Si, depuis des années, les entreprises étaient obligés d’envoyer leurs employés à l’étranger pour des formations de haut niveau en réseaux et avoir avoir la certification Ccna (Cisco certified network associasse), il est désormais possible de rester au Sénégal et devenir un spécialiste en réseaux. En effet, le leader mondial d’interconnexion de réseaux, Cisco Systems, l’Usaid, le Pnud et la direction informatique de l’Etat viennent de créer une Académie régionale Cisco à l’Ucad. Et une trentaine d’instructeurs potentiels viennent de boucler une session de formation aux technologies de réseaux informatiques.
Selon le responsable de l’Académie régionale Cisco Ucad, Boubakar Barry, cette formation vise à pallier le manque de spécialistes dans ce secteur, surtout dans des pays comme les nôtres. Maintenant, avec les Académies locales Cisco qui seront créées à travers le Sénégal, les agents qui le désirent pourront êtres formés dans ce secteur « qui est un secteur de pointe », soutient Boubakar Barry, par ailleurs, directeur du centre de calculs informatiques de l’Ucad.
Pour l’heure, une dizaine d’Académies verront le jour, notamment dans les Cem Marthin Luther King et Grand Yoff, l’Ecole Multinationale des Postes, l’Esp de Thiés, la maison d’éducation Mariama Bâ, etc.
Ces centres vont permettre à terme « de disposer d’un personnel de haut niveau dans le domaine des réseaux pour le développement des nouvelles technologies au Sénégal », avise le directeur du centre de calculs.
Il faut jouter que les centres n’ont pas été choisis au hasard, car précise M. Barry : « Il faut disposer de locaux adéquats, d’un nombre de machines, d’une connexion Internet fiable et de ressources humaines qui seront capables de dispenser les enseignements prévus dans le cadre du cycle. »
Par ailleurs, le responsable de l’Académie régionale est d’avis qu’avec cette formation de haut niveau recherchée à travers le monde, « il revient aux sociétés de la place et à l’Etat qui a un projet ambitieux de modernisation de l’état civil, de tirer profit de la mise en place de réseaux informatiques ».
M. Barry reste convaincu que : « d’ici peu, il y aura un besoin réel de spécialistes et en ce moment là, les Académies seront de bons réservoirs. »
M. Barry a, par ailleurs indiquer que le seul fait d’avoir cette certification ne suffit pas car, « il faut que les personnes qui ont une telle expertise soient motivées et rénumèrées selon leurs compétences ».
En tout cas, les futurs instructrices et instructeurs, qui sont des enseignants pour la plupart, saluent l’initiative de création des académies. « Cette formation vient à son heure car les enseignants ne doivent pas être des analphabètes du 21éme siècle », a témoigné un professeur de Sciences physiques à la maison d’éducation Mariama Bâ. Toutefois, les quinze jours de la formation ont été jugés courts par certains stagiaires. La formation « a été difficile pour tout le monde », a reconnu l’instructeur de l’University of central England de Birmingham Hervé Carpentier.
Mor Talla GAYE
(Source : Le Quotidien 2 octobre 2003)