L’Open society initiative for west Africa (Osiwa) et la Croissance des technologies de l’information et de la communication (Ctic) ont tenu, mercredi, à l’Institut français, un panel qui avait pour thème : « Technologies pour la bonne gouvernance et l’engagement citoyen ». Devant des acteurs de la Société civile et de hauts responsables politiques, les experts et leaders africains du domaine ont évoqué la nécessité des Tic pour la promotion de la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption.
Dans le cadre du programme panafricain « Technologies pour la bonne gouvernance et l’engagement citoyen », l’incubateur Ctic Dakar et l’Osiwa ont organisé, mercredi, une plateforme ouverte à l’Institut français, autour de la question de l’utilisation des technologies pour la promotion de la bonne gouvernance. Des experts en la matière, venus de divers horizons, se sont prononcés sur le sujet lors de ce panel qui a réuni des représentants de la Société civile, du ministère de la Bonne gouvernance, du ministère de l’Education et du ministère de la Santé.
Abdoulaye Diallo de la cellule informatique du ministère de l’Education a magnifié cette initiative de l’Osiwa et la Ctic qui intervient dans le cadre de la formation et de l’apprentissage. « Le processus d’instauration des salles multimédia dans les établissements scolaires avance considérablement. Des défis d’ordre technique sont désormais à relever pour entrer dans l’ère de la dématérialisation », a-t-il fait savoir. Les acteurs de la Société civile ont également montré l’importance des nouvelles technologies pour une bonne gouvernance dans un pays. Pour lutter contre la corruption en Afrique et instaurer la transparence, les représentants du Forum civil ont recommandé les Tic pour mettre fin à ce fléau : « Ce sera un moyen d’éviter les contacts physiques entre les institutions et les citoyens ».
Les nouvelles technologies qui se veulent des « garants de la bonne gouvernance » peuvent néanmoins susciter des divergences de part et d’autre. Comme dans le domaine de l’information, un représentant du ministère de la Bonne gouvernance a évoqué les risques qu’il y avait dans ce nouveau système. « Si l’information relayée par les sites Internet est biaisée, ça devient un danger pour la bonne gouvernance », a-t-il souligné. Mais les experts en la matière ont vite rassuré l’auditoire : « Les avantages de ce projet l’emportent largement. Un dispositif nécessaire sera établi pour venir à bout de ce système et permettre à chacun d’y bénéficier ».
Alioune Ndiaye
(Source : Le Soleil, 28 juin 2014)