31 étudiants handicapés formés en Ntic, grâce au Centre africain de complémentarité solidaire universitaire et de promotion (Cacsup), ont reçu, samedi, au cyber espace Sinkou de l’Ucad, leur diplôme.
Transcender le handicap physique par la compétence professionnelle. Telle est peut- être la philosophie du Cacsup qui vient de permettre à 31 étudiants handicapés de bénéficier d’une formation en Nouvelles technologies de l’information et de la communication (Ntic). Samedi matin, au cours d’une cérémonie colorée, ces étudiants ont reçu leurs parchemins dans le magnifique cyber espace Sinkou du campus social de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar.
Selon le directeur de l’information et de la formation du Cacsup, Abdon Pambou, à travers cette session de formation de trois mois, leur organisation entend rompre avec cette idée qui veut que les handicapés soient d’éternels assistés. « Avec cette formation, vous pouvez participez au développement économique de votre pays », s’exprime le directeur de l’information et de la communication. Cette formation, précise Abdon Pambou, est l’initiative de la Fondation Serigne Bamba Ndiaye pour la solidarité humaine, et qui a aussi reçu « un appui conséquent de l’Agence nationale de l’emploi des jeunes (Anej) » dont le directeur, Abdou Kafore Touré, a présidé cette belle cérémonie de fin de formation. « La collaboration avec le Cacsup va se renforcer », a promis Abou Kafore Touré qui a aussi révélé que 24 centres de formations en Ntic seront ouverts sur toute l’étendue du territoire national. « Il faut, aujourd’hui, introduire les modules d’enseignement technique, notamment les Tic, dans nos formations », pense le directeur de l’Anej, prônant l’auto-emploi comme solution au chômage des jeunes parce que, dit-il, le Sénégal regorge d’énormes potentialités économiques.
Dans cette recherche de solution à l’insertion des jeunes, Mamadou Ndiaye de la Fondation Serigne Bamba Ndiaye milite pour une discrimination positive en faveur des handicapés qui ont une qualification professionnelle. Confortant ainsi le porte-parole des récipiendaires. « Nous former est bien, mais nous aider à trouver du travail est encore mieux », a laissé entendre Moussa Mansaly. Au cours de cette rencontre, le Cacsup a paraphé deux conventions, l’une avec une agence de voyage, Eduqtours, l’autre avec l’Association de l’union des peuples africains.
Abdoulaye Diallo
(Source : Le Soleil, 30 juin 2008)