtrisés à travers une politique volontariste et mûrement planifiée, c’est une bombe à retardement qui se profile à la face du monde avec de lourdes conséquences dans l’équilibre de la planète, d’où l’urgence d’une mobilisation pour anticiper ces effets. Car passer de 1 à 2 milliards d’habitants dans un laps de temps très court nécessite la création de modèles de rupture. En restant sur le schéma actuel de développement de l’enseignement, l’accroissement des besoins nécessiterait la construction d’une salle de classe tous les jours. Cela reviendrait à construire pas moins de 2 000 écoles primaires, collèges et lycées tous les ans. Une utopie au regard des ressources disponibles. Alors, la rupture passe indéniablement par l’innovation pédagogique dans l’enseignement avec le numérique comme pilier essentiel. Il est fondamental d’intégrer toutes ces innovations portées par les MOOC, mobile learning, sociallearning, adaptive learning, réalité virtuelle et augmentée amenés par le numérique.

Ces MOOC qui ouvrent la voie

Aujourd’hui, les experts reconnaissent que plus de 30 % des étudiants qui s’inscrivent dans les MOOC résident en Afrique. Il est certain que l’avenir des plateformes MOOC se jouera indéniablement en Afrique. Cependant, loin des phénomènes de mode, ce bouleversement engendré par le numérique n’est pas sans poser de questions par le fait qu’il met en évidence le fossé qui existe parfois entre les nouvelles technologies et la réalité du terrain. C’est dans ce contexte que le Digital African Tour, une tournée dans neuf capitales africaines, que j’ai l’honneur de présider depuis maintenant une décennie, marquera une première étape à Dakar, le 3 février prochain, en marge du partenariat mondial pour l’éducation. Soutenue par la France avec Le Quai d’Orsay et la direction générale des entreprises du ministère français de l’Économie et des Finances et le Sénégal, cette journée consacrée à l’e-education et à la valorisation du capital humain se propose d’aller plus loin dans la démarche en apportant des réponses de façon plus globale dans le rôle et l’importance de l’humain dans la transformation numérique.
Suivant les conclusions des Assises de la transformation digitale en Afrique, organisées à Bercy en octobre dernier, le manque de formation et l’hétérogénéité des structures éducatives sur le continent figurent parmi les principaux facteurs de blocage évoqués par les entrepreneurs, les investisseurs et les bailleurs de fonds. D’où la nécessité d’accélérer la formation pour multiplier par cinq le nombre d’ingénieurs formés dans le numérique.

85 % des futurs emplois encore non connus

Aujourd’hui, ils ne sont que 100 000 ingénieurs à sortir des écoles africaines. C’est très peu face à l’immensité des besoins en data-scientists, data-analystes et autres experts Java en développement, sans parler des experts en cybersécurité, dont a besoin l’Afrique. Pour anticiper sur le futur du marché de l’emploi et de la formation, plusieurs dizaines d’experts tenteront d’apporter des réponses effectives à ces problématiques.

Il est d’autant plus important d’anticiper les besoins pour mieux préparer l’Afrique à prendre en main son propre destin numérique. À l’horizon 2030, 85 % des futurs emplois ne sont pas connus aujourd’hui. Il va y avoir une accélération de l’introduction du numérique et de la robotisation dans les processus de production. D’où la nécessité d’anticiper la formation et la gestion des compétences pour faire face à ce risque d’une nouvelle pénurie. Les pays occidentaux s’y préparent. Quid de l’Afrique ?

En réunissant DSI, patronat, grandes écoles, recruteurs durant cette rencontre, il s’agira de réfléchir ensemble sur les possibilités de faire interagir ce monde pour aller plus loin et anticiper les besoins d’aujourd’hui et de demain. Un enjeu crucial pour ne pas rater le virage du digital.

Mohamadou Diallo [1]

(Source : Le Point Afrique, 2 février 2018)


[1] membre du comité scientifique du Digital African Tour

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